• 352. Effet inattendu de la procréation artificielle

    352. Effet inattendu de la procréation artificielletAvec l’intention louable d’aider les couples hétérosexuels stériles à faire des enfants, les médecins sont intervenus dans la procréation humaine et les conséquences de cette intervention ne sont pas près de s’éteindre. On a développé tous les types de rencontre entre les gamètes dans et hors des corps jusqu’à la sélection ou la modification des gamètes eux-mêmes, réunis ou pas. Reste la gestation où les gamètes enfin réunis finissent par retrouver le corps féminin, éventuellement en location pour neuf mois. La procréation artificielle en ayant détaché l’enfantement des corps du couple, même si un corps féminin est encore nécessaire pour la phase de fabrication, a entraîné la marginalisation du rapport sexuel réduit à une source de plaisir (ce qui n’est pas négligeable et rend la procréation hétérosexuelle attractive) mais a aussi ouvert la voie à la procréation homosexuelle. Cette conséquence n’avait sans doute pas été envisagée par les promoteurs du « bébé-éprouvette ». D’aucuns vont dès lors plus loin jusqu’à remettre en question l’hétérosexualité elle-même. Une personne* (je n’ose plus m’avancer sur le sexe) a fait paraître le 30 novembre dernier dans Médiapart une chronique intitulée : « L’hétérosexualité est dangereuse ». Partant du fait que les violences conjugales surviennent presque toujours au sein des couples hétérosexuels et rarement homosexuel, la violence étant le plus souvent exercée par l’homme patriarcal sur la femme dominée, la conclusion de la chronique est qu’il faut en finir avec le couple hétérosexuel manifestement obsolète et néfaste : « L’étude des féminicides révèle que les femmes sont l’objet de violence parce qu’elles sont culturellement placées dans une position politique subalterne vis-à-vis de l’homme hétéro-patriarcal. Mais aussi que les meurtres dans la sphère domestique ont lieu dans le cadre des relations hétérosexuelles. Pour rendre possible l’émancipation des femmes et des hommes, il faut se libérer de l’hétérosexualité. » (Paul B. Preciado)*. Illustration : Klimt : « Espérance »

    Paul B. Preciado, anciennement Beatriz Preciado, est un philosophe espagnol né le 11 septembre 1970 à Burgos. Proche des mouvements féministe, queer, transgenre et pro-sexe, Preciado théorise notamment dans son œuvre l'abolition des différences entre les sexes, les genres et les sexualités. Wikipédia

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 3 Décembre 2020 à 15:41

    Arriver à mon âge pour apprendre que je suis un hétérosexuel donc dangereux, c'est dur. D'autant plus que je savais déjà que j'étais blanc donc raciste.

      • Jeudi 3 Décembre 2020 à 16:23

        Je comprends enfin ce qu'est le péché originel.

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    2
    Jeudi 3 Décembre 2020 à 17:07

    Bon... personnellement, bien que n'étant pas son mari... "la violer"... je ne serais pas trop tenté... (concernant la suite du programme, non plus, évidemment !!)

     

      • Jeudi 3 Décembre 2020 à 17:19

        Le 13ème travail d'Hercule dont on connait la puissance.

    3
    Jeudi 3 Décembre 2020 à 23:32

    Pourtant, dans son parcours personnel,  il y a bien eu un féminicide. Au moins symbolique et peut-être même chirurgical. 

      • Jeudi 3 Décembre 2020 à 23:47

        Du type suicidaire.

    4
    Souris donc
    Vendredi 4 Décembre 2020 à 08:11

    Tout désir est devenu exigence. Je veux un enfant. Le désir d’enfant, le droit à l’enfant… Et bientôt le droit à l’enfant normal, le droit à l’enfant supérieur… Tout ça prépare l’acceptation du diagnostic pré-implantatoire (DPI), du tri des embryons, en réduisant la grossesse à une fonction de grande banalité (on espère aussi l'utérus artificiel) et l’enfant à un objet auquel on a droit… Tout ça concourt à préparer une véritable révolution dans l’espèce, où on fabriquera, au sens industriel du terme, des bébés.

    (Jacques Testart, père du bébé-éprouvette, à Charlie Hebdo, et dont il est à remarquer qu'il est issu de l'INRA et ses premiers diplômes sont ceux de jardinier. Première publication : "La gémellité chez les bovins".

    C'est pourquoi on croit que les bébés naissent dans les choux.

      • Vendredi 4 Décembre 2020 à 08:39

        Il y a quelques années j'avais fait un article "la médecine du bonheur" où j'estimais que la médecine était sorti de ses objectifs, en respectant la définition bizarre de la santé faite par l'OMS en 1978 comme étant "le bien-être complet, physique, mental et social", c'est à dire que la santé se confondrait avec le bonheur. Je ne connais pas l'imbécile à l'origine de cette définition, mais dans cette perspective le désir d'enfant doit être comblé .

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