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Un lot surprise
Imaginez qu’après mûres réflexions, vous achetiez un produit, et que votre commande ait bien précisé que votre choix portait sur le lot n° 380 dont vous connaissiez bien les caractéristiques, et que par suite d’une erreur d’écriture on vous ait livré le lot n° 330 sans que vous le sachiez ? Bien sûr, vous vous dites, en tant que consommateur (trice) averti (e), le magasin a l’obligation de vous reprendre le lot n° 330, et de l’échanger contre le lot n° 380 choisi. D’ailleurs, il existe un temps légal de réflexion pendant lequel vous avez même la possibilité d’annuler votre achat.
Cependant, Mme Jennifer Cramblett, habitant Uniontown (Ohio), avait déjà utilisé le produit sans y prendre garde, l’apparence étant la même, et c’est seulement cinq mois après qu’un vendeur du magasin de Chicago, où le produit avait été acheté, l’a averti de l’erreur commise.
Mais vous vous dites, qu’après tout, Jennifer avait utilisé ce produit sans inconvénient pendant cinq mois, et elle l’a même utilisé neuf mois, au terme duquel elle a accouché d’une charmante petit métisse prénommée Payton (« ton salaire » en quelque sorte).
Cette lesbienne caucasienne (mariée à une autre lesbienne) réclame à la clinique, deux ans après la naissance, une indemnité d’un montant de 50000 dollars car « le fait que son enfant soit métisse la fait pleurer, la rend déprimée et en colère ». Lesbienne mais un peu raciste. (A noter que Payton pourrait aussi évoquer « ton indemnité ». La clinique avait seulement proposé de rembourser l'achat)
Les manipulations de la procréation nous réservent de belles surprises dont celle de l’eugénisme qui, en fait, n’en est plus une, et l'on peut rapprocher cette histoire de celle du couple australien, parti avec l'enfant sain en laissant l'enfant trisomique à la mère porteuse.
On ne peut s’empêcher de penser que si Jennifer avait tout simplement couché avec un homme de son choix (ou à la rigueur utilisé son sperme), elle aurait au moins su qui aurait été le père de son enfant.
Si « naître, c’est être voulu », je plains la petite Payton, maintenant âgée de deux ans, et sa réaction est à craindre lorsqu'elle sera en âge de comprendre.
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Commentaires
Là il s'agit d'une PMA et de sperme anonyme issu d'une "banque" mais les caractéristiques du donneur étaient connues. Les problèmes ne vont pas manquer.
Son problème vient certainement du fait qu'on puisse penser que sa compagne n'est pas le père de l'enfant !
Bien fait pour Jennifer mais mal fait pour cette enfant absolument adorable et qui mériterait tout de même mieux!
Amitiés.
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Une triste histoire qui mérite de réfléchir sérieusement aux conséquences de cette fameuse GPA tant décriée. Le fait de vouloir des enfants lors de défaillance de couples hétérosexuelles ou de couples homosexuelles est louable, mais se posera toujours pour l'enfant l'interrogation sur ses origines. Qui étaient ses parents et à quoi ressemblent-ils ? A méditer Doc. Bonne soirée.