• Noirmoutier-07-028.jpg

    INCENDIE

     

    Là-bas l’incendie déverse sa lumière

    Glisse en cernant d’un fard doré

    L’œil blanc incandescent sans paupière

     

    Le feu étale un fond de teint orangé

    Sur les ombres noires des toits

    Alignées au bord du doigt de mer

     

    Là-haut le ciel a sauvé son bleu roi

    Balafré de deux traits de lumière

    Que deux avions de proie ont laissés

     

    Fuyant l’incendie un couple de bateaux

    Filent sur la surface argentée

    En creusant deux rides sur l’eau

     

     

    Paul Obraska

     


    24 commentaires
  • Le 1er décembre 2010, lors de la journée mondiale contre le Sida, afin de promouvoir le préservatif comme moyen de lutte contre l’infection et soutenir les actions de préventions locales, à l’initiative du directeur du musée de l’air et de l’espace du Bourget, Gérard Feldzer et avec le soutien de la virologue nobelisée Françoise Barré-Sinoussi et de l’Onusida, décollera une montgolfière de 40mètres de haut en forme de préservatif (condomfière) pour un tour du monde de plus de trois ans avec une centaine d’escales : le World Flying Condom. Sa vision ne pourra guère échapper aux spectateurs terrestres. J’ignore si une étape est prévue à Rome et au Vatican mais je crains qu’en voyant un tel objet satanique occuper le ciel, le pape Benoit XVI ne fasse un plus grand malaise que le Pape Jean-Paul II après avoir serré son cilice et s’être flagellé.

    Je trouve cette idée séduisante et elle ne demande qu’à être exploitée. On pourrait construire une gigantesque montgolfière en forme de femme nue, cheveux au vent et gonflée aux bons endroits pour survoler les pays où les femmes sont recouvertes d’un suaire noire, mais devant le viol insoutenable de l’espace aérien, le Pakistan n’hésiterait peut-être pas à envoyer un missile atomique. Une montgolfière de plusieurs dizaines de mètres représentant le Dalaï-Lama souriant pourrait survoler la Chine, peut-être que quelques Chinois fortunés en proposeraient un bon prix. Un Darwin aérien pourrait survoler les USA  pour rappeler aux créationnistes que la Genèse a été écrite il y a de nombreux siècles par un poète hébreux passablement éméché, mais on permettrait à un télé-évangéliste de monter à bord pour exorciser les méfaits de la science. Un Villepin gazeux pourrait stationner au-dessus de l’Elysée, mais cette montgolfière risquerait de faire double emploi, le personnage étant assez gonflé de lui-même. 
     Magritte-pipe.jpg


    22 commentaires
  • Le monde animal est un monde violent, mais la violence ressort le plus souvent d’une nécessité : s’alimenter, survivre, défense du territoire, conquête de la femelle pour les mâles et défense de la progéniture pour les deux mais surtout pour les femelles. L’homme peut obéir à toutes ces motivations (« la lutte pour la vie »), mais sa particularité – en dehors du rire – est d’aimer parfois la violence pour la violence : la violence gratuite, sans intérêt.

    La question toujours débattue et jamais résolue est : d’où vient cette violence ? Existe-il une prédisposition ? Le violent est-il le produit de son environnement : famille, éducation, société ? Ou les deux facteurs associés existent-ils toujours ? Il faut mettre à part la violence déployée pour sa propre sécurité et celle provoquée par une idéologie qui se déploie toujours sur une grande échelle et entraîne des individus apparemment normaux dans une violence parfois extrême.

    L’idée d’une disposition héréditaire pour les maladies mentales  est apparue au milieu du XIXème : c’est la théorie de la « dégénérescence » dont l’idée centrale est la transmission héréditaire d’une prédisposition morbide (siégeant dans le système nerveux) s’aggravant au fil des générations sous l’effet de causes favorisantes jusqu’à l’extinction de la lignée. Cette théorie a été élaborée par B-A Moret qui lui donnait une connotation métaphysique puisque la folie lui paraissait être la conséquence d’une déchéance originelle, celle qui frappe la créature déchue, chassée du paradis. Cette théorie ne s’appliquait pas particulièrement aux actes criminels, c’est le criminologiste italien Lombroso qui a élaborée la théorie atavique du crime du individualisant une soi-disant classe de « criminels nés ».

