-
501. Payer l’addiction
Fumeur d'opium
Le cas du député mélenchonien Andy Kerbrat, pris en flagrant délit d’achat d’une drogue de synthèse à un vendeur mineur le 17 octobre, divise les parlementaires sur l’attitude à adopter à son égard. Si la loi n’exige pas la démission d’un député lorsqu’il se drogue, il a un devoir d’exemplarité : celui de ne pas se faire prendre. Bien sûr, à gauche on minimise l’illégalité de la chose en considérant cet élu drogué essentiellement comme un malade (qui vote tout de même des lois). Sandrine Rousseau, comme d’habitude, a fait dans la nuance : "Ces gens sont malades de leur addiction. C’est une maladie, l’addiction. Il aurait un cancer, on n’aurait pas du tout le même regard". Ce qui a soulevé quelques volutes d’indignation.
Et pourtant chacun sait que les drogues provoquent une addiction qui peut rendre malade jusqu’à la mort. Cette intoxication que l'on s'inflige soi-même sans y être obligé est provoquée par une autre maladie : celle qui pousse à s'intoxiquer mais qui ne déresponsabilise en rien celui qui s'intoxique, car il a le choix. Les gens savent très bien avant de commencer à se droguer que la drogue qu’ils vont prendre est dangereuse, même si certains ont l’illusion trop souvent déçue de pouvoir la dominer selon leur volonté. Ils entrent eux-mêmes dans un couloir dont ils ne trouveront peut-être pas d’issue pour en sortir, et ils y entrent malgré les avertissements et les exemples désastreux qu’ils ont pu constater chez les autres. Alors pourquoi s’y engagent-ils ?
Chaque cas est différent et les motivations diverses. Dans le cas de ce pauvre Andy on peut comprendre son insatisfaction, voire sa souffrance de siéger à l'Assemblée parmi des collègues vociférants, d'être obligé de suivre les instructions parfois tordues d'un gourou absent omniprésent. Alors on peut comprendre qu'Andy veut être différent de la personne qu'il est devenu, effacer une angoisse existentielle, s’étourdir dans un bien-être artificiel et fugace qu'il est obligé de renouveler. L'insoumis s'est soumis à la recherche du rêve toxique lui donnant l'impression d'être un autre, en sachant pourtant que cet autre sera pire au réveil que le précédent, et que Sandrine Rousseau sera toujours à ses côtés.
-
Commentaires
Sur votre précédent article, je crois, j'avais évoqué (rapidement) l'inculture générale des députés LFI ou NFP, dans leur ensemble
J'ajouterais que c'est de toute évidence le parti qui compte le plus de ("petits") délinquants parmi ses députés (ex-dealer, alcoolisme notoire, violence sur conjoint, violences sur forces de l'ordre, menace de mort, fichage "S", apologie du terrorisme... j'en passe et des pires et je vous laisse mettre les noms)
-
Mercredi 30 Octobre à 11:34
-
Mercredi 30 Octobre à 12:31
Une fois encore, que vient faire le RN dans cette discussion ?
Quand à LFI, sorte de "Cour des Miracles", il n'en est rien : LFI représente environ 1/3 des français et est le reflet de ce qu'est devenue et devient la France, qu'avait annoncé Renaud Camus dans ses essais, "déculturation", "décivilisation," dépossession", etc... et décrit Jean Raspail dans certains de ses romans. Des changements dus au laxisme de nos politiques depuis plus de 40 ans sous couvert d'humanisme et accentués depuis quelques années par idéologie (alter)mondialiste
-
Mercredi 30 Octobre à 13:13
Je parle du RN car sa stratégie est de ne pas ressembler au LFI. Il est réducteur de penser que les électeurs de LFI ressemblent tous à leurs députés, il y a des électeurs de gauche qui n'ont pas voulu voter Macron et qui se sont sentis obligés de voter NFP. Dire que les électeurs de LFI sont des gens sans culture et/ou"décivilisés" est une vision un peu simpliste.
