• 1. MESURER LA TENSION ARTERIELLE PERMET-ELLE DE JUGER DE L’ETAT DES ARTERES ?

    2. POURQUOI DONNE-T-ON DEUX CHIFFRES POUR LA TENSION ARTERIELLE ?

    3. COMMENT LE MEDECIN MESURE-T-IL LA TENSION ARTERIELLE ?

    4. LA MESURE DE LA TENSION ARTERIELLE EST INDIRECTE, EST-ON SUR QU’IL S’AGIT DE LA PRESSION REELLE QUI REGNE DANS L’ARTERE ?

     

    1. Mesurer la tension artérielle (TA) permet-elle de juger de l’état des artères ?

    Non. En fait, on mesure la pression du sang dans l’artère, la pression à laquelle est soumise l’artère ainsi « sous tension ».

    2. Pourquoi donne-t-on deux chiffres pour la tension artérielle ?

    La pression du sang dans les artères varie constamment. Comme une vague, elle passe régulièrement par un maximum [systolique] et par un minimum [diastolique], car elle dépend des battements du cœur. Lorsque le cœur se contracte et envoie du sang dans le système artériel [éjection] la pression atteint son maximum rapidement, lorsque le cœur se referme la pression décroît progressivement, le sang s’écoulant dans les réseaux terminaux au niveau des organes pour remonter brusquement lors de la contraction cardiaque suivante. Cette évolution régulière de la pression n’est mise en évidence que si l’on place une aiguille ou un cathéter à l’intérieur d’une artère relié à un manomètre. La mesure habituelle de la TA se fait bien sûr de façon indirecte.

     

    3. Comment le médecin mesure-t-il la tension artérielle ?

    A l’aide d’un brassard dont la poche intérieure est reliée à un manomètre et un stéthoscope placé sur une artère superficielle comme celle au niveau du pli du coude [artère humérale], le brassard étant placé au-dessus, en amont. En gonflant le brassard on écrase complètement l’artère, en dégonflant progressivement, lorsque la pression qui règne dans le brassard est identique à la pression artérielle maximale, le stéthoscope permet d’entendre les premiers battements de l’artère. A la disparition des bruits artériels correspond la pression minimale. Il existe maintenant des appareils qui mesurent la pression artérielle sans ausculter une artère (humérale ou radiale au poignet) et permettent ainsi aux patients de surveiller eux-mêmes leur TA.

     

    4. La mesure de la tension artérielle est indirecte, est-on sûr qu’il s’agit de la pression réelle qui règne dans l’artère ?

    Pas toujours, car on ne mesure que la contre-pression exercée sur le bras. S’il y a d’autres résistances que la pression sanguine les chiffres risquent d’être artificiellement majorés. C’est le cas lorsque le bras est gros ou l’artère indurée, dans ce dernier cas la contre-pression doit vaincre non seulement la pression artérielle mais également la résistance de la paroi artérielle.


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  • Ce qui m'a le plus étonné lors de la capture télévisée de Mr Gbagbo, c'est le sous-vêtement porté par le président déchu. Je suppose qu'il avait retiré son costume d'apparat en raison de la chaleur de l'incendie provoquée par les bombardements. Mais c'est le sous-vêtement lui-même qui m'a intrigué : un maillot de corps blanc et à bretelles, plutôt démodé. Vous me direz que compte tenu de la situation : l'état de guerre en Côte d’Ivoire, l’économie au point mort, les civils qui se terrent, les pilleurs à l’œuvre, les règlements de compte qui se profilent, la perspective d’un conflit entre les nordistes et les sudistes et le procès que l'on envisage d’intenter au président déchu qui aurait pu être celui du président élu si la situation avait été inversée, donc vous me direz que s'intéresser à un sous-vêtement ringard dans de telles circonstances, c'est faire preuve d'une légèreté coupable. J'en conviens. Mais les tragédies comportent leur lot d’absurdités.

     

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  • La proposition 19 du programme socialiste pour les élections présidentielles de 2012 stipule : « Pour la santé, nous remettrons l’hôpital au cœur du système et nous demanderons aux jeunes médecins libéraux d’exercer en début de carrière dans les zones qui manquent de praticiens. ».

