• Comme reviennent les saisons, réapparait la nécessité de lutter contre la maigreur imposée aux mannequins malgré les risques pour leur santé. Un projet de loi doit être présenté, et notre ministre de la santé, MST, sans doute pour se distraire de la mauvaise humeur des médecins, a parlé d'ajouter un amendement à sa loi santé, tant discutée, en faveur d'une expansion du revêtement de chair sur l'armature squelettique de nos beautés évanescentes. Afin d'ajouter ma contribution pour que renaissent les rondeurs de la féminité, et malgré le risque encouru à vouloir promouvoir un tel stéréotype curviligne, je publie à nouveau un article datant de deux ans, et que ceux qui ont pu le lire à l'époque ont sans doute oublié étant donnée la minceur du propos.

    A Stockholm, en 2012, des recruteurs d’une agence de mannequins rodaient autour d’un centre consacré au traitement des troubles alimentaires, guettant les jeunes filles lors de leur promenade, ou ce qu’il en restait (la maigreur de l’une d’elles nécessitait sa sortie en fauteuil roulant).

    Voilà une initiative pleine de bon sens : pourquoi recruter des jeunes femmes avec l’obligation de les faire maigrir, puis de surveiller et de maintenir le poids minimal compatible avec la vie, alors que dans un tel centre cette agence de mannequins pouvait recruter des beautés décharnées, toute faites, d’emblée conformes aux canons des images féminines de la mode, du prêt à défiler, en quelque sorte.

    Je me demande les raisons qui poussent les créateurs de la mode féminine à préférer habiller des femmes squelettiques. Plusieurs hypothèses me viennent à l’esprit (ce ne sont sûrement pas les bonnes) :

    1. Les créateurs aiment les vêtements mais pas le corps des femmes. D’où l’objectif de le  transformer en porte-manteau mobile animé d’un pas mécanique d’automate.

    2. Des formes féminines sphériques risquent de déformer le profil des créations

    3. Un mannequin maigre exige moins de tissus pour le revêtir.

    4. Il y a un poids limite au-delà duquel le podium risque de s’effondrer.

    Quoi qu’il en soit, l’image de ces femmes décharnées, au visage magnifique mais émaciée, me rend mal à l’aise. En tant que médecin, devant ces bras en forme d’allumettes et ces jambes où l’on peut confondre par leur diamètre la cuisse et le mollet, j’ai peur de voir leurs membres se briser devant moi et je serais tenté de leur porter secours en leur mettant des attelles.


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  • Des mots pour le direAprès les attentats de janvier, et les éructations irrespectueuses qui ont émaillé de-ci, de-là les minutes de silence imposées à nos chères têtes brunes en hommage aux victimes des assassins mahométans, les têtes pensantes ont brusquement pris conscience, pour la nième fois, que quelque chose ne gazait pas dans le ventre du mammouth.

    Une idée lumineuse a donc surgi, pour la nième fois, dans les têtes pensantes : déverser sur les têtes un tantinet entêtées des « apprenants » l’onction d’un enseignement moral et civique, notamment dans le « Réseau ambition réussite » (ne riez pas), nouvelle appellation, semble-t-il, des ZEP.

    La ministre de l’Education nationale Najat Vallaud - Belkacem a pris énergiquement des mesures verbales et le recrutement de 1000 « formateurs des enseignants et des personnels d’éducation à la laïcité ». Diantre, c’est si compliqué la laïcité ? Elle existe tout de même en France depuis 110 ans !

    Un des outils que pourront utiliser les profs est un ouvrage de 160 pages intitulé « 100 mots pour se comprendre, contre le racisme et l’antisémitisme ». La bagatelle de 38 auteurs (dont un prêtre catholique condamné pour attouchement sur mineur, et qui a été évacué par la suite pour retourner à ses bonnes œuvres) se sont chargés des définitions de ce dictionnaire. Ouvrage « publié sous les auspices de la Licra avec la bénédiction de l’Education nationale » et mise en ligne fin janvier sur le site Eduscol.

