• Lady GagaAprès l’étalage de pièces anatomiques et d’excréments (de l’auteur tout de même) comme œuvres artistiques, après l’exposition de cadavres préparés avec art (de préférence des sujets plutôt jeunes condamnés à mort, afin d’avoir quelques muscles écorchés à montrer), voici une folle (Gaga) bien en chair qui s’exhibe revêtue d’une robe faite de morceaux de viande de boucherie et coiffée d’un steak. Etal pour carnivores, provocation stupide et laide pour faire parler de soi, provocation réussie mais affligeante.

    Jusqu’où la mégalomanie ou le désir de célébrité vont-ils aller pour accrocher le public en donnant une image de soi la plus dégradante ou la plus impudique possible, dévoiler ses peines de cœur et/ou de fesses et sa médiocrité devant des millions de téléspectateurs ravis de regarder par le trou de la serrure. Le monde est devenu un livre d’images, de préférence catastrophiques ou scandaleuses, ou une bande dessinée dont les personnages se doivent d’être des caricatures pour retenir l’attention et laisser une trace fugace dans les cerveaux paresseux.

    Est-ce une fin d’Empire Romain avec ses jeux du cirque et ses excès ?


    22 commentaires
  • sakinehLe recteur de la mosquée d'Evry-Courcouronnes a lancé un appel aux mollahs afin qu'ils annulent la condamnation à mort de Sakineh Mohammadi-Ashtiani. Selon lui, le constat des faits reprochés n'est pas conforme à la jurisprudence de la charia.

    Plusieurs éléments devraient être réunis pour constater l'adultère : «que quatre témoins oculaires dignes de confiance constatent l'acte de "la plume dans l'encrier"», qu'ils aient essayé de passer «un fil entre les deux corps» et que l'accusée plaide coupable et il pose cette question délicate : «…Est-ce que les mollahs qui l'ont jugée sont des témoins oculaires ?»

    On voit que cet argumentaire est strictement religieux et qu’il peut être efficace (j’en doute) sachant à qui il s’adresse. Passons sur son ridicule, mais la monstruosité de la chose n’est aucunement évoquée : il va de soi que l’on puisse être condamnée à mort pour adultère (condamné a évidemment été mis au féminin).

    Sous nos climats, si l’adultère est mal vécu dans un couple, il donne plutôt lieu à des plaisanteries en dehors et constitue la substance des intrigues des vaudevilles où les protagonistes passent leur temps à se cocufier et à s’enferrer dans de mauvais mensonges.

    Les musulmans intégristes de sexe masculin seraient suffoqués par le spectacle d’adultères à répétition ne provoquant que des rires. Il faut croire que chez eux la peur d’être cocu vient immédiatement dans l’échelle des peurs après (peut-être avant) la crainte d’un châtiment de Dieu. Sinon pourquoi masquer ainsi leur (s) femme(s) qui, elles, sont d’emblée cocues en cas de polygamie ? Si la raison pour les masquer est de ne pas donner de mauvaises pensées aux mâles de passage, ceci prouverait à quel point ils sont obsédés et/ou frustrés. Pourquoi faire subir un châtiment barbare qui se veut dissuasif en cas d’adultère féminin ? Et cette peur d’être cocu se prolonge dans l’au-delà puisque les mâles qui restent sur terre venge le mâle défunt, qui, s’il est méritant, est en principe occupé à batifoler avec les 70 vierges (qui au bout d’un certain temps devraient cesser de l’être, à moins de disposer d’un hymen reproductible).


    28 commentaires
  • Magritte-pipe.jpgRoselyne Bachelot avait fixé comme premier objectif aux agences régionales de santé (ARS qui chapeautent l’organisation des soins depuis avril 2010) d'améliorer la permanence des soins. D’après un document révélé par le Parisien, il serait prévu de faire passer le nombre d’établissements assurant des urgences chirurgicales de nuit,  actuellement entre  6 et 11 à 1 seul par département ! De 18 h 30 et 8 heures le matin, ainsi que le week-end et les jours fériés : « un seul bloc devrait être ouvert pendant vingt-quatre heures dans chaque département » appelé « tête de pont » et en bons propagandistes les auteurs du document affirment que « Cette rationalisation doit aboutir à assurer un égal accès aux soins sur tout le territoire (…) et rendre le dispositif plus efficient ». C'est-à-dire une égalité devant la pénurie et une inégalité pour ce qui concerne la distance à parcourir et le temps nécessaire pour que l’on vous porte secours. Il est certain que le dispositif sera efficient sur le plan économique pour les hôpitaux (et peut-être pour les pompes funèbres).