     

    Il est certain qu’il existe une désertification médicale préoccupante, mais dans le même temps des hôpitaux de proximité ont été fermés et en-dehors du service qu’ils rendaient, ils pouvaient être attractifs pour des médecins et la suppression des gares, des postes et d’autres services publics ne contribue pas attirer les vocations.

     

    Cette proposition amène à se poser quelques questions :

     

    1° Est-elle applicable sur le plan juridique ? Puisqu’une directive européenne garantit la liberté d’installation dans l’ensemble de l’Union.

     

    2° Aura-t-on suffisamment de médecins libéraux à envoyer à la campagne ? Actuellement un seul médecin sur dix à la fin de ses études choisit ce mode d’exercice (en 2010, moins de 9% des nouveaux inscrits au tableau de l’ordre). La perspective d’avoir l’obligation de changer de résidence (surtout s’il est chargé de famille) diminuera ce nombre déjà ridicule. Sans compter que les médecins pourraient éventuellement, après quelques années, être « libérés » et devoir à nouveau déménager, repartir de zéro  en créant une nouvelle clientèle.

     

    3° Quel sera la sanction en cas de refus ? C’est Christian Paul (député de la Nièvre et président du Laboratoire des idées du PS) interrogé par Le Monde qui répond : seuls les majors de promotion pourraient choisir leurs affectations, les autres ne le pourraient pas, sauf à rembourser leurs études médicales.

    Rembourser leurs études médicales ? Un étudiant lorsqu’il débute est habituellement entretenu par ses parents qui payent aussi ses droits d’inscription. Lorsqu’il devient vite externe puis interne, tout en se formant, il touche un salaire de misère pour son travail qui dépasse largement les 35 heures par semaine (avec des gardes de nuit), leur travail est indispensable et les hôpitaux ne pourraient pas fonctionner sans eux. Dans le service de santé ce sont les étudiants qui font une fleur à l’Etat et pas l’inverse.

    Il fallait vraiment un laboratoire pour avoir de telles idées.


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  • pierre_dac.jpgPierre Dac est mort il y a 36 ans. Blessé lors de la première guerre mondiale, il fut un résistant de la première heure lors de la seconde. Prince modeste de l’absurde, il fut l’inventeur – entre beaucoup d’autres – du porte-monnaie étanche pour argent liquide et de l’inusable schmilblick. Il a faire rire la France entière, notamment avec son complice Francis Blanche, dans ses émissions radiophoniques (« Malheur aux barbus » et « Signé Furax »). Capable de vendre des enclumes à la sauvette, il a réussi l’exploit de faire arrêter les trains aux passages à niveau pour laisser passer les voitures.

     

    Franz-Olivier Giesbert a eu la bonne idée (Le Point du 7/04/11) d’extraire des « Pensées » du grand homme des maximes prémonitoires qui pourraient, à son avis, s’appliquer aujourd’hui aux princes qui nous gouvernent et je ne résiste pas au plaisir de les retranscrire (plus pour les maximes elles-mêmes que pour les politiciens à qui on pourrait les dédier) :

    « Rien n’est jamais perdu tant qu’il reste quelque chose à trouver. » maxime dédiée à Sarkozy.

    « Si haut qu’il peut grimper, un chemin qui monte n’est rien d’autre qu’un chemin qui descend en sens inverse, et réciproquement. » dédiée à DSK.

    « Si, comme l’a dit le général De Gaulle, la France n’était pas ce qu’elle était, c'est-à-dire la France, tous les Français seraient des étrangers. » dédiée à Guéant.

    « C’est ce qui divise les hommes qui multiplie leurs différends. » dédiée à Copé

    « Dans la vie, il ne sert à rien de tenir bon la rampe si celle-ci est branlante et les marches de l’escalier aussi. » dédiée à Fillon

    « Ce n’est pas parce qu’en hiver on dit : « Fermez la porte, il fait froid dehors » qu’il fait moins froid dehors quand la porte est fermée. » dédiée à Martine Aubry.

    « Il ne faut jamais remettre au lendemain ce qu’on n’a pas fait le jour même, mais qu’on aurait pu faire la veille ou l’avant-veille du surlendemain. » dédiée à Hollande.


