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    De la houppe au toupet

    Boris Johnson

    Qui, aux dernières nouvelles se révèle être un clown laissant aux autres le soin d'assumer le bordel qu'il a contribué à provoquer en Europe mais sans perturber, heureusement, sa partie de cricket.

    De la houppe au toupet

    Donald Trump

    Amateur de golf, sport qui consiste à boucher des trous. Se révèle plutôt maladroit en la matière.

    De la houppe au toupetP

    Boris Trump

    Synthèse du grotesque et de l'irresponsabilité

    Si ces deux personnages sont bien différents, l'un comme l'autre ne manque pas de toupet et leur houppe blonde semble les réunir pour les pousser à la provocation sans hésiter à mentir pour obtenir ce qu'ils veulent.


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    Faut-il faire un referendum pour organiser un referendum ?Ces jours-ci nous avons eu droit à deux referendums : un majeur sur la sortie de l'UE de la Grande-Bretagne, et un très mineur sur l'aéroport de Nantes.

    Bien entendu, ceux qui ont voté pour l'alternative mise en minorité contestent toujours le résultat et vont jusqu'à demander que soit fait à autre referendum en estimant que le débat préalable a été faussé par les mensonges de l'autre camp, et/ou que celui-ci ne s'est pas rendu compte des conséquences de leur vote, et/ou que l'électorat consulté n'était pas représentatif, et/ou non concerné, et/ou que le vote majoritaire a été, non pas raisonnable, mais influencé par l'émotion et le désir de marquer son opposition bête et méchante à ceux qui les gouvernent.

    Reste que le camp minoritaire concerne le plus souvent près de moitié de la population consultée. Cela fait donc beaucoup de monde mécontent du résultat.

    Le referendum est un mode de consultation radicale du peuple. On exige une réponse par oui ou par non pour trancher une question en général complexe. C'est cette complexité même qui conduit les gouvernants à se défausser en demandant son avis au peuple, c'est à dire à l'entité qui connaît le moins la question et ses implications ne serait-ce qu'en raison de la présentation tronquée qu'en font les représentants des deux camps.

    La solution issue d'un referendum n'est pas forcément la plus mauvaise, mais c'est rarement la meilleure car elle est sans nuance et exclut d'autres alternatives possibles qui ne figurent pas dans la question.

    Le referendum est toujours risqué. Sous le couvert de la démocratie il peut entraîner un bouleversement que personne ne veut vraiment, sauf une minorité qui peut envisager la consultation directe du peuple comme un substitut à la révolution.

    Il arrive aussi que les gouvernants posent une question par referendum en espérant une réponse qui viendrait renforcer leur position et de ne pas la suivre en cas de vote contraire. Attitude antidémocratique parfois adoptée dans l'intérêt de la démocratie.


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  • Avez-vous remarqué le nombre de footballeurs qui font le signe de croix en entrant sur le terrain et souvent en sortant. Lors de la coupe d’Europe 2008, le joueur turc qui avait marqué contre l’équipe croate le but décisif avait affirmé que c’était Allah qui lui avait donné la force de réaliser son exploit. Un joueur français converti à l’Islam ne manque pas avant un match de faire une prière, paumes vers le ciel, mais lui a récolté pour sa peine une entorse grave de la cheville.

    Que conclure de ces quelques observations :

    1° Que malgré l’immensité de l’univers (c'est-à-dire la valeur de l’année lumière :  9461 milliards de Km, multipliée par 15 milliards !!!), Dieu s’intéresse à l’ultra microscopique Terre et plus spécifiquement aux terrains de football où se jouent diverses coupes. Ce qui prouve Son Omniprésence.

    2° Que les footballeurs cherchent par leurs prières à entrer dans les bonnes grâces de Dieu (c’est le même pour toutes les religions monothéistes : un Dieu unique ne peut pas avoir de concurrent), le considérant comme un entraîneur transcendantal puisqu’ils ont la même attitude pour leur entraîneur terrestre.

    3° Qu’ils mettent Dieu dans l’embarras (je sais qu’une telle affirmation peut se discuter), car comment favoriser en même temps les deux équipes adverses d’où montent les prières vers lui, toutes étant sincères. Il ne peut – dans Sa Grande Justice – que laisser aux joueurs leur sort entre leurs propres mains ou plutôt leurs propres pieds.

    4° De la troisième conclusion découle la quatrième : les manifestations religieuses sur un terrain de football (je n’oserais pas m’avancer pour les autres lieux) ne servent à rien.

    5° De la quatrième découle la cinquième : les footballeurs sont parfois à côté de leurs pompes, ce qui peut expliquer certains mauvais résultats, les pompes étant indispensables pour jouer correctement au football.

    (texte déjà publié en 2009)

    Si Dieu n'est nul part dans le football, le football, lui, est partout. Ci-dessous une partie de football dans les fossés de la citadelle de St Martin de Ré qui héberge une maison centrale.


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    S'agissant de la Nième manifestation qui se déroule aujourd'hui contre la "loi travail", nous avons assisté à un remarquable cafouillage de la part du gouvernement en cette période marquée par l'état d'urgence frisant le courtelinesque. Après cette procrastination, la décision finale est de permettre le déroulement d'un cortège en circuit fermé sur 1,8 km.

    Ceci m'a rappelé un petit billet que j'avais publié en mai 2009 et qui me semble avoir anticipé l'évènement. Deux petites différences : les casseurs ne se trouvent plus en queue de manifestation, mais en tête, et la Bastille n'a rien de champêtre malgré son petit côté provincial.

    Je me permets de le mettre en ligne à nouveau et sans modification :

    Un jour, les autorités, les marchands, les assureurs  manifestèrent une certaine lassitude devant les manifestations itératives défilant dans les rues des grandes villes, bloquant la circulation des sacro-saintes voitures et se terminant le plus souvent par quelques bris divers fomentés par des queues encagoulées (Honni soit qui mal y pense !).

    Certes, des mesures énergiques et intelligentes avaient été prises comme l’interdiction des cagoules, mais faire retirer les cagoules à ceux qui voulaient les garder se révéla une source supplémentaire de heurts avec les forces de l’ordre et certains trublions renoncèrent à la cagoule pour s’affubler de foulards du meilleur effet et parfois de perruques féminines qui les faisaient ressembler à des catcheuses en les rendant méconnaissables dans la plus stricte légalité, le choix du sexe faisant partie des libertés reconnues.

    Les manifestations des villes étant devenues intolérables, les autorités, s’inspirant du penseur Alphonse Allais, décidèrent de les mettre à la campagne. Elles prirent conseil auprès des spécialistes en la matière : les organisateurs de rave parties.

    Des espaces champêtres furent donc aménagés, des circuits de cars organisés et seules les drogues politiques furent tolérées.

    Les manifestants pouvaient ainsi défiler dans un air pur, brandir des banderoles, crier des slogans, chanter à pleine voix sans gêner quiconque. Les éventuels sauvageons qui n’avaient plus rien à casser, se cassèrent.

    Quant aux manifestants, d’abord réticents, ils acceptèrent finalement cette solution qui leur permettait de passer une journée à la campagne et de griller quelques merguez.

    Bien sûr, leurs slogans et leur colère ne pouvaient pas être entendus des ministères, mais comme ils ne l’étaient pas davantage lorsqu’ils défilaient en ville, cela ne changeait pas grand chose.

    En fait, cette idée de délocalisation avait déjà été appliquée par Poutine en 2014 lors des jeux de Sotchi où fut installée une « zone de protestation » à une dizaine de kilomètres des premiers sites olympiques, afin que les jeux d’hiver ne soient pas perturbés par d’éventuelles manifestations hostiles au régime de Poutine et notamment par des opposants aux lois anti-gays. Cette délocalisation fut efficace car onze jours après l’ouverture des jeux, un seul défilé se déroula dans ce lieu dédié à la mauvaise humeur, celui organisé par le parti communiste russe. Les communistes ont en effet un goût prononcé pour les manifestations au nom de la démocratie qu'ils n'ont pour leur part appliquée dans aucun des pays où ils eurent l'occasion de prendre le pouvoir.