    Bien sûr la génétique moderne est venue mettre son grain de gène. Normalement le chromosome n° 23 comporte la paire XY chez l’homme. Dans les années 1960 le « chromosome du crime » avait été décrit sous la forme surnuméraire XYY qui d’après une étude américaine s’était révélée 35 fois plus fréquente dans la population carcérale que dans la population générale. On en revenait à la notion de « criminels nés ». Depuis cette théorie a été battue en brèche car la grande majorité des criminels ne possède pas cette anomalie XYY, et l’avoir (un homme sur mille tout de même) ne signifie pas que l’on va devenir criminel.

     

    Dans un article précédent (MEUTES XVIII) un commentaire me faisait remarquer que l’enfant ne nait pas violent et que c’est l’adulte qui lui apprend ou suscite la violence notamment par le type d’éducation (référence au film « Le ruban blanc »). Il me semble au contraire que beaucoup de petits enfants peuvent être violents et que c’est la peur de l’autre enfant ou de la réprimande de l’adulte qui le retient, la bonne éducation s’efforçant de diminuer et de canaliser cette violence pour rendre l’enfant « socialement compatible ». A l’inverse, l’environnement psycho-social peut évidemment contribuer à la développer.

    La neurobiologie et notamment l’imagerie fonctionnelle du cerveau vient apporter des éléments sur le rôle de la peur comme facteur de délinquance. Des recherches[1] en exploitant une étude longitudinale commencée depuis plus de vingt ans, ont établi qu’une sensibilisation amoindrie au sentiment de peur dans l’enfance (vers l’âge de 3 ans) est associée à une criminalité accrue, vingt ans plus tard. Ce lien s’expliquerait par l’implication physiologique de l’amygdale du cerveau dans la perception de la peur : un dysfonctionnement de cette structure cérébrale empêcherait de reconnaître le danger et favoriserait alors des comportements « plutôt intrépides ». D’où l’installation d’un cercle vicieux : moins le sujet serait sensible aux conséquences négatives de ses actes, et plus il risquerait de s’engager dans des conduites délictueuses, en l’absence de frein. Une dimension organique apparaîtrait donc dans le comportement délinquant. D’autres travaux  ont confirmé cette relation entre un dysfonctionnement amygdalien précoce et une inclination ultérieure aux comportements antisociaux. À l’inverse, une réactivité accrue de l’amygdale cérébrale est retrouvée dans les troubles anxieux, et ce phénomène semble constituer la base d’un conditionnement à une peur excessive (à mon avis, il reste à savoir si la dysfonction observée de l’amygdale cérébrale dans un sens ou dans un autre est primaire ou secondaire)

    Alors, le « criminel né » renaîtrait-il ?


    Amygdale

    [1] Philipp Sterzer : Born to be criminal ? What to make of early biological risk factors for criminal behavior. Am J Psychiatry, 2009 ; 167 : 1-3


    26 commentaires
  • Nous sommes au XXIe siècle. Le cerveau humain a été capable d’inventer des choses inouïes, sa raison a pénétré dans l’infiniment petit et dans l’infiniment grand, il a permis de construire avec intelligence le pire et le meilleur et les hommes sont toujours aussi cons. Leur morale s’atrophie au moindre souffle mauvais et la superstition n’a pas reculé d’un pouce depuis l’âge des cavernes (mais il me faut avouer que malgré mon âge avancé, je n’y étais pas).

    On croit toujours à la prévision de l’avenir : boule de cristal, cartes, astrologie, horoscopes, aux médiums, à la conversation avec les morts, aux sectes, au paradis, à l’enfer, aux apparitions, aux miracles et j’en passe, impossible de faire une liste exhaustive des superstitions. Je sais, beaucoup me diront peut-être qu’à leur avis ce ne sont pas des superstitions, parce qu’ils y croient (CQFD).