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    vermeer jeune femme lisant une lettre devant une fenêtre oLA LETTRE

     

    Papier gravé de mots

    Message d’un instant

    Envoi d’un passé clos

    Retenu dans le temps

     

    La lettre venue de loin

    Postée dans le devenir

    Repose dans tes mains

    Comme un souvenir

     

    L’homme que tu aimes

    Et qui tenait la plume 

    Est-il toujours le même ?

     

    Les passions se consument

    En laissant des amours

    Leur encre d’amertume

     

    Paul Obraska

     

    Vermeer : « Jeune femme lisant une lettre devant une fenêtre ouverte »


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    Après une longue discussion, deux rabbins aboutissent à la conclusion que Dieu n’existe pas. Le lendemain l’un d’eux voit l’autre prier et surpris lui en demande la raison puisqu’ils avaient conclu tout deux à l’inexistence de Dieu et l’autre lui répond : « que vient faire Dieu là-dedans ? ».

     

    Cette histoire est plus profonde qu’il n’y parait. Dieu peut s’absenter dans les religions monothéistes. Certes on en parle beaucoup, il intervient sans cesse dans le langage, dans les prières (surtout chez les Juifs et les Musulmans, car dans le christianisme, il existe une concurrence déloyale de la Vierge et des saints) et plus souvent dans les jurons, mais moins dans la pratique religieuse elle-même.

    Le christianisme a trouvé une solution inspirée de la mythologie grecque : incarner Dieu dans un homme, comme Zeus s’incarnait parfois dans une forme terrestre pour vaquer à ses occupations parmi les mortels. Ainsi le fils de Dieu a une histoire, un corps et un visage qu’on lui attribue, bien qu’on ait de lui aucune représentation. Et Dieu le Père a disparu au profit de son fils par le tour de passe-passe de la Sainte Trinité. La personnification du Dieu chrétien, après le meurtre du Père, assure sa présence sous forme d’une idole torturée, humanisation et représentation rejetées par les Juifs et les Musulmans où la présence de Dieu n’est pas palpable, mais menaçante.

     

    « Que vient faire Dieu là-dedans ? ». Les religions pourraient fort bien se passer de Dieu. Elles consistent essentiellement à culpabiliser le croyant (dès sa naissance pour les chrétiens), à lui imposer des pratiques diverses, parfois saugrenues, à faire des promesses invérifiables qui n’engagent que ceux qui les écoutent et cette trinité : culpabilité – pratiques – promesses, assure l’emprise des prêtres sur le troupeau. Les croyants, pour se sentir moins coupables et fournir des preuves de leur fidélité, se plient aux impératifs que l'on prétend d'origine divine, en faisant pour la plupart le pari de Pascal : Et si Dieu existait ? On ne sait jamais.


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  • Voilà longtemps, sur le Boulevard Magenta, je tentais de me frayer un chemin en voiture à travers une manifestation. Curieux, j’ai demandé au manifestant qui semblait mener la danse, quel était l’objet de cette démonstration et se penchant à ma portière, il me répondit que c’était pour que l’on respecte sa religion musulmane (déjà !) en réaction à je ne sais quelle provocation. Le manifestant qui m’avait répondu ne paraissait pas arabe et j’ai appris par la suite qu’il s’agissait du fils, converti à l’Islam, de Maurice Thorez qui avait été le secrétaire général du parti communiste français, comme quoi l’esprit religieux se transmet de père en fils.

     

    Et je me suis posé la question : pourquoi devrais-je respecter une religion, quelle qu’elle soit ? C’est en tant que personne, et non en tant que croyant, que je respecte celui ou celle qui croit. Le respect de la personne ne s’étend pas à ses croyances ou à ses opinions, par contre, il y a des opinions qui conduisent à ne plus respecter la personne qui les proclame.

     

    La croyance religieuse n’est qu’une adhésion à une légende et à une conception métaphysique indémontrable, placée confortablement hors de la raison et de l’erreur. Si elles ont évidemment du sens pour celui qui croit, elles n’en a aucun pour celui qui ne  croit pas, ce qui ne l’engage pas à les respecter.