    Je n’ai pas pu le retrouver sur ce site, et je n’ai donc pas lu cet ouvrage, mais Laurent Cantamessi l’a lu pour moi, et en a tiré quelques extraits qu’il publie dans « Causeur ». Je vous en livre quelques-uns qui, bien entendu, ne résument en aucune façon l’ouvrage, et je ne me permettrais pas de juger de sa qualité d’ensemble :

    ANTIRACISTE (Alain Jakubowicz, président de la Licra), 4 extraits :

    1. « est ce gaillard des années 1930 qui n’hésite pas à relever les manches pour corriger les membres des ligues fascisantes qui défilent dans la rue»
    2. « Antiraciste est cet enfant de 2014 qui prend la défense de son camarade que d’autres briment parce qu’il ne mange pas de cochon»
    3. « Antiraciste est ce cycliste qui décolle spontanément l’affiche avec une croix gammée collée juste au-dessus du poteau auquel il attache son vélo»
    4. « Antiraciste est celui qui sans violence mais avec discernement signale à ses collègues autour de la machine à café, comme à ses amis au cours d’un dîner, qu’ils passent les bornes de la plaisanterie douteuse pour promouvoir des préjugés larvés».

    Si les nazis ou les fascistes étaient foncièrement racistes, et si leurs successeurs le sont également, le racisme ne se confond pas avec le nazisme ou le fascisme comme semblent le laisser entendre le 1 et le 3 qui datent un peu, et le sérieux du sujet méritait une formulation moins risible. Le 2 ne manque pas de sel car depuis que les enfants juifs ont quitté l’école publique des banlieues où ils étaient menacés, ce serait plutôt celui qui mange du cochon qui serait brimé, il faudrait qu’Alain sorte un peu son bureau. Quant au 4 il sent le commissaire politique à plein nez.

    ARABE (Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix) :

    « Certains traits caractéristiques de l’ethnos arabe peuvent se résumer en leur attachement viscéral à la liberté, à l’exaltation de la virilité, de la chevalerie et des traditions équestres. Les vertus de l’accueil, de l’hospitalité, de générosité et de magnanimité sont exaltées. L’amour passionné de la poésie a donné au monde arabe de grands poètes, des funambules de la langue, passés maîtres en prosodie et en versification »

    Fermez le ban.

    ASSIMILATION (Antoine Spire) : « Il y a dans le processus d’assimilation un arrière-goût de domination indiscutée de celui qui assimile et un arrière-goût d’humiliation de celui qui est assimilé. L’intégration à l’inverse permet une vraie confrontation des traditions et l’élaboration d’une sorte de métissage qui transforme les deux cultures au contact »

    Cendres sur la tête.

    Et bien, si avec de telles définitions la mentalité de nos chères têtes brunes du « Réseau ambition réussite »  ne change pas, ce serait à désespérer.

    Dessin de Geluck


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  • Islamo-gauchisme (2)

    Un petit dessin vaut mieux qu'un long discours et celui-ci, paru dans Charlie Hebdo, est de RISS, dessinateur blessé lors de l'attentat perpétré par des musulmans fanatiques.


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  • La loi Leonetti-Claeys sur la fin de vie est en passe d’être adoptée. Pour l’instant l’amendement qui proposait "une assistance médicalisée active à mourir" a été rejeté à une courte majorité le 11mars, lors du débat à l'Assemblée Nationale.

    En l’état cette loi n’apporterait rien de bien nouveau sinon que le patient pourra demander dans des situations strictement encadrées par la loi à bénéficier en phase terminale d’une « sédation profonde et continue jusqu’au décès ». La nouveauté est « continue jusqu’au décès ». Autrement dit, en cas de douleurs ne pas attendre la réapparition de celles-ci pour renouveler la sédation. Le « jusqu’au décès » est évidemment ambigu, mais il s’agit de cas désespérés où l’on permet au mourant de mourir pendant son sommeil. On peut difficilement être contre.

    Reste que le cas difficile des grands handicapés réclamant la mort ne semble pas avoir été envisagé (je ne connais pas tous les détails de la loi) et le suicide assisté est pour l’instant écarté.

    Avant le débat à l’Assemblée est paru dans Le Monde du 10 mars 2015 un appel de « cinq hauts dignitaires des trois grandes religions monothéistes pour dire leur opposition à l’emploi de la sédation pour donner la mort ». Dans laquelle ils déclarent que « toute vie humaine doit être respectée spécialement au moment où elle est le plus fragilisée » que « Nous demandons que cette loi civile soit civilisatrice, c'est-à-dire qu’elle aide à vivre et à mourir, sans jamais écourter la vie, sans jamais décider de donner la mort ».

    En fait, la loi n’autorise pas la sédation pour donner la mort, celle-ci surviendra de toute façon à court terme. Ce n’est pas la sédation qui tue le malade mais sa maladie.

