• En octobre 2010 (avant les élections présidentielles qui se profilaient), Michel Sapin avait déclaré en parlant de François Hollande : « Le fait d’avoir fait l’effort de maigrir, de se priver de chocolat, est le signe d’une volonté politique ».

    Et j’avais noté dans mon billet « A inscrire sur les tablettes » de l’époque : comment ne pas fondre d’admiration devant la force de caractère de cet homme de fer dont la privation volontaire de chocolat révèle, à l’évidence, une stature d’homme d’état.

    Depuis, l’homme d’état en question a fait ses preuves, et à l’occasion de la sortie de son livre sur son passage à l’Elysée, sa bouille réapparait sur les écrans. Le premier constat est qu’il a grossi. Il a donc probablement repris le chocolat qu’il semble tant aimer, mais la reprise de poids n’exclut aucunement sa volonté de jouer un rôle politique, et chacun se demande quel pourrait-il être. Sarkozy qui n’a pas besoin de se priver de chocolat pour exprimer sa volonté a tenté un retour et s’est retrouvé dans le décor, mais ses concurrents, également. Les politiciens ont une fâcheuse tendance à faire, comme les acteurs ou les chanteurs, de faux adieux à la scène.

    Bien entendu, il insiste sur les circonstances exceptionnelles qui ont amené Macron au pouvoir mais en passant sous silence que son accession au poste suprême fut la conséquence directe de la débandade de DSK à New-York associée au rejet de Sarkozy.

    Quoi qu’il en soit j’ai l’impression que ce que dit l’ex président Hollande n’intéresse personne malgré sa présence redoublée dans les médias. Tristesse. N’y a-t-il pas un peu d’injustice à le condamner en bloc (une journaliste du Point parle « d’accident de l’histoire »), alors que certaines décisions prises pendant son quinquennat n’étaient pas si mauvaises. Je finirais par le plaindre s’il n’avait pas la chance d’avoir (pour l’instant) Julie Gayet comme compagne (à dire vrai, en dehors du physique, j’ignore s’il s’agit vraiment d’une chance), ce qui laisse penser qu’il a des capacités séductrices dans l’intimité qui ont échappé au bon peuple.


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  • Il s’agit en effet d’un billet alimentaire confidentiel.

    Depuis longtemps, et jusqu’à ce jour, j’avais un problème avec les pâtes longues type spaghetti. A tel point que je les écartais de mon alimentation, ce qui était dommage car c’est un aliment plutôt bon, accusé de faire grossir alors qu’une étude récente a montré que les pâtes feraient maigrir (hydrate de carbone très favorable), et ce qui fait éventuellement prendre du poids, ce ne sont pas les pâtes, accusées injustement, mais ce qui les accompagne (sauces, fromage etc…).

    Alors pourquoi ai-je un problème avec les pâtes ? Eh bien, si vous avez patienté jusque-là, je vais vous le dire : je n’arrive pas à les manger correctement.

    Certes, il m’arrive de les enrouler sur la fourchette de façon satisfaisante une fois sur deux ou trois (ce qui n’est déjà pas si mal) mais presque toujours (c’est sûrement vrai pour vous aussi ; avouez !), une au moins refuse de s’enrouler : elle pendouille lamentablement. Dans ce cas (Ô combien fréquent) la seule issue, si vous voulez vous alimenter, est, après avoir enfourné l’essentiel, d’aspirer la pâte récalcitrante et vagabonde. La conséquence, très inélégante, est la persistance sur vos lèvres de sauce tomate, de fromage ou de beurre que vous vous empressez d’essuyer avec votre serviette qui devient rapidement innommable et dont vous finirez par avoir honte, quand ce n’est pas votre chemise qui vient prêter main forte à votre serviette quand votre aspiration de la pâte pendante s’avère nécessairement énergique et prolongée lorsqu’elle est trop longue.