-
Mercredi 30 Octobre à 13:23
-
Mercredi 30 Octobre à 14:16
"les électeurs de LFI sont des gens sans culture...." J'ai écrit ça, moi ? J'ai simplement fait remarquer que les élus LFI sont en grande partie des voyous incultes et butés, les électeurs ont voté pour les candidats qui se présentaient à eux et s'il y avait eu des intellectuels de haut niveau ils auraient voté pour eux. "Faire barrage" était une option. Il faut maintenant que ces électeurs en assument les conséquences
Par ailleurs, et je m'en étonne, si vous trouvez qu'une "grille de lecture" qui aurait moins d'un quart de siècle est périmée ou obsolète c'est votre opinion, une opinion qui néglige ou méprise non seulement le siècle précédent et ses penseurs, écrivains, philosophes ou autres artistes et scientifiques (avec qui on peut ne pas être d'accord) mais aussi et a fortiori les 2000 ans d'histoire qui précèdent. (Un "du passé faisons table rase...." poussé à son paroxysme -d'après moi). En revanche je trouve, pour les avoir lus, les textes de Camus d'une actualité brûlante : tout ce qu'il prévoyait ou prophétisait se vérifie et se confirme tous les jours et partout dans ce que la presse appelle pudiquement des faits divers...
-
Mercredi 30 Octobre à 15:49
C'est ce que semblait suggérer votre phrase : (LFI) "représente environ 1/3 des français et est le reflet de ce qu'est devenue et devient la France, qu'avait annoncé Renaud Camus dans ses essais, "déculturation", "décivilisation,". Quand je dis que l'on ne peut pas lire le présent avec une grille de lecture du 20ème ne veut évidemment pas dire que je néglige ou méprise le passé dont la richesse ne se discute même pas. Ce que je veux dire est une évidence : nous assistons depuis quelques décennies à un bouleversement technologique exponentielle. Internet et l'IA sont devenus une source formidable d'information et de désinformation remettant paradoxalement en cause la science et la vérité et bien sûr les moeurs et la culture telles que nous les connaissions. Ce torrent est à canaliser, remonter le courant me parait bien difficile.
-
Mercredi 30 Octobre à 17:56
a) dois-je rappeler que je suis opposé à tout amalgame, tout systématisme, et qu'il ne me viendrait pas à l'idée de mépriser à ce point 30% de la population (même si je suis totalement opposé à leur idéologie), pas plus que je n'accepte l'idée de faire de tous les électeurs du RN des néo-nazis nostalgiques de Vichy, des pro-Trump des idiots d'eSStrême-droite sans cervelle, des pro-Poutine des ennemis de l'Europe admirateurs d'un tyran pire que Staline et Hitler réunis, et des vaxxino-sceptique des criminels superstitieux et crédules en puissance.
b) de même, j'avoue ne pas avoir fait tout de suite le rapprochement entre ma première réponse tournant essentiellement autour des textes de Renaud Camus et de Jean Raspail, écrits effectivement au siècle dernier, et l'IA dont les premiers succès populaires grand public ne datent que de 2020. Ces textes, bien antérieurs à internet et aux réseaux sociaux ne sauraient être comparés aux élucubrations ce certains blogueurs -
Mercredi 30 Octobre à 18:47
-
Mercredi 30 Octobre à 19:27
-
3Souris doncMercredi 30 Octobre à 11:19Il s'est fait prendre à acheter une drogue. Il aurait bu un verre de rouge, personne n'aurait soupçonné d'addiction. Le coup de rouge est dans notre culture.
Il n'en est pas encore à la polyconsommation, comme le fut Pierre Palmade.
-
Mercredi 30 Octobre à 11:41
-
Dommage que Lucie Castets ne nous ait pas donné la composition de son gouvernement en posant sa candidature. Si ça se trouve, ce type se serait retrouvé au ministère de l'intérieur. Ou au ministère de la santé. Et même pourquoi pas au ministère de la jeunesse et des sports ?
-
Mercredi 30 Octobre à 23:45
-
5BrindamourJeudi 31 Octobre à 07:02J’ai une pensée pour les citoyens qui ont voté pour ce type.
Une personne qui commence à se droguer sait qu’elle enfreins la loi, qu’elle s’esquinte la santé, que ça coûte cher, qu’elle entretient la criminalité liée au trafic. Dans ces conditions ne peut-on avancer que ces gens sont des crétins irresponsables.-
Jeudi 31 Octobre à 08:15
-
6BernadetteJeudi 31 Octobre à 09:05
Ajouter un commentaire
Effectivement, pour quelqu'un de peu solide psychiquement, siéger à l'Assemblée Nationale peut être un lourd fardeau qui expliquerait son addiction. Mais vous avez oublié un autre aspect de l'affaire : qu'allait-il faire dans cette galère ? Quel ressort secret de sa psyché l'a amené à se présenter à l'élection législative ?
Peut-être espérait-il rejoindre un paradis artificiel.