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    Avec un bruit de succion

    Comme un dernier baiser

    La mer s’est retirée

    Plus près de l’horizon  

    Chaque jour, sur rendez-vous

    Elle dévoile son intimité

    Relève sa robe et ses dessous

    Montrant ses touffes herbacées  

    Elle dénude en passant

    Les bateaux échoués

    Leurs ventres gonflés

       Dans le sable gluant   

    Elle viendra de nouveau

    Grande dame lunatique

    Recouvrir de ses flots 

    Ses dessous impudiques

    Paul Obraska

     


      


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    Dans le cadre de la mobilisation de la nation pour lutter contre l'islamisme mondial et les assassinats perpétrés par ses sicaires, des chercheurs français ( Cnrs et Inserm, en lien avec les Hautes études Sorbonne arts et métiers, Paris) ont décidé de lancer un vaste programme, baptisé "13-Novembre", ayant pour objectif d’étudier la construction et l’évolution de la mémoire après les attentats du 13 novembre 2015, mais aussi « l’articulation entre mémoire individuelle et mémoire collective ».

    Puisqu'il est difficile de prévenir la survenue d'actes meurtriers organisés et réalisés par des individus bien connus des services de police et de renseignements, fichés, écoutés, et suivis même lorsqu'ils se déplacent au Pakistan ou au Moyen Orient, l'astuce est de prendre le problème à l'envers en étudiant sur les victimes les conséquences mentales de ces actes. Ce qui est tout de même plus simple que d'en éradiquer la cause.

    En tout cas, les chercheurs ont l'air contents de leur programme qui serait novateur et ambitieux par son ampleur. Les témoignages de 1000 personnes volontaires seront recueillis et analysés*. Témoignages de celles qui vécurent le drame, de celles qui furent touchées indirectement, et ceux d'habitants de plusieurs villes de France, dont Caen et Metz. Les 1000 participants seront suivis pendant 10 ans au cours de quatre campagnes d’entretiens filmés (en 2016, 2018, 2021 et 2026).1

    Les chercheurs sont vraiment contents d'eux : « Il s’agit d’un projet interdisciplinaire, ambitieux qui répondra à des questions que nous nous posons tous""À ce jour, il n’y a pas d’étude équivalente dans le monde".

    Il ne reste plus qu'à remercier l'Etat islamique, et les anciens délinquants qu'il utilise , pour avoir permis à la recherche française de progresser dans un domaine aussi performant et dont le matériel ne risque pas de manquer dans notre beau pays riche de ses diversités.

     

    * Si cela vous tente, l’appel à volontaires est en cours, relayé notamment par le quotidien Le Parisien-Aujourd’hui en France (via son journal et son site web). Les premiers résultats devraient être livrés à l’automne 2017. Les résultats finaux sont attendus pour 2028, deux ans après les derniers entretiens.

    Contact par téléphone : 06 60 98 53 82 / 06 61 19 10 32 ; par email memoire13novembre@matricememory.fr

     


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    InquiétantAprès l'attentat de Magnanville, quelles mesures pour protéger les policiers? (titre de l'Express.fr du 17/06/16)

    Que fait la police ?

     

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    En ce mois de juin, il pleut chaque jour sur Paris. Le soleil joue à l'intermittent du spectacle. Si la pluie a peu d'agrément dans la réalité, par contre j'aime la voir en peinture, surtout lorsqu'elle représente une ville sous la pluie. La chaussée humide, les flaques accrochent et réfléchissent les lumières et le rideau de pluie estompe les contours des choses et des personnes donnant une impression d'irréalité.

    Paris sous la pluieLe premier tableau qui vient à l'esprit est celui bien connu de Gustave Caillebotte dont voici l'autoportrait qui date de 1892, deux ans avant sa mort survenue à 45 ans probablement à la suite d'un accident vasculaire cérébral. Il semble avoir été un personnage sympathique, amateur de bateau et de jardinage. Doté d'une fortune par héritage, il s'est comporté en mécène, de façon plutôt discrète, aidant ses amis peintres et organisant leurs expositions.

    Paris sous la pluie

     Temps de pluie à Paris ou Rue de Paris, temps de pluie (1877)

    Ce tableau, que j'aime beaucoup, représente la place de Dublin, les rues de Turin, de Moscou, rue Clapeyron et de St Petersbourg. C'est un quartier que je connais bien, et dans la réalité les espaces sont moins vastes. Malgré le ciel jaunâtre, ce tableau me donne une impression de sérénité. Peut-être en raison de ce couple au premier plan, se tenant par le bras, sous le même parapluie et qui semble heureux. Ce qui est frappant est le vide des rues que les piétons abrités sous un parapluie traversent sans crainte. Un seul véhicule  à gauche du tableau. Ce vide, peu réaliste, donne une impression de silence.

    Les peintres qui ont représenté une ville sous la pluie sont nombreux. Voici trois tableaux du peintre français Henri Schaeffer (1900 - 1975) qui ne figure pas dans mon dictionnaire, ni dans Wikipédia.

    Paris sous la pluie

    Paris, place Vendôme sous la pluie

    Paris sous la pluie

    Paris, place de la Madeleine sous la pluie

    Paris sous la pluie

    Paris, le quai Montebello et Notre-Dame sous la pluie

    Pour les Champs Elysées sous la pluie, j'ai choisi un peintre américain : Childe Hassam (1859 - 1935)

    Paris sous la pluie

     

    Et pour la lutte des classes qui semble revenir à la mode en ce moment : un tableau de l'Ecossais Jack Vettriano

    Paris sous la pluie

    "The singing Butler"


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  • Le footisme, maladie universelle

    Des supporters russes au stade Vélodrome, à Marseille, le 11 juin 2016, pendant le match Angleterre-Russie. BERTRAND LANGLOIS / AFP

    Comment ne pas être touché par cette fièvre contagieuse.

    Comment ne pas être transporté par ces hommes en caleçon qui se vendent à prix d’or dans les foires aux joueurs, après examen des muscles et des articulations (les dents importent peu).

    Comment ne pas être fasciné par leur maîtrise lorsque se tordant à terre de douleurs, ils réussissent malgré leurs souffrances à garder un œil attentif sur l’arbitre et sa poche miraculeuse d’où peut sortir à tout moment un carton coloré du meilleur effet.

    Comment ne pas haleter, le souffle court, pendant l’attente longue, très longue, très très longue, aussi longue que l’attente de la femme désirée, avant que l’élu tire son coup décisif dans la vulve des buts.

    Comment ne pas être bouleversé par l’orgasme intense qui s’empare alors de lui, au point de le faire courir tel un possédé en soulevant son maillot, pour se dresser à un coin du terrain face à ses supporteurs en délire comme le coq après s’être farci une poule.

    Comment ne pas être ému jusqu’aux larmes par la fraternité qui s’empare alors de ses camarades, soucieux de partager avec lui cet orgasme sans pareil en l’enfouissant les uns après les autres sous leurs corps en une superbe partouse homosexuelle lubrifiée par leur sueur commune.

    Comment des foules soumises à ce spectacle bouleversant pourraient-elles échapper au footisme, à cet état second qui les conduit à se déguiser, à chanter, à hurler, l’insulte à la bouche à défaut de bave, de préférence raciste, et prêtes, dans leur délire, à en venir aux mains ou aux couteaux pour que « leur sang abreuve nos sillons ».

    Comment ne pas ne pas subir de contagion devant ces faces peintes aux couleurs nationales masquant une hébétude qui parvient à atteindre même les gens sobres, même les gens intelligents, même les gens cultivés.

    Comment ne pas être pris de vertige devant un tel spectacle, et échapper à cette maladie qui transforme à ce point l’individu qu’elle permet de sonder de façon quasi expérimentale les profondeurs de la connerie humaine…

    Mais le footisme ne provoque pas seulement un délire agité et bruyant transformant la personnalité, il peut se compliquer de convulsions violentes, parfois stimulées par le spectacle des joueurs ou même le sifflet de l’arbitre, mais le plus souvent, à distance, dans les rues avec un impérieux besoin du contact humain, de préférence sur la tronche des supporteurs de l’équipe adverse. Les convulsions se terminent parfois par une phase comateuse favorisée par l’ivresse, fréquemment retrouvée dans cette pathologie, conduisant à l’hospitalisation ou par un état d’agitation nécessitant l’intervention musclée des équipes de secours.

    Le footisme est une maladie universelle qui n’épargne aucun pays, aucun peuple, quelle que soit sa culture ou sa religion. Certains sont cependant réfractaires, évitent la contagion, se réfugient où ils peuvent en attendant que l’épidémie passe.

    Nous ne connaissons ni les mesures préventives ni le traitement. Se pencher sur la question n’est pas sans risque pour les experts dont la plupart ne sont aucunement à l’abri des ravages provoqués par le ballon rond.


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