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  • Les verts, amoureux de la nature, semblent avoir un goût prononcé pour la verdure. Il ne faut pas oublier la cohérence de Cécile Duflot  qui a prénommé une de ses filles « Térébenthine », résine qui provient de l’incision de certains végétaux. Il n’est donc pas étonnant qu’elle soit partisane de la dépénalisation de la consommation de cannabis. Il semble également qu’une élue verte pétrie de convictions se soit entièrement investie dans le circuit marchand de cette plante afin d’en faciliter sa consommation.

    Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, et donc au plus près de nos chers enfants, a considéré dimanche soir sur France Inter qu’il fallait rouvrir cet « épineux dossier »: « C'est un sujet majeur. Je vois quasiment tous les soirs à la télévision des reportages pour montrer les trafics illicites de nos banlieues. C'est quand même une question qui se pose sérieusement ».

    D’abord, notre ministre regarde la télévision tous les soirs et c’est d’elle qu’il semble tirer l’essentiel de ses informations, comme tout un chacun. Les hautes sphères se mettent au niveau du Français moyen, preuve que le socialisme est en marche. Ensuite, devant l’importance du trafic de cannabis la solution sous-tendue par notre ministre pour le faire cesser serait de dépénaliser la consommation de cette drogue dite douce, mais qui pourrit un peu le cerveau et donne le cancer du poumon avec plus de certitude que le tabac, sauf si l’on meurt auparavant sur la route dans de douces divagations euphoriques.

    Certes, je n’ai pas la finesse de nos élites, mais je ne vois pas comment la libre consommation du cannabis (qui risque de ce fait d’augmenter) ferait cesser le trafic, car pour en consommer il faut d’abord en trouver. A moins de permettre simultanément, pour ceux qui en ont les moyens, la culture de la plante dans l’espace privé. Ce qui serait une bonne occasion de retourner à  la nature et de promouvoir le jardinage, avec le risque de mécontenter les trafiquants dont on connait la susceptibilité meurtrière en cas de concurrence. (Voir également : « 114. Le  cannabis doit-il rejoindre l’alcool et le tabac ? ».


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  • Le photographe animalier Yasusuke Ota n'a pas hésité à se rendre dans les villes et les villages évacués de la zone irradiée pour prendre des photos des animaux abandonnés. Beaucoup sont morts, en particulier ceux qui sont restés enfermés dans les maisons. Les autres errent dans les rues désertes et se débrouillent  comme ils peuvent, parfois secourus par des Japonais qui se risquent dans la zone désertée par les humains pour les alimenter. Ces photos sont parues sur le site "Rue 89".

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    L'autruche était la mascotte de la centrale nucléaire. Ce choix vaut son pesant d'ironie quand on sait l'aveuglement des responsables.

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    Les vaches errent dans le parking et pourtant les places sont libres.

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    Les cochons échapperont à  la charcuterie. L'un d'eux se vautre mélancoliquement dans une flaque d'eau.

     

     


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  • Les Norvégiens (qui n’appartiennent pas à l’Union Européenne) viennent d’attribuer le prix Nobel de la Paix à l’UE. Si ceux qui font partie de cette institution sont fiers que cette dernière ait été distinguée, bien entendu, les sarcasmes n’ont pas tardé. Un britannique, Nigel Farage, crache allègrement dans la soupe, puisqu’il est lui-même eurodéputé, en appréciant l’humour des Norvégiens. Ce que fait également Mélenchon qui parle, lui, d’humour noir. L’un et l’autre accusant l’UE d’être responsable  de la pauvreté, du chômage et d’attiser l’animosité entre le Nord et le Sud. Cette dernière assertion vient du britannique et je reconnais bien là l’humour anglais.

    Animosité ? C’est tout de même peu de chose à côté des multiples guerres qui ont ensanglanté le continent européen pendant des siècles avec comme apothéose les deux ignobles boucheries qui ont jonché cette terre de millions de cadavres au XXème  siècle. Animosité ! Chochotte ! Voilà 67 ans que les grandes nations européennes sont en paix et collaborent entre elles depuis 62 ans. Alors, il n’y a pas de prix de la paix plus mérité que celui-ci. Bien sûr, il a beaucoup à redire sur le fonctionnement de l’UE, mais une telle période de paix n’a jamais eu son équivalent en Europe probablement depuis toujours.

    Pauvreté, chômage, c’est vrai. Mais ces eurosceptiques ne se posent pas la question de savoir si ce ne serait pas pire sans l’UE et attribuer la pauvreté et le chômage à l’UE est un peu léger, c’est négliger le reste du monde. La France, même dans l’UE, ne pèse déjà pas très lourd face aux mastodontes. Complètement isolée, elle pèserait encore moins, mais elle pèserait plus si les 500 millions d’européens voulaient s’unir davantage. Le poids économique de l’UE serait incomparable si les pays  la composant n’agissaient pas en ordre dispersé.

    Il faudra bien un jour ou l’autre mettre la nostalgie aux rayons des souvenirs et les eurosceptiques avec, eux qui n’ont aucune solution de rechange pour assurer la paix et faire face à une économie mondialisée.


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  • Le scandale des  dépassements

    Selon les chiffres donnés le 8/10/12 par la caisse nationale de l’assurance maladie :

    600 médecins dépassent de 300% au moins les tarifs de remboursement. 1650 médecins font des dépassements inférieurs à 200% et 5000 inférieurs à 100%.

     

    Ainsi 7250 médecins dépassent nettement, et pour certains de façon excessive, le tarif de remboursement sur les 216145 praticiens actifs en France en 2011, soit le pourcentage colossal de 3,35%. Ces dépassements d’honoraires semblent être une des préoccupations majeures de la ministre de la santé qui s’agite beaucoup, dans une offensive de désinformation bien orchestrée, pour faire de leur encadrement (je ne suis pas, a priori, contre) une des solutions urgentes pour améliorer l’offre de soins. Il faut tout de même souligner que ces dépassements ne coûtent rien à la sécurité sociale et que c’est le patient qui choisit son médecin en étant dûment averti des tarifs pratiqués et qu’il pourrait tout aussi bien en choisir un autre (il est exceptionnel qu’un médecin donné soit indispensable). Mais on nous dit que c’est cette petite minorité du corps médical, certes inégalement répartie sur le territoire, qui serait la cause d’une médecine « à deux vitesses » et d’une inégalité de chance par rapport aux soins !?

     

    Maintenant voyons combien un patient doit débourser pour consulter à l’étranger (enquête du Journal International de Médecine) :

    En Italie : consulter un médecin généraliste ne coûte rien au patient, à condition de choisir un praticien conventionné, passage obligé avant une consultation de spécialiste. La conséquence est que les délais d’attente sont habituellement longs, d’où le recours à des praticiens du privé, où on paie le prix fort. Environ 50 à 80 euros, tarif qui peut atteindre 150 euros chez un spécialiste. Une médecine réellement « à deux vitesses ».

    En Espagne : les consultations gratuites sont rapides, mais il existe aussi des consultations privées (prises en charge uniquement par les mutuelles) dont le prix varie entre 40 et 70 euros pour un généraliste et entre 102 et 150 euros pour un spécialiste.

    En Allemagne : le prix des consultations est rigoureusement contrôlé : 25 euros pour le tarif de base du généraliste, 45 euros pour un spécialiste.

    En Angleterre : listes d’attente pour les consultations gratuites. Les tarifs des consultations privées pour un médecin généraliste sont étagés entre 95 et 315 euros.

    En Suède : les consultations ne sont intégralement prises en charge que pour les personnes les plus malades, au-delà d’une moyenne de 112 euros par an de consultations médicales.

    En Suisse : la dérégulation est telle que le prix des consultations est toujours très élevé (le service compétent n’a pas osé donner un chiffre). Les Français expatriés préfèrent pour la plupart conserver leur sécu nationale.

    Aux USA : il n’existe pas encore de secteur public. Une consultation chez un généraliste peut varier de 80 à 100 dollars. Et l’on ne trouve pas un spécialiste à moins de 150 dollars.

       

    On voit que dans la plupart des pays de même niveau il existe une filière privée plutôt florissante.

     

    Jetons à présent un coup d’œil indiscret sur la moyenne des rémunérations (en net pour la France, en brut pour les autres pays) :

    En France : 51433 € pour les médecins généralistes et 78374 € pour spécialistes.

    Au Royaume Uni : 130990 (en  €) pour les généralistes et 94604 (en €) pour les spécialistes.

    En Allemagne : 151700 € pour les généralistes et 205000 € pour les spécialistes.

    Aux Pays-Bas : 153759 € pour les généralistes et 241621 € pour spécialistes.