    La sédation peut-elle écourter la vie ? Pas la sédation elle-même (sauf doses toxiques), mais l'arrêt éventuel en parallèle de tous les traitements de survie, nutrition et hydratation. Cependant, peut-on considérer que la vie n’est pas respectée si le malade meurt quelques heures avant le délai qui lui était imparti mais en évitant une agonie douloureuse les jours précédents ?

    Ces religieux ont évidemment le droit de s’exprimer, mais ils parlent en leur nom propre à partir d’une doctrine qui n’intéresse a priori que les seuls croyants. Le Parlement n’a donc pas à les écouter. En effet, si la loi est appliquée, rien n’interdit aux croyants de vouloir souffrir jusqu’au bout et de ne pas demander ou de refuser que les médecins leur délivrent une « sédation profonde et continue » au risque de hâter leur mort.

    Ce qui semble gêner ces dignitaires, qui admettent qu’il faut soulager le mourant, c’est que celui-ci n’ait plus conscience de sa mort. Le soulager, certes, mais pas trop pour voir la mort venir.

    J’avoue que ces discours, aussi sincères soient-ils, paraissent un peu « tartuffiens » venant de représentants d’idéologies qui se sont révélées, à un moment ou un autre, et pendant des siècles, particulièrement meurtrières, abrégeant la vie des autres à tour de bras au nom de leur dieu, et même lorsqu’il s’agit du même dieu au nom de la façon d’y croire.

    Par ailleurs, « La vie à tout prix » est assez contradictoire de la part d’idéologies dont le souci majeur n’est pas la vie ici-bas perturbée par leurs interdits jusqu’à demander de supporter ou de s’infliger des souffrances, mais l’Au-delà. La vie n’étant qu’une mise à l’épreuve afin d’y parvenir dans les meilleures conditions mais pas dans les meilleurs délais.


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    CONTRITION. Invité en Israël à l’occasion du salon international du livre de Jérusalem, Plantu, caricaturiste du Monde, à la question d’un journaliste : « Avez-vous peur pour votre vie ? », répondit : « Non [il était accompagné d’un garde du corps]. En même temps ça m’a marqué et je dors mal. Je ne dors plus depuis l’attentat, mais je pense que c’est parce que je me dis que je n’ai pas fait assez, que je ne suis pas arrivé à construire de ponts suffisamment solides entre les cultures. Je pense que c’est ça qui m’empêche de dormir ».

    Pour mieux dormir,  il ne reste à Plantu qu’à présenter ses excuses pour ses carences auprès des tueurs islamistes qui n’attendaient que la construction d’un pont pour le rejoindre..

    COMMISERATION. Les motifs de commisération se multiplient entre les attentats, les décapitations, les profanations de tombes,  et il est venu s’ajouter la mort accidentelle dans la rencontre inopinée de deux hélicoptères, touchant, entre autres, trois sportifs de haut niveau (dont on se demande ce qu’ils faisaient là) au cours du tournage d’une émission de téléréalité. Il est évident que les officiels vont finir par manquer de vocabulaire dans leurs déclarations apitoyées.

    Il faut admirer celle de Hollande qui a salué la mémoire de Florence Arthaud, Alexis Vastine et Camille Muffat, de cette façon : « aujourd’hui sont morts parce qu’ils voulaient là encore repousser les frontières, faire connaître des exploits, des pays, des régions,  et être capable de donner l’exemple ».

    Oh ! Pépère,  Il va falloir redescendre sur terre : il s’agissait d’un jeu con, d’une aventure bidon, d’exploits en carton-pâte pour attirer le fric et les voyeurs.


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  • Où ça ? Sur le toit du monde.

    Depuis la première ascension de l’Everest en 1953, plus de 4 000 alpinistes ont gravi ce sommet, la durée de l'expédition durant deux mois en moyenne. A présent, les quatre camps qui jalonnent la montée accueillent 700 grimpeurs chaque année.

    Sur le toit du monde la vue est superbe.

    L’ennui, c’est  qu’il n’y a pas de latrines.

    L’exploit et la beauté du lieu n’excluant pas les nécessités physiologiques, les alpinistes sont amenés à creuser des trous dans la neige pour y faire leurs besoins. Des besoins « terre à terre » alors qu’ils sont si proches du ciel.

