•  

    Attente expo 1Avant d’aller à l’exposition « L’aventure des Stein, Matisse, Cézanne, Picasso » aux Galeries Nationales du Grand Palais, nous sommes allés dans le square roux du Théâtre Marigny où le soleil rasant de la dernière journée d’octobre nous en a mis plein la vue.

     

     

    La fratrie des Stein, Américains venus en France, dont Gertrude la poétesse, avait réuni au début du XXe siècle, avec une intuition exceptionnelle, plusieurs centaines de tableaux de peintres qui à l’époque étaient d’avant- garde.  Beaucoup de Matisse et de Picasso et beaucoup de monde pour les voir. La vision de nombre de tableaux devait se faire  à travers une rangée de têtes, ce qui n’était pas la meilleure façon de les apprécier.

     

    Un de mes tableaux préférés de Pierre Bonnard, « Sieste », semblait un peu négligé. Il m’avait inspiré un petit texte (paru dans PORTRAITS XIV)

     

     

    La collection des Stein

     

     

    CHALEUR

     

    Il fait chaud

    La femme nue assoupie

    Etreint le lit

    La tête dans ses bras en berceau

     

    Il fait chaud

    Le corps découvert alangui

    Dans la beauté de son impudeur

    Dans le charme de sa candeur

    Une heure de sommeil

    Volée sur la nuit

    A l’ombre de la chambre fleurie

    Dehors le soleil

    Frappe sur les volets fermés

    Au pied du lit

    Les vêtements éparpillés

    De trop

    Et un chien endormi

     

    Il fait chaud

    La femme s’est s’abandonnée

    Nue

    Sans retenue

    Dans la chaleur de l’été

     

     

     

    Dans chaque exposition on s’arrête davantage devant certains tableaux

     

     Manet-scene-de-bal-a-l-opera.jpg

     

    Ce tableau de Manet « Scène de bal à l’opéra » est en fait tout petit.

     

     Picasso-Pierreuses-au-bar.jpg

     

    J’ai aimé ces « Pierreuses au bar » de Picasso

     

     

    Picasso-femme-assise-au-fichu.jpgMais je suis resté plus longtemps devant cette « Femme assise au fichu » de Picasso dont le visage exprime remarquablement la pensée intérieure.  

     


    16 commentaires
  • Trous.JPG


    12 commentaires
  •  

    Ombre d'octobreDimanche dernier, il faisait frisquet mais très beau à Paris. Quand il fait soleil, la lumière rasante est particulièrement belle en octobre. Tout est dédoublé par des ombres géantes. Je me demande d’ailleurs si l’ombre ne va plus vite que la lumière.

     

    Nous sommes allés au Musée de la Vie romantique, rue Chaptal dans le quartier d’Athènes (IXème). Ce musée à l’appellation charmante est l’ancienne maison du peintre Ary Scheffer. On y trouve dans des salons bourgeois du XIXème, des objets, des tableaux, des meubles dont beaucoup appartenaient à George Sand. Ernest Renan y a laissé également une trace. L’année dernière, lors de l’exposition qui lui avait été consacrée, Chopin avait laissé sa musique flotter dans les salons.

    Arbre-du-mur.JPG

    Dans la rue le musée est facile à repérer : l’entrée du passage qui y mène, en pénétrant profondément dans le bloc d’immeubles, est marquée par un arbre surgissant de la façade.

    jardin-m-de-la-VR.JPG 

    Mais mieux que le musée lui-même, on y trouve un petit jardin parfaitement silencieux, car nous sommes loin des rues, un havre où l’on peut prendre une boisson, une pâtisserie et se laisser aller à des rêves – pourquoi pas – romantiques.


    24 commentaires
  • Jazz-1.JPG

     

     

    Dimanche il faisait beau à Paris. Le soleil bas allongeait les ombres, soulignant les êtres et les choses par un trait de fusain.

    Sur la place des Abbesses, des Américains à Paris jouaient du bon vieux jazz. Musique gaie donnant envie de danser et qui même mélancolique se termine toujours  dans la joie comme celle qui accompagnait les enterrements des noirs à la Nouvelle Orléans.

    Un chanteur et une guitare, une clarinette et un saxophone qui conversaient amoureusement avec la bénédiction d’une contrebasse qui bougonnait gravement à l’arrière en rythmant le temps qui passe.

    Les gens faisaient cercle, le sourire aux lèvres, le pied libéré marquant la mesure et hochant parfois la tête en cadence comme pour approuver les variations syncopées.

    Profitons-en avant qu’un stellite nous tombe sur la tête.


    18 commentaires
  • Renoir-La_Mare_aux_canards.jpg

     

    Un professeur de droit français a comparé la déclaration d’indépendance américaine, qui comporte un peu moins de deux cents mots, et une déclaration des années 1980 sur la commercialisation des œufs de canne qui comporte plus de soixante-dix mille mots ! On n’ose penser à la taille d’un texte sur un droit de propriété des canards sur leurs œufs.

     

    Pierre Auguste Renoir : « La mare aux canards »


    12 commentaires
  • IMAGES-5-0069.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Après un séjour dans le sud. Sous les corps, la plage.

     

    006.JPG

     

     

     

     

     

     

    Nous sommes allés quelques jours à Noirmoutier. Sous les nuages, le soleil.

      

    009.JPG

     

     

     

     

     

     

     

    La jetée Jacobson aurait des fissures. Des problèmes avec sa mer.

    010.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

    Une bitte pavée de bonnes intentions attend sa chaloupe.

     

     

    012.JPG

     

    La nuit, Noirmoutier-en-l'île joue à la capitale

     

     

     

     

     

     

     

    013.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On y rencontre même un homme-arbre

     


    16 commentaires
  • IMAGES-5-0064.JPG

     

     

    Si le mois de juillet 2011 a la particularité de comporter 5 week-ends, l’année 2011 est envahie par les uns : 1/1/11, 11/1/11, 1/11/11 et 11/11/11 et si vous avez plus de 11 ans  et que vous ajoutez l’âge que vous avez cette année aux deux derniers chiffres de votre année de naissance, vous obtenez toujours le nombre 111.

    En Vacances, on s’amuse comme on peut.


    17 commentaires
  • picasso-mere-et-fils.jpg

    Il est des femmes, trompées, bafouées, qui payent la rançon, défendent bec et ongles celui qu’elles aiment, prêtes à tout pardonner, prêtes à consoler celui qui les a blessées, celui qui revient toujours vers elles pour poser leur tête folle sur leur sein clair.

     

    Pablo Picasso : « Mère et fils »


    26 commentaires
  •  

    Hier, par un ciel d’un bleu chaleureux, nous sommes allés sur l’île Saint-Louis.

    Le pont de l’archevêché ployait sous le poids des amours cadenassés.

     002.JPG

    Sur le pont Saint-Louis un musicien jouait gravement du trombone.

    Le monde entier s’était donné rendez-vous dans la rue Saint-Louis en l’île. C’est probablement l’endroit où l’on voit le plus de gens déambuler en dégustant glaces et sorbets.

    Nous avons fait comme eux en contemplant le derrière de Notre-Dame. Sa croupe de pierre majestueusement posée dans un lit de verdure est sans doute l’une des croupes les plus photographiées au monde. Elle en vaut la peine.

        DSC01218.JPG

    Mais lorsque l’on vient lui rendre visite, Notre-Dame se couvre pudiquement d’une parure de plumes végétales.

      DSC00252.JPG

    Dans le square, un guitariste jouait du Vinicius de Moraes,  nous nous sommes assis à l’ombre sur un banc où à nos pieds le soleil laissait  tomber ses feuilles de lumière. 

    007-copie-1.JPG 


    12 commentaires
  • Carvage-l-arracheur-de-dents.jpg

     

     

    Certains auraient pu s’étonner de mon absence depuis quelques jours (on peut toujours se faire des illusions). Le tableau du Caravage, « L’arracheur de dents » en donne la raison (et ce n’est pas fini).

    Ce tableau montre que l’arrachage de dents sans anesthésie était à l’époque un spectacle prisé. La famille, les amis et peut-être les voisins y assistaient et même les enfants.

    La souffrance a été longtemps un spectacle de choix. Les jeux du cirque romains  étaient une grande distraction et les foules se déplaçaient pour voir crucifier un homme, le pendre, le rouer de coups, l’écarteler, le brûler, le guillotiner ou le lapider (dans ce cas, nous pouvons parler au présent et c’est plus volontiers une femme).

    « Et la souffrance des autres on peut très bien y demeurer insensible. » (Mishima, Le Pavillon d’or,). Pour ma part, je ne l’ai jamais supportée, et par ma profession j’ai longtemps été placé aux premières loges. Mon dentiste aussi.


    20 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique