• Selon l’OMS, la contrefaçon pharmaceutique pourrait concerner 15 % des médicaments en circulation dans le monde, 30 à 40 % en Afrique, et près de 50 % de ceux vendus sur Internet !

    Les saisies record de produits pharmaceutiques illicites par l'Organisation mondiale des douanes (OMD) et l'Institut de recherche contre le faux médicament (IRACM), ont été effectuées entre fin mai et début juin 2014, dans quinze ports maritimes d'Afrique. En dix jours, 113 millions de produits pharmaceutiques illicites et potentiellement dangereux ont été interceptés par les douaniers, principalement au Bénin, en Tanzanie et en République démocratique du Congo.

    Plus de la moitié des médicaments saisis cette année sont des antalgiques, des anti-inflammatoires et des antibiotiques (et dans 17 % des cas des antituberculeux)

    On considère que 75 % des contrefaçons proviendraient de Chine et d’Inde ; la moitié d’entre elles transitant par Dubaï pour empêcher toute traçabilité. L’Inde semble de plus en plus impliquée : 90 % des produits interceptés lors de la dernière opération proviennent de ce pays.

    Le trafic des faux médicaments est très lucratif. « Pour 1 000 dollars investis, le bénéfice généré peut atteindre jusqu’à 500 000 dollars » Alors que pour le trafic de drogue, ce bénéfice tourne autour de 20 000 euros. La contrefaçon de médicaments est d’autant plus attractive que les contrôles sont quasi inexistants et la législation n’est guère dissuasive : les peines infligées aux trafiquants sont le plus souvent de simples amendes ou de courtes peines de prison.   

    Bien qu’il soit difficile de préciser les conséquences pour les malades de ce trafic, il serait à l’origine du décès de 100 000 personnes tous les ans en Afrique selon l’OMS.

    Source : Journal international de Médecine (15/10/14)


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  • La tête de l’emploi« Peut-on être une ministre de la Santé crédible lorsque l'on est obèse ? Depuis ce tweet d'un journaliste, la polémique est engagée en Belgique. Car le surpoids de la nouvelle ministre Maggie De Block, qui est par ailleurs médecin, est dû à une maladie. »

    Il me semble que Maggie, étant elle-même malade et de surcroît médecin, est très bien placée pour s’occuper de la santé. Elle doit savoir de quoi elle parle.

    D’ailleurs n’avons-nous pas eu en France un ministre – le sieur Cahuzac - en charge de poursuivre les fraudeurs du fisc ayant lui-même cherché à échapper à l’impôt ? Personne n’était plus compétent que lui pour connaître les ficelles de la fraude. N’avons-nous pas eu un conseiller à l’Elysée – le sieur Morelle - chargé de cirer les pompes de son employeur demandant à autrui de cirer les siennes en toute confraternité et sur son lieu de travail ? N’avons-nous pas eu un secrétaire d’Etat – le sieur Thévenoud - chargé du commerce extérieur atteint de phobie administrative, ayant oublié – entre autres - de déclarer ses revenus, après avoir été antérieurement un pourfendeur des fraudeurs du fisc ? Toujours député et appartenant désormais à la commission du Développement durable (son ancienne appartenance à la commission des finances de l’assemblée paraissant déplacée), espérons que sa phobie administrative ne se développera pas durablement.

    Alors Maggie De Block, je trouve votre apparence bien sympathique.

    Et d’ailleurs faut-il que la mine des ministres soit en adéquation avec leurs fonctions ou avec ce qu’ils représentent ? Dans ce cas, je mettrais volontiers une jolie Française à la présidence, un ministre des affaires étrangères avec des valises sous les yeux, une ménagère comme ministre de l'économie, un chômeur comme ministre du Travail, un clown dans le cirque de la Culture, un homme à cagoule comme ministre de l’intérieur, une femme nue comme ministre de la Justice, et comme ministre de l’écologie, beaucoup seraient capables de brasser du vent.


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  •  ENSEIGNEMENT. La France a d'excellents économistes et l'un d'eux : Jean Tirole vient d'obtenir le prix Nobel d'économie 2014. Elle a les meilleurs mathématiciens, régulièrement récompensés par la médaille Fields. Et cela dans un pays incapable de faire des économies et où les élèves ne savent plus compter.


     SANTE. Le despote Nord-coréen Kim Jong-un aurait été opéré en septembre dernier des deux chevilles par un chirurgien français. La mégalomanie n'est pas exempte de complications.


     VIE SPIRITUELLE. A propos de mon article : "29 bis. Dieu et les maladies", j'ai reçu aujourd'hui un commentaire (sur la plate-forme Over-blog) de Mehdi X que je retranscris fidèlement ci-dessous :

    "Ebola punition d'ALLAH pour exterminer les homosexuels et les sorciers donc aux homosexuels et aux sorciers de mettre fin a ces crimes l'homosexualité et la sorcellerie et de convertir immédiatement a l'islam pour éviter leurs extermination par Ebola arrêt cardiaque déluge les foudre les séismes les météorites les homosexuels comme les terroristes le mariage gay pour exterminer la race humains les terroristes égorgent pour exterminer les êtres humains ensemble a l'enfer les premiers malades de sida a Los Angles Usa en 1981 5 homosexuels ces virus punition d'ALLAH a 100%"

    Et Allah ne fait rien contre les débiles dangereux ??!


     


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  • Imaginez qu’après mûres réflexions, vous achetiez un produit, et que votre commande ait bien précisé que votre choix portait sur le lot n° 380 dont vous connaissiez bien les caractéristiques, et que par suite d’une erreur d’écriture on vous ait livré le lot n° 330 sans que vous le sachiez ? Bien sûr, vous vous dites, en tant que consommateur (trice) averti (e), le magasin a l’obligation de vous reprendre le lot n° 330, et de l’échanger contre le lot n° 380 choisi. D’ailleurs, il existe un temps légal de réflexion pendant lequel vous avez même la possibilité d’annuler votre achat.

    Cependant, Mme Jennifer Cramblett, habitant Uniontown (Ohio), avait déjà utilisé le produit sans y prendre garde, l’apparence étant la même, et c’est seulement cinq mois après qu’un vendeur du magasin de Chicago, où le produit avait été acheté, l’a averti de l’erreur commise.

    Mais vous vous dites, qu’après tout, Jennifer avait utilisé ce produit sans inconvénient pendant cinq mois, et elle l’a même utilisé neuf mois, au terme duquel elle a accouché d’une charmante petit métisse prénommée Payton (« ton salaire » en quelque sorte).

    Cette lesbienne caucasienne (mariée à une autre lesbienne) réclame à la clinique, deux ans après la naissance, une indemnité d’un montant de 50000 dollars car « le fait que son enfant soit métisse la fait pleurer, la rend déprimée et en colère ». Lesbienne mais un peu raciste. (A noter que Payton pourrait aussi évoquer « ton indemnité ». La clinique avait seulement proposé de rembourser l'achat)

    Les manipulations de la procréation nous réservent de belles surprises dont celle de l’eugénisme qui, en fait, n’en est plus une, et l'on peut rapprocher cette histoire de celle du couple australien, parti avec l'enfant sain en laissant l'enfant trisomique à la mère porteuse.

    On ne peut s’empêcher de penser que si Jennifer avait tout simplement couché avec un homme de son choix (ou à la rigueur utilisé son sperme), elle aurait au moins su qui aurait été le père de son enfant.

    Si « naître, c’est être voulu », je plains la petite Payton, maintenant âgée de deux ans, et sa réaction est à craindre lorsqu'elle sera en âge de comprendre.

    Un lot surprise


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  • Ainsi le prix Nobel de littérature a été décerné à Modiano. Il s'agit du quinzième récolté par la littérature française et la France reste un peu plus en tête des prix Nobel pour cette matière. Je suis plutôt content que ce grand dadais (de 69 ans mais avec 1,98 m) ait été honoré, car c'est un homme sympathique aussi mauvais à l'oral qu'il est bon à l'écrit.

    C'est un régal de voir sa confusion devant une caméra, ses phrases qu'il ne termine que rarement, sinon par d'amples gestes de la main comme des points de suspension. Au spectateur de deviner la suite, de la même manière qu'il laisse ses lecteurs dans l'indécis et le non-dit, à eux de remplir les blancs avec leurs rêves.

    C'est un régal de voir sa modestie aucunement feinte lorsqu'il se demande, perplexe, les raisons pour lesquelles les Suédois lui ont décerné ce prix en le comparant même à Proust dans ses explorations du temps passé.

    Il y a deux ans j'avais publié sur ce blog un petit article le concernant. Je le reproduis ci-dessous.


    J’ai lu quelques livres de Patrick Modiano[1] et j’ai commencé son dernier roman : « L’herbe des nuits ». Au bout de quarante pages, je me suis dit : encore ! Il exagère, il recommence ! Oui, il fait à chaque fois le même livre à peu de choses près, et je continue à le lire !

    La trame est toujours la même. Un homme s’exprimant à la première personne, dont on ne sait pas ou peu ce qu’il est et ce qu’il fait, est à la recherche de son passé, peut-être pour y trouver sa place dans le présent. Des retours en arrière portés par des notes, des pérégrinations dans des quartiers de Paris et des lieux (surtout des cafés). Des noms surgissent, des personnages plutôt esquissés que décrits tournent en rond autour du narrateur, à moins que cela soit l’inverse. On ne sait pas trop pourquoi le narrateur se trouve mêlé à ces personnages ou fréquente leur milieu, et tout est noyé dans le halot du souvenir et l’incertitude de la mémoire. Le récit fait souvent référence à une période trouble comme l’occupation allemande. Les personnages sont souvent peu recommandables (le « Je » est maintes fois interrogé par un policier), mais le narrateur n’est pas très explicite ou il n’en sait trop rien car les personnages qui se succèdent sont insaisissables comme des fantômes et conservent souvent longtemps leur mystère.

    Quant à l’intrigue, il n’y en a pas dans le sens linéaire du terme, et je serais incapable de raconter un de ces livres. Elle est ébauchée par petites touches entre le passé et le présent, le second n’étant qu’une quête incomplète et incertaine du premier. Une intrigue brisée en zigzag dans la trame temporel, mais menée habilement pour soutenir l’attente.

    Alors pourquoi lire du Modiano ? Là est la magie de cet écrivain. Prendre un de se livres, c’est être pris par lui, et on ne le quitte pas si la magie opère (car ses romans sont inégaux). Le plaisir de lire une écriture parfaite mais d’une grande simplicité, et finalement le destin de ces personnages, la plupart disparus, qui ne sont souvent que des noms, nous intéresse et on espère voir leur mystère éclairci au fil des pages. Oui, Modiano exagère, il ne se renouvelle aucunement et je comprends que l’on puisse s’en lasser, mais j’ai hâte de reprendre la lecture de « L’herbe des nuits » (beau titre).


     

    [1] La place de l’étoile, Une jeunesse, Pedigree, Dans le café de la jeunesse perdue, Rue des boutiques obscures, Horizon.

     


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  • La femme dresse son long corps frêle,

    La chevelure rousse comme une crinière de lion

    Mange son visage amaigri, d’une pâleur mortelle.

    Elle nous regarde de ses grands yeux ronds.

     

    Un regard de surprise et de mélancolie,

    Elle voit son corps mince et fragile déformé

    Par cette protubérance qui sans cesse grossit

    Et que son ventre distendu parvient à supporter.

     

    Cet œuf étranger fait partie d’elle-même,

    Il se nourrit de son corps malgré son vouloir,

    Mais déjà, sans le connaître, elle l’aime.

    Sans elle, il ne serait qu’un espoir.

     

    Un corps noir comme un têtard géant

    S’enroule autour de la belle dénudée.

    Les dorures d’une draperie à ses flancs,

    Son pubis roux sur voile céleste étoilé.

     

    Elle se croit seule la femme innocente.

    Pourtant, derrière, elle est surveillée

    Par des faces d’homme inquiétantes,

    Expriment–elles l’envie ou l’hostilité ?

    Ces mâles attendent-ils l’enfant à naître ?

    Voudront-ils de suite l’emporter ?

    Pour en faire un soldat peut-être.

     

    Sur elle, un crâne de squelette est penché.

    Que la femme ne se fasse pas d’illusion :

    L’enfant qu’elle porte sera peut-être mort-né,

    Ou naîtra pour mourir de toute façon.

    Gustav Klimt "Espérance"                    

    Paul Obraska


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    Brèves du 07.10.14Délinquance. Lors d'un meeting à Vélizy-Villacoublay, Nicolas Sarkozy a déclaré que les différentes procédures judiciaires le visant avaient "beaucoup renforcé sa détermination" et "Par moments, je me dis la sécurité en France ça va très bien, parce que si l'on n'a vraiment que moi comme délinquant, vous pouvez laisser vos enfants sortir.". Ce qui veut dire que tant que l’on ne va pas jusqu’à l’agression physique, le vol à main armée ou le meurtre, on peut tout se permettre. Mais on comprend sa détermination à reprendre la politique. Acquérir éventuellement une immunité peut toujours servir ou crier au complot peut parfois être salvateur. (Dessin de Pétillon)


    Le monde des affaires. Dans une lettre adressée à un de ses Brèves du 07.10.14commissaires, Jean-Claude Juncker lui demande de travailler à "briser les barrières nationales en matière de réglementation du droit d’auteur et de la protection des données". Cela facilitera la main mise sur la culture de groupes comme Amazon, Google ou Netflix. Cette décision vient après celle de rattacher l’agence européenne délivrant l’autorisation de mise sur le marché des médicaments à l’organisme traitant des entreprises, alors que Barroso l’avait rattachée à celui s’occupant de la santé et des consommateurs. Il est vrai que l’on se demande ce que les médicaments ont à faire avec la santé de ceux qui les consomment.


    Brèves du 07.10.14Coup de filet dans le sport. Ghoncheh Ghavami, une Irano-Britannique de 25 ans, est emprisonnée depuis cent jours en Iran. Elle a commencé il y a six jours une grève de la faim. Elle a été accusée de "propagande contre le régime" car le 20 juin elle a tenté, en compagnie de 16 autres Iraniennes, d'assister à la rencontre de volley-ball masculin Iran-Italie. Voilà une excellente propagande pour le régime et pour « l’Islam, c’est pas ça ».


     


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  • Quand le problème devient problématique

    A propos de la mort d’une jeune femme par arrêt cardiaque au cours d’une césarienne à la maternité d’Orthez, on accuse, mais sans certitude pour l’instant, l’anesthésiste d’avoir commis une erreur à l’origine du drame car celle-ci aurait « un problème d’alcool ». C’est le terme utilisé par la plupart des médias.

    Que veut dire « un problème d’alcool » ? Un problème, genre : si l’on connait le degré d’alcool « d » et le volume «V » de la boisson alcoolisée, quel est le volume d’alcool absorbé si l’on boit 1/3 de « V » ?

    Apparemment cette anesthésiste n’avait pas un « problème d’alcool » ; elle était alcoolique. Certains médias parlent aussi « d’un problème de dépendance à l’alcool » ; elle était, d’après les dires, dépendante à l’alcool, sans problème.

    Toujours cette sémantique hypocrite pour ne pas heurter la susceptibilité de l’individu. Précautions oratoires pour éviter de dire ce qui est. Le mal entendant est un sourd et le mal voyant un aveugle, être sourd ou aveugle n’a rien de dégradant, la technicienne de surface est une femme de ménage et elle est indispensable. L’alcoolisme est une maladie, le problème est dans le pourquoi.

    Degas : « Buveurs d’absinthe »


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  • Gros grain de folie

    Vous vous souvenez sans doute qu’en 2012, le groupe salafiste « l’Association islamique égyptienne » avait averti les musulmans de ne pas manger de tomates car celles-ci étaient manifestement chrétiennes puisqu’une tomate coupée en deux montre, à l’évidence, une croix (de Malte) en son sein (voir)

    On ne peut s’imaginer à quel point les fruits et les légumes portent en eux de vices et de dépravations. Ne serait-il pas temps de classer X les étals des marchands qui exposent à la vue de tous ces nourritures terrestres suspectes ?

    C’est dans ce sens qu’à Mossoul, l’EI veille à éviter toute promiscuité entre les légumes de sexe opposé, et c’est à juste titre que la police des djihadistes veille à la séparation sur les étals des aubergines et des tomates (du genre féminin) soigneusement mises à l'écart des concombres (du genre masculin).

    Manquerait plus qu’un concombre musulman introduise sa graine dans une tomate chrétienne !


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  • María Teresa Rivera ignorait qu'elle était enceinte quand elle a eu un malaise dans l'usine de confection où elle travaillait. Elle a été transportée d'urgence à l'hôpital où l’on a constaté qu’elle faisait une fausse couche. Situation déjà éprouvante pour cette femme. Mais le pire est à venir. Maria Teresa Rivera est Salvadorienne et le Salvador est un charmant pays d’Amérique Centrale qui interdit l’avortement en toutes circonstances, même lorsque la vie de la mère est en danger.

    En raison de cette interdiction totale, les avortements clandestins sont fréquents et les méthodes utilisées très dangereuses pour la santé. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 11% des femmes qui ont subi un avortement clandestin au Salvador sont décédées des suites de cette intervention. Et cerise sur le fœtus, même les femmes qui font une fausse couche risquent la prison.

    Maria Teresa n’a pas eu de chance, bien que n’ayant pas eu recours à un avortement clandestin, pendant son hospitalisation un membre charitable du personnel, nimbé de bonté christique, l'a dénoncée à la police. Et Maria Teresa a été jugée et déclarée coupable d'homicide aggravé.

    Elle purge actuellement une peine de 40 ans de prison ! Mais elle aurait pu écoper de 50 ans comme le prévoit la loi de ce pays chrétien (surtout catholique)

    Il semble que les autorités salvadoriennes soient surtout capables de poursuivre et de sévir contre les « homicides » fœtaux. Le Salvador est, en effet, l'un des pays les plus dangereux au monde, avec plus de 16 000 homicides depuis juin 2004. D'après les estimations disponibles, le taux de meurtres par 100 000 habitants aurait été entre 64 et 68 en 2007 et serait de 69,2 en 2011 (il serait en France de 1 en 2012)

    Source : [ Amnesty.ch]


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