• La risette de la chimèreLes Italiens se sont dotés d’un gouvernement-chimère composé à la fois de membres de l’extrême droite et de membres d’un parti populiste plutôt socialisant. Un assemblage contre nature à la fois national et socialiste qui évoque, toutes proportions gardées, un parti germanique de triste mémoire.

    Il est donc possible que ce gouvernement transalpin à deux corps soit amené à prendre des décisions apparemment contradictoires pour nos esprits que l’on dit « cartésiens », c’est à dire marqués par l’idée plutôt que la pratique.

    Le Canard enchaîné d’hier, à la suite du Figaro, note que « le Conseil des ministres populistes et d’extrême droite a adopté la semaine dernière, un décret qui limite le recours aux contrats courts et encourage les embauches à durée indéterminée ». Une remise en cause de la flexibilité du travail instaurée par Matteo Renzi en 2015.

    Ce qui est étonnant est le commentaire du volatile à la fin de l’entrefilet : « On chasse le migrant mais on fait risette aux chômeurs », en ajoutant, ironique, « c’est peut-être ça le « en même temps » à l’italienne. »

    Donc Le Canard trouve scandaleux que le gouvernement italien privilégie les chômeurs italiens plutôt que l’accueil des migrants africains ou asiatiques.

    Le Canard est ici, non seulement boiteux, mais il court sans tête.

    Illustration : Picasso


    14 commentaires
  • La mort (accidentelle ou non) d’un jeune délinquant qui refusait d’obtempérer aux injonctions des forces de l’ordre déployées dans des quartiers de Nantes en raison de l’utilisation dans ceux-ci d’armes de guerre les jours précédents a provoqué des émeutes à répétition, des destructions de biens et des incendies que les CRS n’ont pas pu ou n’ont pas voulu prévenir de peur, sans doute, de faire bobo à ces voyous dont on sait la sensibilité.

    Voyous qualifiés par une journaliste de « révoltés », la même ayant qualifié la marche « blanche » d’hommage rendu au jeune homme au casier judiciaire plutôt chargé, mais qui ne méritait sûrement pas la mort pour les délits qui lui étaient reprochés.

    D’après les informations, les destructions ont touché des voitures des habitants du lieu, des commerces, un centre culturel, un centre médico-social, un centre de sécurité sociale, un pôle emploi, un lycée, une bibliothèque ou médiathèque etc…Ces imbéciles ont donc détruit leur propre environnement, ce qui pouvait élever le niveau du coin ou leur venir en aide. Ensuite, ils viendront pleurer qu’ils sont abandonnés (ce qui dans ces quartiers de Nantes ne semblait pas être le cas), appuyés par des sociologues qui en sont encore au traitement social de ces émeutes alors qu’il s’agit surtout d’un problème culturel insensible aux milliards déversés sur ces banlieues à la suite de la brochette de plans pondus par les gouvernements successifs depuis des décennies.

    Macron a bien senti que le dernier en date pondu par Borloo, et qui valait la bagatelle de 40 milliards, n’aurait pas fait mieux que les précédents. Les infrastructures, et parfois de qualité, existent le plus souvent dans ces quartiers dont une partie de la population vit d’une économie souterraine d’où leur extrême sensibilité à la présence des forces de l’ordre. Améliorer l’habitat, c’est bien, changer le comportement d’une partie de la population qui n’a aucunement envie de s’intégrer et vise à rester maître de son territoire, serait mieux mais bien plus difficile pour ne pas dire utopique.

    Cependant, pour être objectif, les plans ont tout de même l’intérêt de permettre de remplacer ce qui est périodiquement détruit par les imbéciles, ici ou ailleurs, car si les centres culturels, les centres médicaux, les écoles, les bibliothèques etc… ne sont pas remplacés après leur destruction, les imbéciles pourraient se sentir frustrés de ne pouvoir détruire que les voitures de leurs voisins ce qui risque de les énerver, car ces incendies de voitures font déjà partie du rituel du jour de l’an en l’absence de toute provocations de la part des autorités.


    14 commentaires
  • Surf

    Le surf est un sport avec un certain prestige. Les images de beaux jeunes gens chevauchant d’énormes vagues ne manquent pas de séduction, et je ne doute pas que cela doit être plaisant pour celui qui chevauche. Le lieu où je passe quelques jours est renommé pour la pratique du surf. Les planches sont partout.