    Les croyances irrationnelles sont indépendantes de la culture. Le Roumain Mircea Geoana croit que ce sont les maléfices et les énergies négatives de son rival Traian Basescu (lancées par des gens placés à droite de la caméra lors du  débat télévisé) qui lui ont fait perdre les élections en le frappant au front, au plexus et à la poitrine. Un de ses partisans a confié au quotidien Gandul qu’“Il faut en permanence lutter pour exorciser ces forces ». Le candidat malheureux a aussi fait les frais d’un vieux sortilège égyptien, la “flamme violette”, téléguidée par ses ennemis, qui chaque jeudi revêtaient une cravate mauve, affirmation rapporté dans Evenimentul Zilei. Est-ce un cas isolé en Roumanie ? Non. Nombre de Roumains sont convaincus que les inondations dont est régulièrement victime la Roumanie ne sont pas autre chose que le châtiment de Dieu (je peux rassurer ces Roumains : ce ne sont pas les seuls à y croire). L’Eglise roumaine n’est pas en reste, qui dénonce les passeports biométriques où apparaît en filigrane le visage de Satan, et l’ex-député Gigi Becali, est venu la Croix en main exorciser le parlement de Bucarest.

    En Arabie Saoudite, il a été trouvé le moyen de se prémunir contre les propos et les pensées malfaisants. Les médisances, les calomnies et les jalousies s’exprimant le mieux lors des mariages et des festivités autour des repas, les restes de ces repas, soigneusement recueillis et vendus par les serveurs sont censés protéger du mauvais œil. En Arabie Saoudite, c’est la superstition la plus anodine.

    Car l’ennui est que ces superstitions qui peuvent faire sourire peuvent aussi faire verser le sang des animaux et des hommes. Elles l’ont fait à travers les siècles et elles continuent à le faire.

    Les vautours sont piégés et massacrés en Afrique du Sud, au Mozambique, au Kenya ou en Tanzanie. Pourquoi ? Parce qu’il leur est attribué, selon les guérisseurs, des vertus prémonitoires en raison de leur vue perçante ( !?), Les amateurs de jeux de hasard fument ou inhalent leur cervelle séché et pilé dans l’espoir de visionner les numéros gagnants du loto. En Afrique noire, une légende veut que le sang et les organes des albinos portent chance aux chercheurs d’or. Les albinos sont donc régulièrement assassinés afin que les sorciers, qui orchestrent ce trafic macabre, puissent fabriquer avec des bouts de noirs à peau blanche des amulettes et des grigris pour des noirs à peau noire qui cherchent le métal jaune.

    Ce ne sont que quelques exemples. Les superstitions, quelles soient religieuses ou non, existent sous tous les cieux mais elles sont plus ou moins sanglantes. Celles qui ne le sont pas ou qui ne le sont plus évitent le chômage à ceux qui se vantent d’avoir des pouvoirs surnaturels ou d’être des intermédiaires de l’Au-Delà et peuvent rendre heureux ceux qui y croient, bien que certaines vont jusqu’à les ruiner ou à disloquer leur famille.

    Le curieux est que les religions traitent de superstitions toutes les pratiques qui ne font pas partie des leurs. Question de monopole.

     

    L’ŒIL EST DANS L’ARTICLE ET VOUS REGARDE

    Oeil.jpg


    18 commentaires
  • DSC00702

    ENTRE COUPOLE ET PALAIS

     

    En cet hiver froid où la lumière se fait rare

    En chassant le souffle glacé du passé

    Je songe à la quiétude du pont des Arts

    Sa fonte brûlante sous le soleil de l’été

     

    Passerelle des promeneurs

    Jetée entre coupole et palais

    Les femmes sous la chaleur

    Découvrent leurs attraits

     

    Des jeunes filles reposent sur un banc

    Et se gorgent de lumière

    Nonchalamment

    Sous les rayons solaires

     

    Entre coupole et palais

    Je me réchauffe sur le pont des Arts

    En songeant à ce moment de paix

    Entre deux fureurs de l’Histoire



    Paul Obraska


    16 commentaires

  • SUR UNE MUSIQUE DE DESNOS

     

    Hommes, femmes, enfants entassés dans les trains,

      

    Des wagons à bestiaux pour des êtres humains,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    Tout un peuple incrédule mené à l’abattoir,

      

    Des couples comme animaux de laboratoire,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    Des villageois creusant leur fosse commune,

      

    Ensevelis encore vivants, gémissant à la lune,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    Des humains déjà morts avant de mourir,

      

    Des murailles de cadavres prêts à pourrir,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    L’Europe constellée d’immondes mouroirs,

      

    Des enfants écrasés comme des cafards,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    Eh ! Pourquoi pas ?

     

    Paul Obraska


    Desnos 


    Robert Desnos avait écrit un poème gai : LA FOURMI, avant d’être arrêté et

      

    déporté au camp de Térézin et d’y mourir du typhus en 1945, peu de temps

      

    après la libération du camp.