     

    Attention, les chiffres ne peuvent pas être comparés de façon absolue puisque ceux des pays étrangers devraient être minorés des frais dont nous n'avons pas connaissance pour chacun des pays. Mais même en les abaissant de 30 ou de 40%, voire de 50%, les différences persistent Et l’on  fait quasiment passer les médecins français pour des délinquants et à qui l’on reproche –entre autres – de prescrire, pour leur plaisir, de plus en plus de médicaments, ce qui ne semble pas être confirmé par une enquête de la CNAM :

     

    Entre 2006 et 2009, l’évolution de la consommation de médicaments a été en France de 0,5 % par an, contre 4,3 % en Allemagne, 4,5 % en Italie et 4,6 % en Espagne. (in Cardiologie pratique)

     

    Que ceux et celles qui ont eu le courage de lire cet article jusqu’au bout, veuillent m’excuser pour cette avalanche de chiffres indigestes, mais il est parfois bon de remettre les pendules à l’heure sans se laisser impressionner par les moulinets dans le vide de nos politiques qui accusent un peu trop facilement les autres de leurs incapacités en utilisant la bonne vieille recette démagogique. Reste que les médecins ont une responsabilité certaine, celle d’appliquer les progrès de la science médicale, et qu’une médecine de qualité devient de plus en plus onéreuse. Je comprends la difficulté des gouvernants à résoudre le problème, mais il n’est pas sain de rechercher des boucs émissaires.


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  • Dali-montre-molle.jpgCe week-end les cambrioleurs de l’appartement de 300 m2 du ministre du budget Jérôme Cahuzac, situé dans le XVI arrondissement, ont dérobé une dizaine de montres de marques dont la valeur a été estimée à 100000 € (d’après le Parisien). On se souvient des ennuis de Julien Dray qui avait utilisé des crédits discutés pour s’offrir une collection de belles montres (marques Patek Philippe et Richard Mille). Mais les socialistes ne sont pas les seuls à collectionner ces objets carpiens, la droite également. Que n’a-t-on pas entendu sur la Rolex Daytona de Sarkozy et sur la Patek Philippe offerte par Carla, heureusement que Séguéla est venu à son secours en parlant de la Rolex comme symbole de la réussite pour un homme de la cinquantaine, rejetant dans le purgatoire les millions de ratés ne possédant pas cette montre de luxe (dont je suis).

    On peut se poser la question sur le goût répandu des hommes politiques pour les montres de marque. Peut-être collectionnent-ils les montres comme ils collectionnent les mandats. Peut-être font-ils un investissement dans des objets d’art. Peut-être que ces montres leur rappellent, dans un chœur unanime et parfaitement synchrone, qu’un mandat a une durée limitée et qu’ils n’ont pas de temps à perdre. Je crains que cette  dernière hypothèse ne soit pas la bonne. Et c’est dommage.


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  • LE-NAIN-Les-joueurs-de-cartes.jpg

     

    Pour une fois, je vais me faire le porte-parole – très officieux - des trafiquants de drogues qui se sentent discriminés par les autorités. Ces trafiquants sont bien conscients qu’ils vendent des poisons redoutables à l’origine d’une dépendance qui leur permet d’assurer la fidélité de leur clientèle, mais aussi leur déchéance ; sont-ils les seuls ?

     

    La publicité pour les jeux qui envahit tous les vecteurs médiatiques (y compris Overblog), les multiples possibilités offertes sur internet (depuis 2010) aux joueurs compulsifs qui peuvent ainsi prendre leur dose à domicile, n’est-ce pas pousser à une dépendance redoutable ? Dépendance qui peut conduire au désintérêt de tout autre chose, à négliger son entourage, au désarroi et à la ruine des familles. Publicité envahissante qui permet de recruter de nouveaux adeptes qui n’auraient peut-être pas songé à tomber dans cette « ludomanie » et ceci dès l’enfance[1].

     

    Ils sont 200 000 en France à être accros aux jeux de hasard et d’argent[2]. 3 fois sur 4 ce sont des hommes, âgés en moyenne de 41 ans, gagnant moins de 1 100 euros par mois (60% des joueurs excessifs) et pour la quasi-totalité, avec un niveau d’étude inférieur ou égal au bac. La moitié des joueurs excessifs ont également une consommation excessive d’alcool. Deux tiers sont des fumeurs quotidiens et 6,1% ont consommé du cannabis au cours du dernier mois (contre 4,4% dans la population générale). Il faut donc souligner que les joueurs sont en majorité plutôt pauvres, et  un certain nombre d’entre eux cherchent probablement à s’enrichir en jouant, ce qui conduit la plupart à s’appauvrir. A noter qu’il y a moins de « joueurs dits problématiques » en France que dans d’autres pays comme les aux USA, l’Australie, l’Italie, le Canada, la Belgique ou la Grande-Bretagne où la pompe à fric parait encore plus efficace.

