• Eloge navré des régimes autoritaires

    La prise d’otages en Algérie par des islamistes s’est terminée par la mort d’au moins 25 otages (bilan très provisoire) et de 32 ravisseurs maintenant parvenus au paradis des assassins. Certains pays qui ont perdu des ressortissants déplorent la « brutalité » de l’armée algérienne. J’ignore s’il y avait la possibilité d’une action militaire plus économe en vies humaines, mais une intervention en « douceur » face à un groupe nombreux, surarmé, fanatique, déterminé à mourir et n’ayant aucun respect pour la vie des autres, me parait une vue de l’esprit, à moins de céder au chantage de ces psychopathes qui s’empresseront alors de renouveler l’opération ailleurs.

    A la fin du siècle dernier l’Algérie a subi une guerre civile sanglante qui s’est soldée par 200000 morts, tuerie déclenchée par le refus du pouvoir algérien de céder la place aux islamistes sortis vainqueurs des élections. Dans le cas présent, une négociation quelconque paraissait donc exclue pour le gouvernement algérien. Les ravisseurs devaient bien le savoir et ils étaient là pour mourir. Difficile de lutter en « douceur » contre des suicidaires, le cerveau entièrement lavé par une religion extrémiste et qui font profession de meurtres et de trafics.

    Il faut se rendre à l’évidence, les démocraties en respectant leurs principes,  notamment le respect de la vie humaine, soucieuses de l’opinion publique rarement unanime et farcie d’associations à la plainte pendante, sont plus ou moins désarmées devant des fanatiques qui aiment plus la mort que la vie, et qui veulent que l’on respecte à leur égard des règles qu’ils ne respectent pas.

    Il faut se rendre à l’évidence, seuls les régimes autoritaires, peu soucieux des libertés individuelles et de leur opinion publique rendue muette, ont été capables de museler les religions et leurs fanatiques. Dès leur chute, la religion prend le pouvoir ou y participe. Ce fut le cas de la Russie après la chute du communisme, celui de la Tunisie après la chute de Ben Ali, de l’Egypte après celle de Moubarak, de la Libye après celle de Kadhafi, elle a également repris le pouvoir en Turquie depuis que le souvenir d’Atatürk s’estompe et que l’influence de l’armée garante de la laïcité diminue, la Syrie ensanglantée est sur la liste et le Maroc oscille dans un équilibre instable maintenu par son roi, commandeur des croyants, mais aussi autocrate.

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