     

    Une fourmi de dix-huit mètres

      

    Avec un chapeau sur la tête,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    Une fourmi traînant un char

      

    Plein de pingouins et de canards,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    Une fourmi parlant français,

      

    Parlant latin et javanais,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    Eh ! Pourquoi pas ?

     

      

    Le lendemain de la mort de Desnos on trouva sur lui des papiers d’après

      

    lesquels  le poète tchécoslovaque A. Kroupa, qui avait reconnu Desnos dont

      

    il avait été l’ami, adapta LE DERNIER POEME écrit dans l’enfer

     

      

    J’ai rêvé tellement fort de toi,

      

    J’ai tellement marché, tellement parlé,

      

    Tellement aimé ton ombre,

      

    Qu’il ne me reste plus rien de toi.

      

    Il me reste d’être l’ombre parmi les ombres

      

    D’être cent fois plus ombre que l’ombre

      

    D’être l’ombre qui viendra et reviendra

      

    dans ta vie ensoleillée.

     


    46 commentaires
  • chagall paris
    Marc Chagall : « Paris par ma fenêtre » 1913
    .

     

    CHAGALL A PARIS

     

    Venu des plaines et des lacs du nord

    Il vole au-dessus de la ville tricolore

    Mais il emporte dans sa mémoire

    Le couple couché sur le brouillard

     

    Des wagons roulent à l’envers

    Leurs couples de roues en l’air

    Sur une chaise des fleurs coupées

    Dressées comme des épis de blé

     

    Sur le bord de la fenêtre

    Il offre au chat un visage humain

    De ses rêves colorés vont naître

    Êtres volants et mariés chevalins

     

    Homme au double visage

    Un cœur naïf dans le creux de la main

    Un regard en arrière vers son village

    Il restera unique sur son chemin

     

     

    Paul Obraska

     


    14 commentaires
  • La vedette principale des séries télévisées, notamment américaines, est souvent le médecin légiste, de préférence incarné par une femme, peut-être pour introduire un peu de douceur dans la brutalité des images. Le figurant principal, qui a l’avantage de ne pas nécessiter de dialogue, est le cadavre que l’on autopsie, dont on expose les viscères, dont on pèse les organes et à qui l’on parle parfois sans redouter une réponse contrariante.

    En février 2009 avait eu lieu à Paris une exposition de cadavres dont la conservation avait exigée un travail de 2000 à 3000 heures par corps. L’origine des morts exposés était plus que douteuse, l'exécution des condamnés chinois étant la plus probable (cf « Le mort objet commercial » dans la catégorie des « Casse-pipes »).

    La maison de production Fulcrum TV et la chaîne britannique Channel 4 envisagent de monter un spectacle qui ferait la synthèse en momifiant un cadavre devant les caméras. Pour arriver à leurs fins, elles recherchent un malade en phase terminale disposé à se faire momifier selon le « processus de momification utilisé dans l’Egypte ancienne”. La peine de mort étant abolie en  Grande-Bretagne depuis 1969, pour trouver un candidat elles ont publié (au 21/01/10) une annonce dans divers magazines. Le scientifique chargé de l’opération a déjà fait ses armes sur “un grand nombre de porcs”, a assuré Fulcrum TV au Daily Telegraph.

     

    Homme ou femme invisible ?

    Il n’est pas nécessaire d’être mort

    Pour être momifié

    momie008


    22 commentaires
  • Iatrogène. Définit une maladie provoquée par l’intervention médicale. Les réussites thérapeutiques les plus spectaculaires sont obtenues  lorsque le médecin reconnaît la nocivité d’un traitement et qu’il l’arrête. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Toutefois, on ne parle jamais de guérison iatrogène.

    Idées reçues. Ont toujours fait des ravages, en médecine comme ailleurs : «  Ce qui a été cru par tous, et toujours, et partout, a toutes les chances d’être faux. » (P. Valéry) 

    Idiopathique. Terme savant pour dire que l’on ne sait rien de la cause d’une maladie « L’art de bien traiter une science se réduit à l’art d’en bien faire la langue » (Etienne Bonnot de Condillac).

    Ignorance. La médecine, plus on est ignorant, plus elle paraît simple. Plus la médecine paraît simple, plus le médecin est formel et plus il se trompe.

