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Vers le Palais Royal
Hier, à la sortie du métro Palais Royal, nous fumes accueillis par une araignée multicolore. Ce n’était pas en notre honneur, elle est toujours là.
Dans le jardin du Palais royal, la voûte exubérante des arbres sagement alignés et taillés comme des caniches masquait le bleu du ciel et l'éclat du soleil, mais leurs pieds prenaient un bain de lumière.
Il y a bien longtemps, alors que les colonnes de Buren dans leur pyjama rayé n'étaient pas encore là, il y eut à leur place, et seulement pour une nuit, des tablées de jeunes gens costumés en habits du XVIIIème, transis de froid dans leurs dentelles, réunis un 13 mai pour l’un des derniers bals de l'internat.
Sous la voûte sombre du Louvre qui mène à la cour, derrière la vitrine, dans une caverne lumineuse, s'exhibaient les statues venues de temps reculés.
A la terrasse du café Marly, pendant que les pyramides nous contemplaient, et offraient leurs miroirs au Louvre austère, le soleil s'est emparé avec avidité de nos peaux blanchies par l'hiver en y mordant à pleins rayons.
A la table à côté, trois américaines buvaient un vin doré qui lançait des éclairs et elles riaient d'être à Paris.
Nous aussi.
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Commentaires
1PanglossVendredi 22 Avril 2011 à 18:01Vous savez vous promener.RépondreQuelle merveille ce Paris quand on peut prendre son temps et musarder dans ces lieux où un passé prestigieux y a vécu. Merci pour la balade Doc. Bonne soiréeA Paris, même les lieux que je connais me surprennent; Il suffit d'un éclairage différent.
Dr WO
Quelle belle ville que Paris et comme je vous comprends, Doc!
PS : Vous avez bien fait d'inclure les bâtiments en arrière-plan dans la photo montrant les colonnes de Buren . Monsieur Buren exigeait en effet des droits d'auteurs pour toute photo publique montrant ses merveilleuses colonnes. La justice l'avait débouté mais au motif que les photos en question montraient principalement les bâtiments et accessoirement ses colonnes.On a envie d'y être n'est-ce-pas !!!
dans cette ville féérique seulement beaucoup de ceux qui y vivent ne voient pas le millième de ces beautés cachées - je dis "cachées" car beaucoup de gens ne savent plus ouvrir les yeux sur ce qui les entourent, sur les petites choses avant de parler des grandes... Je me demande si mes
fils (soyons logique beaux-fils) voient les choses ainsi eux qui n'ont qu'une hâte, à chaque week-end un peu long c'est "partir " hors frontières...En tout cas, ce sont ces petites choses qui m'aident à supporter et à dédramatiser mes difficultés actuelles...11marie-hélèneLundi 7 Janvier 2013 à 16:07Une belle promenade savoureusement racontée et bien illustrée! Merci.
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