    Manger des pâtes est inélégant, à la limite de la malpropreté. Vous allez me rétorquer que je ne suis pas doué, vous avec sans doute raison, mais regardez tout de même vos voisins manger des pâtes, faites-le de façon discrète car les gens n’aiment pas qu’on les regarde dans cette activité délicate, ponctuée de succions, le nez le plus près possible de l’assiette afin d’épargner leurs vêtements.

    Aujourd’hui, j’ai pris mon courage à deux mains et dans une transgression vengeresse j’ai coupé ardemment mes pâtes en petits morceaux, et avec une certaine jouissance je les ai mangées à la cuillère. Une révolution. C’est facile, propre, et c’est très bon.

    Billet sans intérêt (sauf pour moi)


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  • Il faut qu’une université soit ouverte ou fermée

    Mais des étudiants (sic) réussissent le prodige de bloquer (depuis 2 semaines) l’université de Tolbiac tout en la déclarant ouverte.

    Il est vrai que quand on est pris d’un prurit révolutionnaire, affection d’une grande banalité en France, et qui pousse jusqu’à se nommer pompeusement « Commune de Tolbiac », tout est possible : parler au nom de tous les étudiants quand on ne représente qu’une minorité, parler au nom du peuple quand on n’en fait pas partie, insulter l’Etat qui vous permet de faire des études (occupation qui semble être pour certains le dernier de leurs soucis).

    « A Tolbiac, c’est plutôt l’esprit Notre-Dame-des-Landes universitaire » proclame une banderole. Il est vrai qu’avec le blocage, l’université a l’aspect désertique d’une piste d’aéroport et que quelques chèvres y seraient les bienvenues.

    De 50 à 200 étudiants (sur les 10000 en sciences humaines) vivent sur les lieux et bloquent l’accès en réclamant les choses les plus diverses et sans rapport avec l’université, en espérant une grève générale pour refaire un mai 68, cinquante après.

    Eh ! Jeunes gens ! Révisez vos cours d’histoire : les trente glorieuses, c’est terminé, on n’a plus les moyens de faire la fête, et le communisme soviétique, le maoïsme, le pol-potisme, le kim jonguisme, le castrisme, le chavisme ont échoué, en assurant, certes, une égalité : la pauvreté pour tous, sauf pour les dirigeants qui vivaient dans le luxe, bien que responsables de millions de morts, partis sans avoir vu les lendemains qui chantent.

    Est-il possible, jeunes gens, que votre ambition est, en fait, d’accéder par votre action au statut de dirigeant politique, ce qui est bien compréhensible par ces temps de chômage, même pour les diplômés, surtout en sciences humaines.


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  • Le radeau de la Méduse

    Le tableau de Théodore Géricault fut exposé à Paris au salon de 1819 sous le titre politiquement correct de Scène de naufrage pour ne pas heurter les autorités maritimes françaises en rappelant de façon claire le drame qui s’était déroulé trois ans auparavant à 150 km de la Mauritanie. Cette œuvre fut d’ailleurs plus ou moins appréciée par le public français mais obtint plus de succès à Londres sous son titre original : Le radeau de la Méduse. Il est vrai que les Anglais, fiers de leur marine, se sont probablement gaussés des erreurs de navigation dont a fait preuve l’équipage français de la Méduse se rendant au Sénégal en compagnie de deux autres navires.

    Bien que le tableau soit monumental (491 cm x 716 cm), le radeau paraît petit, alors qu’il avait en réalité 20 mètres de long sur 7 mètres de large sur lequel s’étaient entassés près de 150 personnes. Comme on le voit, il s’agit de mourants ou de cadavres dont certains serviront de repas aux autres. Parmi ceux qui semblent conserver un peu d’énergie sans devenir fou se trouve un homme noir ou métis perché sur un tonneau et qui agite un vêtement (le peintre était contre l'esclavage).