    Par contre, le respect de la personne implique de respecter la liberté du croyant à pratiquer ses rites, à condition qu’il les suive dans la sphère privée ou dans un temple et sans les imposer aux autres. Il doit rester en accord avec les lois d’un pays laïc et celles-ci n’ont pas à être modifiées pour satisfaire la croyance personnelle en des légendes et des rites, même s’ils sont anciens et partagés par des millions d’individus. Le nombre, s’il n’est pas un critère de véracité, reste une force de pression à laquelle l’espace laïc et commun à tous doit résister.

     

    Mais lorsque le croyant affirme qu’il ne fait qu’un avec sa religion, c’est  une incarnation lourde de conséquences. Dans ce cas, ne pas respecter les conceptions métaphysiques de quelqu’un, aussi insensées paraissent-elles, serait ne pas respecter sa personne. L’ironie sur les croyances devient l’ironie sur la personne qui les incarne, ce qui soulève sa colère. Critiquer les excès d’une croyance revient à critiquer celui qui les admet et qui prétend alors être stigmatisé. Le rejet par un croyant d’une autre croyance aboutit au rejet ou à l’élimination de ceux qui croient différemment.

    Et c’est ainsi que les conflits naissent lorsqu’on ne peut plus séparer la personne de ses croyances.

     

    Imam prêtre rabbin JR


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  • Polémique.

    Nora Berra, la secrétaire d'État à la Santé, avait déclaré la semaine dernière au Sénat que "l'homosexualité est un facteur de risque pour le VIH". Ces propos ont déclenché une polémique qui a contraint la secrétaire à revenir sur ses propos en dissipant toute « … insinuation d'homophobie infondée, offensante et particulièrement grave à son encontre »

    Car Pierre Bergé, le président du Sidaction, avait jugé ces propos "insupportables", à la limite de la discrimination, en plein Sidaction, en insistant sur le fait « qu'il n'y a pas de population à risque, il n'y a que des pratiques à risque »

     

    Nora Berra avait également évoqué le don du sang, dont les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes sont exclus pour limiter les risques éventuels en cas d'infection non encore détectée. Cette nouvelle déclaration à été vigoureusement dénoncée par Jean-Luc Romero, président de l'association Elus locaux contre le sida : "Ne sait-elle pas que ce sont les comportements qui sont à risque ? Chez les hétéros comme chez les homos ! Grave pour un médecin".

     

    Quant est-il ?

    Alors que l’incidence du VIH décline en France, la transmission du virus ne freine pas parmi les homosexuels masculins, selon une étude de l’Institut national de veille sanitaire publiée en ligne le 9 septembre 2010 sur le site de Lancet infectious Disease. Sur 7000 personnes nouvellement infectées en 2008, la moitié était des hommes homosexuels. L’incidence de l’infection dans cette population est 200 fois plus élevée que parmi les hétérosexuels.

     

    Que conclure ?

    Que le « politiquement correct » s’efforce de masquer la réalité. Remplacer « homosexuel » par « comportement » ou « pratique » ne change pas le problème. La prévention pour être efficace doit « cibler » les populations qui ont justement ces pratiques à risque et il ne s’agit pas seulement des homosexuels. En 2008, 45% des nouvelles infections au sein de la population hétérosexuelle touchaient les étrangers vivants en France (immigrés des pays sub-sahariens surtout).


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  • Japon-Ishinomaki.jpg

     

    J’ai été impressionné par cette photo publiée dans le Figaro magazine (Kyoto/MAXPPP). Une photo de fin du monde.

    Un bateau dans la ville, au milieu des ruines de Ishinomaki dans le nord-est du Japon après le 11 mars 2011. Des marques dérisoires d’une civilisation organisée : un sens interdit  et une interdiction de stationner devant le bateau échoué dans la rue, une limitation de vitesse alors que le temps s’est arrêté, et les quatre yeux ronds et morts des feux de signalisation qui n’ont plus rien à signaler.

    Une femme masquée pousse un caddy, symbole d’une société de consommation où il n’y a plus rien à consommer et où l’essentiel est de survivre.


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