• Impromptu n°3, Op 90 de Schubert

     


    Gustav Klimt « Schubert au piano »

     

    Les belles inaccessibles si proches de lui,

    Perdues dans leurs pensées,

    Suivent la partition à la lueur des bougies.

    Une autre regarde la danse des mains nues

    Sur les touches dociles du clavier

    Où les chants de l’impromptu

    Mêlent leurs cadences.

    Elles frémissent en écoutant les graves gronder,

    Alors que les notes hautes s’élèvent pudiques,

    Retenues par le poids des silences.

    Et la mélodie un instant suspendue

    Reprend mélancolique,

    Comme un amour perdu,

    Pour s’éteindre en douce nostalgie,

    Dans le regret des passions disparues,

    Quand le grondement au loin s’évanouit.

     

    Paul Obraska

     

    « HumourTrop-plein »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 2 Juin 2016 à 11:08

    Beau poème et beau tableau, on a l'impression d'entendre la mélodie de Schubert, que j'apprécie beaucoup!

      • Jeudi 2 Juin 2016 à 11:16

        Merci.

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    2
    Jeudi 2 Juin 2016 à 11:17

    Bravo! Je cours écouter cet impromptu.

      • Jeudi 2 Juin 2016 à 11:46

        Vous avez raison : un coup de sublime permet de se laver de l'actualité.

    3
    Jeudi 2 Juin 2016 à 13:25

    Un texte tout en mélodie, ce qui m'a donné envie de me replonger dans cet opus

    https://www.youtube.com/watch?v=KkqDEh-fXVI

    Bon après midi. Le soleil montre le bout de son nez ! ZAZA

      • Jeudi 2 Juin 2016 à 13:54

        L'interprétation d'Alfred Brendel me parait supérieure à celle de Zimmerman surtout pour les basses pas assez présentes et qui doivent "gronder" en contrepoint. mais il est vrai que le son de l'ordinateur ne vaut pas celui de ma chaîne.

      • Souris donc
        Jeudi 2 Juin 2016 à 15:48

        Ce qui gâche un peu cet impromptu, c'est qu'il évoque...Josyane Balasko. Je crois me rappeler que c'est le leitmotiv utilisé pour elle par Bertrand Blier dans "Trop belle pour toi" (Depardieu-Bouquet-Balasko).

      • Jeudi 2 Juin 2016 à 18:05

        Mais si je me souviens du film, Depardieu ne supportait pas la tristesse qui se dégageait de l'oeuvre. A noter que Bertrand Blier qui avait, je crois, réalisé ce film utilisait beaucoup  Schubert dans sa bande son (par ex. "La mélodie hongroise" dans "Préparez vos mouchoirs").

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