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MECREANCES VI
Chagall "Le violoniste"
LE PETIT JUIF ERRANTOU LA FUITE EN EGYPTE
Déjà juif si petitUn petit juif en Egypte, déjà errant
Cependant, lui, reviendra au pays
Pour y être fixé définitivement
Alors il n'apprendra pas le violon
Car pour un juif errant
Le violon c'est épatant
C'est un fidèle compagnon
C'est petit, ce n'est pas encombrant
On peut l'amener partout
On peut en jouer n'importe où
Même sur un toit
Même dans le ciel
Même chez les rois
Même dans les ruelles
Tout dépend de l'artiste
Et quand fatigué d'errer
L'artiste devient triste
Il le fait sangloter
Tout contre soi
Planté dans sa chair
Amer
Il peut même verser une larme dessus
Le violon, lui, comprendra
Il ne se fâchera pas
Emu
Il jouera encore mieux
Exilé en Egypte, un juif errant encore petit
Aurait pu apprendre à faire chanter un violon
Mais de retour au pays, il ne parlera que des cieux
Ne jouant pas au violon, il jouera au Messie
Et on finira par n'entendre que sa partition
Sur la terre comme au ciel
Surtout sur la terre
Car dans le ciel personne n'est là pour écouter
Paul Obraska
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Commentaires
1Liza PeninonLundi 5 Mai 2008 à 18:46Merci beaucoup Paul mais je suis au bout du rouleau je crois que je ne pourrai pas remonter plus la force Amitiés LizaRépondrePaul, je relis vos mots sur le texte qui a fait du mal à des personnes qui n'y étaient pour rien ... mon cri a été entendu ... Coupable de vivre ... je l'ai cru presque toute ma vie . Indispensable même pour une seule personne, je ne le concevais pas . Merci de tout mon coeur, Paul, larmes devant votre si beau poème, émotion douce et forte ... et pour tout, le plus grand des mercis ...
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