    Quand je vous disais que sur le toit du monde on se les gèle, ce n’était pas une figure de rhétorique. On sait qu’à cette altitude les grimpeurs peuvent perdre doigts et/ou orteils. Qu'en est-il des parties anatomiques exposées à l'air vivifiant de la montagne ? Car dans ces circonstances il n’est pas aisé de rester protégé par ses dessous, sauf à vouloir se soulager dedans.

    Personne ne semble s’en préoccuper.

    Par contre, l’association d’alpinisme du Népal est inquiète de la pollution provoquée par les tonnes de matières fécales et des torrents d’urines que les visiteurs laissent derrière eux. Ils peuvent, en effet, difficilement redescendre leurs excréments dans la vallée comme ils sont maintenant obligés par le gouvernement népalais de le faire pour leurs propres déchets solides en y ajoutant 8 kg supplémentaires de détritus divers laissés par leurs prédécesseurs car, sans cela, il est craindre que le toit du monde finisse par ressembler à une déchetterie.

    On se les gèle

     Quelle est sa technique ?

     


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  • Vendredi soir, le 6 mars, se tenait à la Bourse du Travail de Saint-Denis un rassemblement "contre l'islamophobie et le climat de guerre sécuritaire"

    L'appel a été entendu par le PCF et le NPA aucunement gênés, en vertu de l’islamo-gauchisme, à se mêler à des structures dont certaines se revendiquent de l’islam politique : l’Union des organisations islamiques de France (UOIF, proche des Frères musulmans), Présence musulmane (proche de Tariq Ramadan), le Collectif enseignant pour l’abrogation de la loi 2004, les Indivisibles, le Parti des indigènes de la République, curieux parti pour ceux qui n’ont jamais connu la colonisation, et se considèrent encore, plus d’un demi-siècle après la décolonisation, comme des colonisés ne supportant sans doute plus le joug des allocations familiales et du RSA.

    Le texte du rassemblement dénonçait l’islamophobie et le Patriot Act à la française.

    Autrement dit, ces musulmans ne supportent pas que l’Etat puisse prendre des mesures pour tenter de prévenir des attentats de la part de leurs fanatiques, et revendiquent en quelque sorte la liberté pour ces illuminés d’en commettre sans entraves.

    Quant à l’islamophobie, le collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) considère qu’il existe un "racisme d'Etat qui ressemble à ce qu'on (sic) a vécu dans les années 30". Ce collectif (ils se sont mis à plusieurs pour dire des âneries), n’a pas la moindre idée de ce qu’est un racisme d’Etat, et veut en quelque sorte revêtir la peau des juifs allemands de l’époque dans un piètre concours de victimisation (avec aucune chance de gagner). Si son président Samy Debah assure que "les Français ne sont pas islamophobes", il met en garde contre "des gens qui sont une puissance médiatique et politique et qui cherchent à diviser les citoyens". On se demande à qui il pense.

    Mais qu’est-ce donc que cette islamophobie dont on parle tant et qui a pris corps avec ce « collectif » ? Au cours de ce meeting la réponse nous a été donnée par Ismahane Chouder qui  a dénoncé le fait que l'on "demande toujours aux musulmans une irréprochabilité" sur "l'antisémitisme", "le sexisme" et "l'homophobie". Une exigence qui serait elle-même "caractéristique de l'islamophobie".

    Donc, si vous demandez à des musulmans de ne pas être antisémites, sexistes ou homophobes, vous êtes islamophobe. Ce qui implique que le musulman, pour Mr Chouder, revendique le droit de faire preuve d’antisémitisme, de sexisme et d’homophobie car il est clair que la haine des juifs, la soumission de la femme, et la répression de l’homosexualité sont actuellement inhérentes à l’islam. On peut difficilement dire le contraire.

    Comme chacun sait, même si certains ne veulent pas le savoir, et aimerait en faire un racisme, l’islamophobie peut se concevoir comme une critique (non névrotique comme le laisserait penser le suffixe « phobie ») de la religion musulmane (critique également assumée par une petite partie des musulmans), et Mr Chouder nous donne amplement de quoi la critiquer et de devenir islamophobe selon sa définition.


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  • "Fatum" de Zonder

    la Maison Rouge est un musée privé situé au 10 Bd de la Bastille à Paris.

    Du 19 février au 10 mai 2015 on peut y voir une exposition d'œuvres de Jérôme Zonder.

    C'est un dessinateur d'une quarantaine d'années dont les dessins, petit et grand format, sont uniquement en noir et blanc. Il refuse la séduction de la couleur et ne veut pas céder à la "facilité" de la peinture (il refuse même l'utilisation de la gomme), d'où des tableaux austères, durs et souvent violents.

    Il n'utilise que la mine de plomb et le fusain

    "Fatum" de Zonder

    Ou la poussière de graphite et de fusain pour les dessins au doigt

    "Fatum" de Zonder

    Il a lui-même réalisé la scénographie de son exposition en couvrant les murs de dessins 

    "Fatum" de Zonder

    La plupart de ses œuvres traduisent l'extrême violence qui règne dans l'Humanité.

    Je préfère lui laisser la parole : "La Shoah, Hiroshima, le Rwanda...Ces trois évènements interrogent le moment de limite que nous avons atteint dans l'histoire du corps de l'homme, et qui constitue le nœud de mon travail..."

    "Fatum" de Zonder

    Les enfants n'échappent pas à la cruauté

    "Fatum" de Zonder

    "Fatum" de Zonder

    "Fatum" de Zonder

    Oui, certains tableaux sont particulièrement violents dont celui-ci

    "Fatum" de Zonder

    Vers la fin de l'exposition, on passe par un couloir totalement obscur comme si l'on chutait dans le néant. Les deux salles suivantes sont claires.

    "Fatum" de Zonder

    Et on peut y voir l'étreinte de mains remarquablement exécutées

    "Fatum" de Zonder

    Une exposition impressionnante, parfois dérangeante. Un talent remarquable.

     


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    L’arroseur arrosé (faiblement)La Turquie est gouvernée depuis 2002 par le parti « islamo-conservateur », dont la dénomination est un régal pléonastique. Erdogan qui était à la tête du gouvernement et maintenant président du pays ne supporte pas les critiques et dégaine plus vite que son ombre l’article 299 du Code pénal turc qui permet d’entamer des poursuites pour « insulte » avec une peine maximale encourue de quatre ans d’emprisonnement.

    Un journaliste d’un quotidien de l’opposition poursuivi pour avoir publié un entretien avec un procureur - celui-ci ayant été limogé depuis -  déplore que "se retrouver au tribunal est désormais dans la nature de notre métier." Cependant, dans ce domaine Erdogan a des leçons à recevoir de Poutine dont les procès à l’encontre de l’opposition paraissent plus expéditifs.

    Demain doit s’ouvrir le procès, d’un lycéen et militant de gauche de 16 ans, accusé d'avoir publiquement présenté le chef de l'État, mis en cause il y a un an dans un vaste scandale politico-financier, comme le « chef des voleurs ». Comparution qui soulève quelques remous en Turquie.

    Il est cependant consolant de voir que cet article 299, qui bride manifestement la liberté d’expression ( mais nous avons aussi les plaintes pour diffamation), peut encore marcher dans les deux sens. Cette semaine, un tribunal a condamné M. Erdogan à payer 10 000 livres turques (3 500 euros) de dommages et intérêts à un sculpteur dont il avait qualifié une des œuvres de "monstruosité". L'avocat du président avait plaidé une simple "critique". Le juge a finalement estimé qu'il s'agissait d'une "insulte".

     L’art d’aujourd’hui est mieux protégé des critiques en Turquie qu’en France, et il serait judicieux pour certains artistes d’aller exposer leurs monstruosités en Turquie plutôt qu’ici.

    Dessin de Geluck


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    Il y a des claques qui se perdentL’Europe est menacée à ses portes par des armées de religieux fanatiques qui souhaitent la destruction de l’Occident, l’abolition des principes de sa civilisation, l’annihilation de sa culture, l’effacement de la modernité, pour revenir à l’aube du Moyen Age, détruire le passé des autres comme l’avenir de tous en instaurant la barbarie et la terreur comme modes de gouvernement.

    L’Europe voisine et fait commerce avec des Etats théocratiques de la même religion, et qui ont permis l’éclosion de ces bandes armées dont le rêve est de reconquérir l’Espagne.

    L’Europe est menacée de l’intérieur, par ses propres nationaux acquis à la même religion et dont beaucoup tentent jour après jour d’imposer - et pour certains par le meurtre - leurs exigences, leurs mœurs, leurs principes à côté ou si possible à la place de ce qui fait l’essence de la civilisation européenne.

    Mais l’Union Européenne a mieux et plus urgent à faire : interdire la fessée.

     


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