• MECREANCES II

     MECREANCES II
     Rembrandt "L'ange arrêtant Abraham avant le sacrifice d'Isaac à Dieu"

    CHICHE !  

    « Stop ! » dit l’ange du Ciel En arrêtant le bras du père Armé de la dague sacrificielle, Prêt à égorger son fils à terre. En sacrifiant son descendant, Il obéit à l’ordre du Père Eternel, Jusqu’à devenir bourreau d’enfant.   Le père tremblant lâche sa dague, Il ne comprend plus rien. Alors l’ange lui dit, badin : « Voyons, Abraham, c’était une blague » « On ne comprend plus l’humour juif ? » « Sacrifie le bélier à la place de ton fils » « Et tu auras de la viande et du suif ». Et le Ciel rit encore de ce faux sacrifice.

    Paul Obraska        

    MECREANCES II

     
    Titien "David et Goliath"


    DAVID, GOLIATH ET LE CIEL
     
    Et David se tourna vers le ciel
    Les deux mains en prière vers les nues
    Et demanda à l’Eternel :
    « L’ai-je bien descendu ? »
     
    A cheval sur le bras puissant de Goliath
    Colosse renversé à la tête tranchée
    Au milieu d’une flaque écarlate
    « L’ai-je bien décapité ? »
    Demanda encore le berger
     
    Et le ciel resta silencieux
    Mais qui se tait consent
    Alors David remercia les cieux
    Faisant du Tout Puissant
    Son allié victorieux
     
    Il regarda la tête qui semblait dormir
    Et le tronçon rouge du cou béant
    Du ciel il avait accompli le désir
     
    Le silence du peuple des cieux
    Permet de lui faire dire
    Tout ce que l’on veut


    Paul Obraska


    caravaggio22.jpg  
    Le Caravage "Judith décapitant Holopherne"

    LE GENERAL QUI PERDIT LA TÊTE  

    Charmante Judith à la peau si blanche Au visage si lisse bien qu’un peu dégoûté Est-ce bien raisonnable de couper une tranche D’un Holopherne séduit par votre beauté   Charmante Judith si innocente Décapiter un homme même infâme N’est guère un travail de femme Les giclées de sang sont si salissantes   Charmante Judith si virginale Que de force vous avez déployée Pour détacher la tête du général Qui même enivré semble hurler   Charmante Judith si volontaire Le plus difficile reste à faire Les vertèbres sont à peine entamées Et la vieille attend tendant son tablier

    Paul Obraska
     

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