    Illusion. Quand un patient prend un médicament et qu’il se sent bien, il est vain de lui dire que ce médicament ne sert à rien, car il est persuadé qu’il irait moins bien s’il ne le prenait pas. On s’aperçoit qu’un remède ne guérit pas que le jour où on trouve celui qui guérit (JF Revel).

    Immortalité. « Je savais bien que nous étions mortels, mais je pensais que l’on aurait fait une exception pour moi » (Un auteur anglais, dont j’ignore le nom, sur son lit de mort).

    Immunité. Xénophobie nécessaire.

    Imposteur. Dans la mesure où un médecin ne peut pas tout savoir, il lui arrive de l’être. Le comble serait qu’un médecin fasse semblant de connaître une maladie dont il ignore tout, et que le malade simule.

    Imprudence.  Ne devrait être commise que par un médecin chanceux traitant un patient qui ne l’est pas moins.

    Impuissance. Perte de la puissance que les hommes mettent dans un drôle d’endroit.

    Inciser. Couper n’est pas jouer.

    Incubation. Un silence de mauvais augure.

    Indécision. En médecine elle conduit à ne rien faire, ce qui est déjà une décision

    Indication. Doit-on faire ce que nous pouvons faire ou pouvons-nous faire ce que nous devrions faire ? Là est la question.

    Indifférence. Reprocher à un médecin de paraître indifférent, c’est comme reprocher aux pompiers d’éviter de se brûler

    Infections nosocomiales. Lorsque les microbes les plus méchants se font hospitaliser.

    Infirmières. Toujours les flatter en public. Ne s’en plaindre qu’en privé. N’épouser que les plus jolies.

    Informatique. Enfin un bouc émissaire pour expliquer les erreurs médicales.

    Informer. Devoir pour le médecin qui devient un problème pour le malade. 

    Innocuité. Ce qui ne nuit jamais ne guérit pas non plus.

    Institut de veille sanitaire. S’est endormi à la chaleur.

    Interdiction. Un des plaisirs pervers des médecins « Tout ce que j’aime, ou c’est immoral, ou c’est illégal, ou ça fait grossir » (Guy Marchand)

    Internement. Un ancien dicton d’aliéniste disait : en psychiatrie, tout internement est abusif mais toute sortie est prématurée.

    Interrogatoire. «  Si vous ne posez que des questions, vous n’obtiendrez que des réponses  » (Balint) c’est amusant, mais qu’est ce que ça veut dire ?

    Interview. Il y a des médecins préposés à l’interview comme il y en a de garde.

    Intuition. A bannir, car basée sur aucune preuve. Certains malades toujours vivants grâce à elle, le sont sans preuve.

    Inutile. Il est plus utile de déterminer ce qui est inutile pour le malade que d’utiliser chez lui tous les moyens dont on dispose, en croyant être utile. 

    IRM. En détectant la consommation d’oxygène, l’IRM fonctionnelle permet de voir les régions du cerveau qui pensent. On va pouvoir vérifier la remarque de Jules Renard (Journal) : «  Il ne parle pas, mais on sait qu’il pense des bêtises ».

    lecteur.jpg


    24 commentaires
  • Nombre d’entre vous ont sans doute pris connaissance de la déclaration sur RFO Guyane, le 13 janvier dernier, du prêtre haïtien Jude Mompoint rapportée dans Le Canard Enchaîné, mais comme cette déclaration, particulièrement inspirée, illustre à sa façon l’article qui précède (« Procès »), je ne résiste pas à l’envie de la retranscrire ici : « Imaginons un peu si c’était arrivé, par exemple, à 5 heures du matin, les résultats [il dit bien « résultats » et non pas « conséquences »] seraient plus catastrophiques. Dans tout ça, on voit malgré tout la main de Dieu. Dieu a vraiment un amour spécial pour ce peuple. »

    On peut en conclure que l’amour spécial dont fait preuve Dieu est du type sado avec un souci particulier pour l'horaire [je n'ai pas dit horreur] de ses manifestations et que certains prêtres sont du type maso-débile.
    (Je vous invite à aller lire sur le blog de Carlus la déclaration d'un pasteur américain à propos des Haïtiens, pour bien montrer que le dit Mompoint n'est pas le seul dans sa catégorie) 

    Magritte-pipe.jpg


    22 commentaires