    Quand le radeau fut retrouvé par l’Argus, il ne restait plus que 15 survivants dont 5 mourront les jours suivants. Le naufrage de la Méduse fit au total 142 morts (17 marins étaient restés sur la frégate, dont trois survivront, hébétés)

    Que l’on se rassure, le capitaine de la Méduse, le vicomte Hugues Duroy de Chaumareys, principal responsable de ce drame, s’en est sorti indemne et est mort dans son lit en 1841, après avoir purgé 3 années de prison, tout en réclamant qu’on lui restitue son grade et ses breloques.

    Chaumareys fut menteur sur son âge pour obtenir le commandement, pistonné par son oncle, et en tant que noble expatrié revenu lors de la restauration. Incompétent, ayant tout oublié après 25 ans sans avoir navigué. Entêté, n’écoutant aucun conseil de ses subordonnés, même quand il n’avait pas bu, réussissant par un temps radieux, une mer d’huile et à marée haute à échouer son navire sur un banc de sable dont on connaissait l’existence, après s’être imprudemment séparé des deux autres navires qui allaient moins vite, alors que les trois bâtiments devaient restés en formation. Lâche, rejoignant une chaloupe lors de l’évacuation sous les huées des marins restés à bord.

    Le radeau fut d'abord tiré par deux canots et selon des survivants, ce serait Chaumareys lui-même qui aurait ordonné de rompre les amarres pour ne pas entraver la marche de son canot.

    J’ignore, en fait si les Anglais se sont gaussés des Français, mais s’ils l’ont fait, ils n’avaient pas tort.


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  • « Le 4 avril, la télévision iranienne a rapporté les résultats du match Barça-AS Roma en Ligue des champions. Mais au moment d’afficher le logo du club italien, les mamelles de la louve, allaitant les jumeaux Remus et Romulus, ont été censurées. La presse italienne hallucine. » (Courrier international).

    Le musulman chiite est manifestement hypersensible à la vision des attraits féminins ou à tout ce qui peut y faire penser. Mais, là, il s’agit des « attraits » sexuels d’un animal femelle qui semblent donc capables de provoquer la lubricité de l’homme coranique alors que les mamelles de la louve n’ont probablement aucun effet sur le loup mâle (mais je m’avance peut-être).

    On sait que lors de la visite en Italie en 2016 du président iranien Rohani il a fallu recouvrir la nudité des statues du musée du Capitole. Les statues de femmes nues risquaient de ne pas laisser de marbre les visiteurs venus de Perse, étant plus belles que les poupées gonflables. Mais pendant cette visite une statue équestre de Marc-Aurèle où le sexe du cheval était effroyablement exposé à l’air libre, les a également bouleversés.

    On peut donc raisonnablement se poser la question : les Iraniens ont-ils un penchant coupable pour les animaux des deux sexes ?

    L’Iranien chiite est-il zoophile ?


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  • Je n’ai pas lu directement l’enquête qui vient de paraître sur les opinions de centaines de lycéens. Elle constate une tendance marquée à la radicalisation (ce terme dépassant le cadre de la radicalisation islamiste). Cette enquête a surtout porté sur des élèves d’établissements situés dans les quartiers dits « sensibles », euphémisme pour dire que leurs habitants sont surtout d’origine africaine, Afrique du nord ou Afrique noire, et souvent musulmans.

    Il faut noter que les titres de journaux parlent de la « radicalisation des jeunes », et quand on prend connaissance des résultats mentionnés dans les articles, ils concernent en particulier des jeunes qui se réclament de l’islam. Ce sont les jeunes de France d’obédience musulmane qui semblent le plus intéresser les sociologues et les journalistes. Certes, ils sont très remuants (notamment le jour de l’an) et pour certains dangereux ou comptant le devenir, mais ils restent encore minoritaires parmi la jeunesse de France et l'enquête n'a pas porté sur les lycées catholiques ou juifs.