     

    Vous me direz aussi que les servants de la pompe à fric sont également conscients du mal qu’ils font puisqu’ils ont organisé généreusement des postes de secours pour les pauvres types qu’ils ont rendu dépendants et qui peuvent téléphoner à un numéro d’urgence ou se rendre dans un centre[3] lorsqu’ils ne supportent plus le mal que les mêmes ne cessent de favoriser et d’entretenir. Le jeu est d’ailleurs surveillé avec compassion par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies.

     

    La Française des jeux surveille également avec attention les joueurs (40 personnes à temps plein et 10 inspecteurs) pour dépister toute malversation. C’est ainsi que des handballeurs, qui se sont illustrés dans les compétitions mondiales, sont accusés d’avoir truqué un match sur lequel ils avaient parié alors qu’ils y participaient. C’est que l’on ne plaisante avec les jeux : le truquage d’un match est un délit puni de trois ans de prison et de 15000 € d’amende. Il eut été préférable pour le multiple médaillé Karabatic de faire comme le voyou accusé d’avoir participé à la rixe de Grenoble (deux morts) et qui avait été auparavant jugé en comparution immédiate le 27 août pour avoir attaqué un homme avec un couteau à un distributeur automatique de Grenoble et relaxé par le tribunal (le parquet aurait fait appel).

     

    Alors, puisque les Etats organisent ou encouragent la dépendance aux jeux et en tirent bénéfice, pourquoi ne pas permettre aux trafiquants de drogues de faire de la publicité pour leurs produits ? Et je suis pratiquement certain qu’ils seront d’accord pour créer, dans ce cas, des cliniques de désintoxication.

     

    Les frères Le Nain : « Joueurs de cartes »



    [1]Bien entendu, les jeux de hasard et d’argent existent depuis toujours. Le fait nouveau est la multiplication et la visibilité des possibilités offertes et encouragées.

    [2]D’après une enquête récemment menée par l’Inpes (Institut national de prévention et d’éducation à la santé) et l’Ofdt (Observatoire français des drogues et des toxicomanies).

    [3]Le numéro d’urgence du groupement Adalis (addictions en tous genres) est le 09 74 75 13. Il existe un centre au CHU de Nantes avec un site d’information et d’assistance, l’un et l’autre étant financés au 2/3 par la Française des jeux et le PMU.


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  • Chacun connait et est plus ou moins victime du symbolisme des chiffres. Il suffit d’entrer dans un magasin quelconque pour en avoir la preuve, le prix est rarement indiqué en chiffre rond, le 9 est largement utilisé comme décimale et le plus souvent doublé comme 29,99 par exemple, le cerveau retient le 29 et néglige les décimales si bien que le prix parait nettement moins élevé que 30.

    Le nombre de 2 millions 999999 chômeurs (dont on n’a pas parlé) a moins d’impact que 3 millions de chômeurs, nombre dénommé à juste titre : barre symbolique et qui soulève immédiatement des vagues de commentaires critiques et pessimistes, alors qu’un chômeur de moins permettait un certain apaisement. Quand on sait de quelle façon est évalué le nombre de chômeurs, on peut se poser quelques questions.

    Buffet clown chapeau pointuDepuis des années on nous assène sur la tête une autre barre symbolique : les fameux 3% du PIB pour le déficit à ne pas franchir et autour desquels les politiques et les économistes se battent avec acharnement. Plutôt qu’une barre, il s’agit en fait d’une règle  d’or, mais des coups de règle sur les doigts, aussi dorée soit-elle, sont également douloureux. Or, un certain haut fonctionnaire du budget dénommé Guy Abeille a fait son miel de ces 3% en révélant dès 2010 (ce que rappelle le Canard Enchaîné du 3/10/12) de quelle façon ce pourcentage fatidique a été déterminé. C’est en 1981, sur la demande de Mitterrand, que ce plafond, qui faisait sérieux, a été proposé par les grosses têtes des Finances pour que le président puisse l’opposer à ses ministres lorsqu’ils venaient lui réclamer de l’argent. D’après Mr Abeille, le chiffre de 3% aurait été imaginé« sur un coin de table […] en une heure […] et 3%, c’est un bon chiffre, cela fait penser à la Trinité ». C’est pas symbolique ça ? Et si l’on ne respecte pas cette Trinité, le ciel risque de nous tomber sur la tête.


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    Dans mon article « J’ai comme un doute » publié le vendredi 14/09/12, j’avais émis quelques réserves (a priori) sur le livre de Debré et Even traitant des médicaments, mais dont j’étais cependant certain du succès et de l’approbation qu’il aurait sur la toile. Ceci en raison de l’antipathie que suscitent les laboratoires pharmaceutiques et de la méfiance vis-à-vis des médicaments (surtout depuis l’affaire du médiator) largement répandues dans le public. Mais il faut tout de même admettre, quelles que soient cette antipathie et cette méfiance, que sans les découvertes des laboratoires, il n’y aurait pas de médicaments et sans médicaments, certains d’entre nous ne seraient plus de ce monde.

     

    Je me suis permis de reproduire ici le billet d’humeur de S. Vincent paru dans Cardiologie Pratique (en ligne, le 5/09/12) qui traite de ce sujet avec plus de causticité que je ne l’ai fait.

     

    Laurel et Hardy ont encore frappé !

    Les deux célèbres comiques Philippe Even et Bernard Debré viennent de publier « Le guide des médicaments utiles, inutiles, etc. »
    Philippe Even avait été la risée de la communauté scientifique en annonçant, en 1985, avoir découvert le traitement du Sida, tentative de mystification qui n’avait pas duré bien longtemps. Quelques années plus tard, il récidivait en niant la nocivité du tabagisme passif. Quant à Bernard Debré, il avait provoqué l’hilarité de ses collègues en affirmant être le chirurgien du président Mitterrand, alors qu’il n’était qu’un des nombreux assistants de l’opérateur.
    Dans ce « guide », sans aucune légitimité scientifique, un pneumologue retraité depuis une quinzaine d’années et un urologue (à temps très partiel) donnent leur avis sur les thérapeutiques les plus novatrices dans toutes les spécialités, sans avoir la moindre idée sur les études réalisées chez des milliers de patients.
    Avec l’autorité de ceux qui ne savent rien, les auteurs du « guide » portent des jugements péremptoires dont on ne sait s’ils sont le témoignage de leur ignorance, de leur aigreur ou la simple occasion de régler des comptes.
    Nos deux humoristes risquent, avec leur « guide », de diminuer la confiance que les patients ont dans leur traitement et celle qu’ils témoignent à leur médecin.
    Laurel et Hardy ont frappé sur l’observance et cela, c’est beaucoup moins drôle !

    S. VINCENT


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    Au festival  du « Printemps de septembre » 2012 de Toulouse, une installation de l’artiste marocain Mounour Fatmi : « Technologia », qui mêle des images de la modernité (la machine des « Temps modernes » de Chaplin) aux versets du Coran, a du être retirée de la programmation par la mairie pour apaiser la communauté musulmane du coin. Des images de l’œuvre avaient été projetées sur la façade de l’hôtel-dieu, mais aussi, par inadvertance (bug informatique), sur le sol du Pont-Neuf. L’œuvre en elle-même n’est aucunement blasphématoire (Dieu merci !), elle a été exposée au Qatar et doit l’être à l’Institut du monde arabe à Paris. Mais les images du Coran sur le sol du pont ont choqué les musulmans, et lorsqu’une jeune Toulousaine en marchant a été amenée à mettre ses chaussures sur les calligraphies projetées qui ne signifiaient rien pour elle, des musulmans se sont indignés et l’une d’entre eux a giflé la malheureuse passante (des représentants des associations musulmanes s’en sont excusés par la suite) [source Le Figaro.fr].

    Cette affaire surréaliste amène quelques questions :

    - Si l’illusion d’un objet sacré est aussi sacrée que l’objet lui-même, le sacré n’est-il pas une illusion ?

    - Si les musulmans ont aussi facilement une réaction allergique dangereuse pour tout ce qui concerne leur religion, ne faut-il pas en faire un problème de santé public ?

     - Pourquoi les musulmans présents sur le pont n’ont-ils pas demandé gentiment à la passante d’éviter de marcher sur les versets projetés du Coran plutôt que de la gifler ? -- Je suis persuadé qu’elle se serait volontiers exécutée, même si pour elle ces versets ne sont aucunement sacrés, et qu’elle a le droit de marcher où bon lui semble dans l’espace public.

    - La violence est-elle une réaction privilégiée par les fidèles de l’Islam ?

    - Vous serait-il possible de faire parvenir vos pantalons usagés aux responsables de la mairie de Toulouse ? (le porc est payé à la réception).

     


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