    En outre il est possible que les auteurs de ce document n’aient jamais mis les pieds dans un hôpital, car si l’activité des blocs opératoires est très faible de minuit à 8 heures du matin, les patients se bousculent souvent à l’hôpital de 18 heures à minuit après avoir attendu la journée avant de se décider à se faire hospitaliser dans la crainte de la nuit.

    Mais selon le président de l'ARS d'Ile-de-France, le socialiste Claude Evin, il ne s'agit que d'un "document de travail qui vise juste à lancer la réflexion". Je ne sais pas si « réflexion » est le terme adéquat. Espérons qu’il s’agit du lancer d’un ballon d’essai.


    17 commentaires
  • Magritte-pipe.jpgUn texte du JO du 26/08/2010 fixe les délais de mise en œuvre de la suspension des indemnités journalières par le contrôle médical sur la base d'une contre-visite chez un salarié effectuée par un médecin privé à l'initiative de l'employeur.

    C’est une perte de temps. Pourquoi l’employeur n’irait-il pas vérifier lui-même l’état de santé de son employé ? Et puis ce serait sympa de papoter quelques instants avec son patron et chacun de demander des nouvelles de la santé de l’autre devant une tasse de café (je n’ai rien contre le thé). Ne serait-ce pas remettre enfin l’homme au centre de l’économie ?

    Tarte à la crème, toujours à portée de main et qui pourrait accompagner le café.


    16 commentaires
  • Magritte-pipe.jpgIl est certain que le fait d’être l’exécuteur testamentaire de Mme Bettencourt avec  son ancien ami d’enfance François-Marie Banier, tâche pour laquelle une rémunération d’un million d’euros aurait été prévue, est une motivation suffisante pour que le Pr Gilles Brücker  s’efforce de démontrer que sa patiente a toute sa lucidité et notamment lorsque ces dispositions ont été prises.

    Il va sans dire que l’intéressé met toute sa conscience professionnelle à soigner sa patiente et s’efforcerait de la maintenir en vie dans le cas où celle-ci serait menacée. Mais tout de même, il y a là un mélange des genres qui justifie que le conseil de l’ordre des médecins se penche sur la question, car l’article 909 du code civil ne précise-t-il pas que : « Les docteurs en médecine ou en chirurgie, les officiers de santé et les pharmaciens qui auront traité une personne pendant la maladie dont elle meurt, ne pourront profiter des dispositions entre vifs ou testamentaires qu'elle aurait faites en leur faveur pendant le cours de cette maladie », une règle reprise par l’article 52 du code de déontologie. Maître Tourné, avocat du Pr Brücker, considère, lui, comme « scandaleuse » la « publicité donnée à cette affaire ». Curieux, ce n’est pas l’affaire qui est scandaleuse, le scandale est qu’on en parle.

    Qu’allait donc faire l’imprudent Pr Bückner (et sa compagne) dans cette galère ? Pas de chance. L’affaire Woerth-Bettencourt est décidemment tentaculaire. Tirer sur un fil qui dépasse, on ne sait jamais jusqu’où ça va aller.

    Cela me rappelle un fait divers ancien (aucun rapport avec ce qui précède) survenu, je crois, en Angleterre, où un médecin était le bénéficiaire des testaments de ses patientes qu’il achevait en douceur pour en bénéficier.


    16 commentaires
  • VIH.jpg« Alors qu’il avait été relaxé en première instance en 2009, un homme de 32 ans, footballeur professionnel, a été condamné hier par la cour d’appel de Rennes à 30 mois de prison dont six ferme pour avoir transmis le sida à une jeune femme de 17 ans (au moment des faits), alors qu’il connaissait sa séropositivité. »

    En 2008, à la suite de la conférence mondiale sur le Sida de Mexico, un texte, rédigé à l’initiative d’Act up. demandait « … que les plaintes [concernant la transmission du SIDA] soient classées sans suite et que les procureurs cessent de requérir des peines à l’encontre des séropositifs et qu’ils comprennent que de telles sentences font le jeu de l’épidémie »

    Les associations de défense de séropositifs justifient cette position par le risque de stigmatisation des malades, la mauvaise prise en charge des séropositifs en prison et avance que la victime est également responsable, puisqu’elle n’a pas suivie les impératifs de la prévention qui doit concerner également les hétérosexuels, l’utilisation des préservatifs devant être la norme pour tout le monde.

     

    Je me permets de faire  quelques remarques sur cette argumentation :

    1° Je ne vois pas en quoi la condamnation de quelqu’un qui a transmis le VIH en pleine connaissance de cause fait le jeu de l’épidémie. N’est-ce pas l'inverse ?