    On note que nombre de ces jeunes musulmans font passer leurs lois religieuses avant celles de la République et certains ont un regard qui ne manque pas de sympathie sur les auteurs des attentats islamistes, ce qui est évidemment préoccupant. Mais il n'est pas illogique pour des musulmans fervents de faire passer la religion avant les lois de la République puisque l’islam ne sépare pas le temporel du spirituel. Par contre, le rejet de la science confrontée aux croyances (accompagné, bien sûr, du complotisme qui va avec) montre le degré d’obscurantisme qui les atteint au début de ce XXIe siècle (1). Mais ceci ne les empêche cependant pas de manipuler avec délice tous les objets inventés par cette science que sans doute ils ignorent, mais qu’ils considèrent comme moins fiable que la croyance.

    Croire est une chose, de nombreux scientifiques ont la foi, mais transformer la croyance en savoir, comme le font les créationnistes et les partisans de la platitude de la Terre, est une démarche particulièrement rétrograde qui conduit également à nier l’histoire si elle ne convient pas au croyant. C’est aussi l’indice d’une certaine imperméabilité au raisonnement. On ne peut convaincre un être qui place le savoir hors de la raison et hors de toute discussion, celle-ci lui paraissant inutile, voire sacrilège. Cause toujours, cause perdue.

    Les chiffres de la tentation radicale (Le Point)
    Enquête réalisée, entre septembre et octobre 2016, sur 7 000 lycéens de seconde dans 23 établissements de quartiers sensibles.
    32  % des musulmans ont une approche «  absolutiste  » de la religion, censée détenir une vérité absolue sur les questions religieuses et sur le monde séculier (6  % des chrétiens).
    51  % adhèrent totalement ou partiellement aux théories du complot dans le cas du 11 septembre 2001.
    24  % des lycéens ne condamnent pas totalement les auteurs des attentats de novembre 2015.
    34  % considèrent qu'il est acceptable dans certains cas de participer à une action violente pour défendre ses idées.
    45  % reconnaissent avoir vu sans partager des images et des vidéos de Daech (4  % avec partage).
    69  % se considèrent très ou assez concernés par la minute de silence organisée après les attentats de janvier 2015 (24  % pas tellement ou pas du tout concernés).
    52  % des garçons déclarent avoir déjà affronté les forces de l'ordre.

    (1) "Mais, sur le plan de la radicalité, les musulmans – ceux qui se définissent comme tels – se distinguent nettement : 81  % pensent que c'est la religion plus que la science qui explique la création du monde. Les absolutistes, considérant qu'il n'y a qu'une seule vraie religion et pensant que la religion a raison par rapport à la science, comptent pour 11  % de notre population étudiée, 5  % parmi les chrétiens, 32  % parmi les musulmans. Nombre de lycéens, principalement musulmans, estiment que la science est une sorte de croyance comme les autres, avec la conviction que la religion est en avance sur la science." (Olivier Galland)


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  • Le sens de la fête 

     

    Ne poussez pas ! chacun trouvera sa voie...

     

    Dans les quartiers sensibles, on n'a pas de pétrole mais on a des idées


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  • René Magritte " Perspicacité"

    Tenant son pinceau comme une mouillette

    Le peintre prit un œuf d’oiseau

    Sur l’assiette de sa palette

    Et au bout du pinceau

    Sur la toile étonnée

    Fit naitre un oiseau

    Aux ailes déployées

     

    Le peintre peignit l’intemporel

    L’avenir et le passé de son modèle

    Mais qui manipule un œuf

    Manipule un bœuf

    Il aurait pu peindre une brebis

    Il aurait pu l’appeler Dolly

    Il aurait pu créer une autre bête

    Ou faire de l’œuf une omelette

    Ou de chocolat le recouvrir

    Et à Pâques le mettre en terre

     

    Un œuf est un mystère

    D’où peut naitre le meilleur comme le pire

    On ne sait jamais ce que l’on peut en faire

    On ne sait jamais ce qui va en sortir

    Surtout lorsqu’on le retire aux mères

     

    Paul Obraska

     


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