    A observer au sec l’évolution des pratiquants, il me semble que ce sport illustre un des traits caractéristiques de l’être humain : la persévérance, l’opiniâtreté, voire l’entêtement, un trait qui doit rendre perplexe les autres espèces auxquelles je joins ma modeste personne.

    La partie sportive de cette activité est essentiellement représentée par :

    1. le port de la planche dans la ville et sur la plage
    2. Surtout le lent et difficile cheminement du surfeur pour avancer dans la mer contre la poussée des vagues en trainant la planche.
    3. La montée sur la planche instable, secouée par ces maudites vagues que l’on veut apprivoiser.

    Au terme de ces épreuves, dans le meilleur des cas et pour la grande majorité des pratiquants que j’ai pu voir, le surfeur ou la surfeuse réussit à tenir, dans une attitude plus ou moins esthétique, environ deux secondes sur la planche propulsée par la vague avant de chuter. La chute marquant la fin d’un cycle et le début d'un autre.


    12 commentaires
  • INSECTES

    Devant les infinis bleus du ciel et de l’océan

    On voit sur le ruban de sable couleur solaire

    Des insectes dressés sur leurs pattes arrières

    Minuscules parasites redoutables et turbulents


    14 commentaires
  • Ils ne pensent qu’à ça

    Dans la dernière édition de Slate.fr, le sexe prend une place dominante, mais c’est le cas de bien d’autres journaux (notamment l’OBS avec rue 89). J’ai relevé les titres suivants dont je n’ai pas lu les articles correspondants :

    - Est-ce que draguer sur internet, c’est tromper ?

    Il me semble que cette question pourrait être le sujet d’une épreuve de philosophie sur le virtuel et le réel.

    - Un Américain se brûle avec une caméra attachée à sa chaussure pour filmer sous les jupes.

    Ce qui fait immanquablement penser à la chanson de Souchon où regarder sous les jupes des filles est la principale motivation des actions masculines.

    - En matière de vulve, la norme n’existe pas (en faisant état d’une étude scientifique).

    Article sans doute rassurant pour les femmes mais qui pointe l’inégalité entre les femmes et les hommes au détriment de ces derniers, car les normes mesurables existent chez ces derniers pour ce qui concerne leur pénis.

    - Aux Etats-Unis les trafiquants sexuels « recrutent » en prison.

    Ce qui laisse penser que les femmes obligées, par nécessité, de se prostituer à leur sortie de prison sont mieux protégées quand elles sont incarcérées.

    Et bien sûr, suite au défilé de personnes fières de la façon non orthodoxe dont elles font l’amour, secrets d’alcôve bruyamment étalés dans la rue, et dont tout le monde devrait se foutre, nous avons quelques articles sur le sujet :

    - La mairie de Paris ne veut pas (vraiment) d’un centre d’archives LGBT+

    Mme Hidalgo en a sans doute assez de faire des erreurs.

    - En marche (des fiertés) avec Mastercard et la mairie de Paris

    Article lu en diagonale et où figure le droit des femmes à avoir un enfant. La faculté d’enfanter est du domaine de la biologie et non de la loi.

    - Le guide des différents drapeaux de la Gaypride.

    Que l’on devrait apprendre en primaire.

    - Aux Etats-Unis, le « coming out » historique d’un joueur de soccer.

    Dans le fond, avec un peu de cul, on peut entrer dans l’histoire.

    Les LGBT sont devenus un groupe de pression et quasiment un parti « transpolitique » ayant son langage, ses moeurs et son drapeau. On peut le comprendre au regard de l’histoire et des persécutions qui n’ont toujours pas cessé dans une partie du monde. On peut comprendre la position de défense, chacun étant libre de vivre sa vie sexuelle comme il l’entend si elle n’est pas agressive, et cela devrait ne regarder personne. Aussi, je me demande si une excessive exposition revendicative de ces orientations sexuelles, qui prend parfois des allures d'exhibition grotesque, dans une société où elles sont acceptées par la grande majorité, ne nuit pas à leur cause, car les homophobes ne cesseront pas de l’être avec ces démonstrations, et d’autres, irrités par leur médiatisation répétée, risquent de le devenir.

    Bernard Buffet : « Deux hommes nus »


    10 commentaires