    2° Stigmatiser un imbécile dangereux et malveillant ne me parait pas excessif et ne conduit pas, à mon avis, à la stigmatisation de l’ensemble des malades qui pour la plupart ont une attitude responsable.

    3° Je rappelle que le préservatif se met sur le sexe de l’homme et que la femme est obligé de faire confiance à son partenaire masculin, sauf à refuser tout rapport non protégé avec un inconnu (ce qui serait une bonne chose). Le cas est le même si une femme n’avertit pas l’homme de sa séropositivité et ne l’engage pas à se protéger. Si un partenaire fait confiance à l'autre, cela n'exonère pas le séropositif de sa responsabilité.

    4° Si les homosexuels, qui ont souvent de multiples partenaires, doivent impérativement utiliser le préservatif, considérer que le préservatif s’impose à l’ensemble de la population comme une norme me parait discutable.

    5° Enfin, classer sans suite toutes les plaintes laisserait impunie la volonté de nuire.


    30 commentaires
  •  

     J’ignore si aux jeux olympiques il existe une épreuve de boomerang mais dans le cas où elle n’existerait pas, la France devrait œuvrer pour qu’elle fasse partie des jeux. Elle possède en effet au sein de l’équipe gouvernementale des champions de haut niveau pour cette spécialité. Il suffit qu’un membre de cette remarquable équipe envoie énergiquement une initiative pour qu’elle lui revienne avec la même force au point de l’ébranler.

    On ne peut pas dire, par exemple, que l’expulsion des Roms ait contrevenue aux lois de la République, mais on ne peut qu’admirer l’effet boomerang obtenu qui se traduit par :

    1° Le retour probable, un jour ou  l’autre, de la plupart des expulsés lorsqu’ils auront dépensé la somme qui leur a été allouée.

    2° Les protestations indignées non seulement de l’opposition, des associations dites humanitaires, mais également de représentants de l’Eglise catholique et même de supporters de l’équipe.

    3° Le froncement de sourcil des instances européennes et même internationales

    4° Des remarques offusquées de la part des pays dont les Roms sont les ressortissants, car fort mécontents de ne pas pouvoir s’en débarrasser. Ce qui est finalement un comble puisque ces communautés sont plus mal traitées chez eux qu’en France (ce qui explique le désir de quitter leur pays).

    Dans une note de février 2010 le Conseil de l’Europe a rappelé qu’en Bulgarie il n’a été pris aucune disposition pour garantir« une eau propre dans les quartiers roms », que l’assistance médicale laisse à désirer, que les discriminations dans ce pays sont nombreuses tel le refus d’envoyer des ambulances dans les camps où vivent les roms ou encore la ségrégation des femmes dans les services de maternité. En Roumanie, pays où on se dit heurté par l’attitude de l’équipe de France, la note du conseil européen a également signalé – entre autres - la séparation entre les Roms et les autres parturientes dans les hôpitaux. En Tchéquie et en Slovaquie, des pratiques plus extrêmes encore ont été épinglées par l’Europe : la stérilisation forcée. « La question de la stérilisation forcée – qui a été signalée au rapporteur pendant sa visite en République Tchèque – soulève de grandes inquiétudes et sera traitée en détail dans l’avis de la Commission sur l’égalité des chances pour les femmes et les hommes »

    Une telle habileté dans le maniement du boomerang par l’équipe de France ne peut que forcer notre admiration.


    18 commentaires
  • Mac-Do-3.jpgJe n’ai pas l’expérience des hamburgers. Je crois n’en avoir mangé qu’un seul et sans doute par maladresse, ayant perdu de la souplesse dans mes articulations temporo-maxillaires, je n’ai pas trouvé ce met très commode à ingurgiter. Les jeunes aiment les déguster par goût et pour des raisons économiques et en tout cas sont capables d’en gérer la consommation, ce qui fait un peu mon admiration.

    Je m’étais attaqué à un hamburger de taille modeste, mais les hamburgers géants me laissent perplexe et ne me semblent pas dénués de danger. Pour les ingurgiter il faut, en effet, ouvrir la bouche de 8 centimètres ! D’ailleurs M. Hsu Ming-lun, de l’Université nationale Yang-Ming à Taïwan, s’en alarme aussi en constatant, dans le China Daily, la multiplication des problèmes de mâchoires et les dentistes de l’île réclament l’interdiction des burgers géants vendus par deux enseignes de fast-food ou, à défaut, une mise en garde pour le consommateur. Ce que je fais ici.

    Malgré quelques efforts des marchands de fast-food, les hamburgers (outre la luxation de la mâchoire) favorisent l’obésité et contiennent des graisses non recommandables qui risquent d’arrondir le taux de cholestérol au chiffre supérieur.

    Jadis en salle de garde j’avais, par plaisanterie, proposé de commercialiser des huitres pour insuffisant cardiaque, chacune enrichie d’un peu de diurétique pour éliminer le sel (néfaste pour cette maladie) contenu dans l’huitre. Finalement cette idée n’était pas si farfelue, puisque des médecins ont récemment proposé d’ajouter à chaque hamburger une petite dose de statine, médicament capable d’abaisser efficacement le taux de cholestérol.

    Ce qui me rappelle un film où une jeune femme mettait un comprimé  dans son verre de champagne et comme on lui demandait pourquoi, elle répondait : « j’adore le champagne mais ça me donne mal à la tête, alors j’y mets un comprimé d’aspirine. »

     

    Bon appétit.


    30 commentaires
  • Christian Estrosi, le ministre de l’industrie, industrieux au point de disposer de deux appartements de fonction à Paris (Pourquoi deux ? Et pourquoi les deux  à Paris puisqu’une bonne part de l’industrie française se trouve à l’étranger ?), a déclaré le 9 août dernier : « Français ou voyou, il faut choisir. ». Qu’est-ce à dire ? Un Français ne peut-t-il pas être voyou ? Discrimination intolérable !

    Qu’adviendra-t-il d’une partie de nos élites ?

    Certes, ce ne sont pas des bandes organisées (elles seraient même plutôt désorganisées), mais elles ont leurs parrains et leurs affiliés qui leur restent fidèles pour ne pas être exclus de la soupe (qui n’a rien de populaire).

    Certes, elles n’agressent pas les vieilles dames mais les exploitent sournoisement.

    Certes, elles ne volent pas, mais soulagent les naïfs en leur faisant miroiter des promesses, se livrent à un habile chantage pour extorquer des fonds, plongent parfois leur main dans la caisse commune pour satisfaire quelque fantaisie personnelle ou s’expatrient pour ne pas payer leurs dettes.

    Certes, elles ne tuent pas (encore qu’elles traînent un Boulin) mais poussent parfois au suicide et le font par procuration en vendant des armes à ceux qui font leurs commissions.

    Alors les représentants de cette élite ne pourraient pas rester Français ?

    Et là nous ne parlons que de la crème (qui donne parfois la nausée), mais qu’en est-il des pauvres ? Certains n’affirment-t-ils pas que si l’on devient voyou c’est par nécessité ? Les voyous ce sont des pauvres qui sont devenus voyous que pour sortir de la pauvreté. Il est donc logique de ce point de vue de conclure que tous les pauvres sont destinés à devenir voyous. Bigre ! Cela fait du monde !

    On voit que la France risque de se transformer en voyoucratie et ne faudra-t-il pas dire dans l’avenir : Français ou honnête, il faut choisir.

     

    Magritte-pipe.jpg


    18 commentaires
  • vangogh le repos de midiVan Gogh : « Le repos de midi (après Millet), St Rémy.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les vacanciers qui sont rentrés ou qui vont bientôt le faire reprennent le travail lorsqu’ils ont la chance d’en avoir un. Etre chômeur n’a pas, en général, un effet favorable sur la santé, mais travailler beaucoup non plus.

    Le gouvernement français actuel ne cesse de mettre en avant la possibilité donnée aux employeurs et à leurs employés de recourir plus facilement aux heures supplémentaires. En dehors de l’impact  économique de cette mesure et de ses conséquences sur le taux du chômage, a-t-elle une influence sur la santé ?

    Dans de nombreux pays aux USA ou en Europe, le temps de travail tend à augmenter et les premières données semblent indiquer que les heures supplémentaires pourraient majorer l’hypertension artérielle, les troubles du sommeil et la dépression.

    Quant est-il du risque cardiovasculaire? Une étude prospective anglaise portant sur 4262 hommes et 1752 femmes âgés de 39 à 61 ans sans antécédents cardiovasculaires ont été suivis pendant 11 ans en moyenne et après de nombreux ajustements notamment sociodémographiques, il s’avère que 3 ou 4 heures de travail supplémentaires par jour majorent le risque cardiovasculaire (angine de poitrine et infarctus du myocarde) de 60% !

    Travailler plus pour vivre moins ? Est-ce une façon de réduire le problème des retraites ? En tout cas pas celui du déficit de l’assurance maladie.

     


    16 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique