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Le socialisme en marche
Ce dimanche 25 septembre, j’ai donc marché sur les chaussées désertes des 45% du territoire intramuros de Paris d’où les voitures avaient été chassées. Dans mes pérégrinations j’étais accompagné de quelques pékins un peu perdus dans cet espace dilaté qui nous avait été rendu par la Mairie de Paris à l’occasion de cet événement annoncé comme « festif et écocitoyen » selon une phraséologie qui fait toujours mon admiration.
J’ai marché presque solitaire sur la chaussée avec l’impression d’enfreindre un règlement puissamment ancré dans mon cerveau, et j’ai quitté le trottoir protecteur avec une certaine appréhension. Inquiétude d’ailleurs justifiée, car de temps à autre une voiture avait l’autorisation de franchir le filtre policier pour rejoindre un parking résidentiel.
Je sens que ma ville va devenir une ville-musée, silencieuse, agréable à vivre, écocitoyenne et festive (encore que le « festif » peut devenir infiniment plus bruyant que les voitures si vous habitez à proximité)
Ainsi pourront flâner à loisir les gens riches et/ou qui ne foutent rien. La ville va devenir attractive pour les gens qui en ont les moyens, et leur appartement prendre de la valeur, surtout dans les rues destinées à devenir piétonnes.
Les autres resteront ou iront en banlieue ou plus loin, prendront le métro bien plus pollué que le périphérique, et ne pourront plus utiliser avec leur véhicule utilitaire, en venant de banlieue, les voies rapides sur les berges de la Seine livrées en semaine aux quelques promeneurs oisifs, aux patineurs juvéniles et aux « bobos » des terrasses discutant d’égalité devant leur café.
Pourquoi ai-je l’impression que l’écologie est surtout une affaire de gens qui ont les moyens de l’être, comme avoir une voiture assez neuve pour ne pas être polluante ou faire des travaux dans son habitat pour économiser l’énergie.[1]
Ce qui ne veut pas dire que je n’estime pas nécessaire de se préoccuper de l’écologie, mais il me semble aussi souhaitable de se préoccuper des éventuels effets pervers des mesures prises, surtout lorsque l’on se prétend socialiste.
Dans mon billet : « L’élémentaire des particules » je me demandais si Anne Hidalgo, en tant que socialiste bon teint vert, ne visait pas à sélectionner la population parisienne. Je me demandais également si elle n’était pas un peu psychorigide en imposant des mesures dont l’efficacité est discutée et incertaine, mais je me demande maintenant en voyant « Le mur du çon » du Canard enchaîné du 28/09/16 reproduit ci-contre, si ce n’est pas plus grave.
Restons festif
Je n'ai rien contre le naturisme, mais j'ai du respect pour la beauté
[1] Le prix d’un double vitrage pour une seule fenêtre coûte environ 1000 € et jusqu’au double pour un triple vitrage.
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Commentaires
Vous aurez aussi des nudistes sur vos Plages de bord de Seine...vu ce matin sur internet !
Tous les bobos, les rupins qui n'ont rien à foutre comme vous le dites se réjouissent à l'heure actuelle, ils pourront se livrer à toutes leurs turpitudes sans plus rien risquer...espérons qu'ils ne seront pas, ces imbéciles, ciblés par les islamistes qui recouvriront encore plus leurs bobonnes!
C'est quand même triste d'assister à cette décrépitude morale!
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Jeudi 29 Septembre 2016 à 17:09
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Avez vous remarqué dans le texte "les élu-e-s" et comme le politiquement correct se rit ainsi de la grammaire?
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Jeudi 29 Septembre 2016 à 17:38
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Avec 9 milliards d'habitants demain (et 12 milliards après-demain) vivant pour la plupart (plus de 80%) dans de grandes agglomérations, on ne pourra pas tenir, Doc. Certaines grandes villes chinoises illustrent déjà la difficulté qu'il y a à survivre au milieu de millions de véhicules polluants.
Toutes les grandes agglomérations du monde ( Mexico et Londres avant Paris) sont en train de tester les formules "sans voitures" de demain. Je suppose que cette journée parisienne était un test de ce genre.
PS : et sur le camp naturiste, je serais d'accord pour en créer un nouveau après chaque polémique sur le voile ou le burkini
Carlus ( vieil ado en pleine crise d'esprit de contradiction)
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Jeudi 29 Septembre 2016 à 20:56
Il me semble que sont des mesurettes peu efficaces pour diminuer la pollution (qui ne s'arrêtera pas aux frontières de Paris), particulièrement élevée dans le métro (qui devrait remplacer en grande partie la voiture et actuellement comble) mais qui vont enquiquiner les gens qui travaillent au bénéfice de ceux qui ne foutent rien. Les difficultés existent pour toutes les grandes villes et Paris n'est pas la plus polluée, et la voiture n'est pas la seule responsable. Il faut faire quelque chose dit Hidalgo. Exact. Mais pas n'importe quoi.
NB. je ne prends pratiquement jamais ma voiture à Paris et je m'intoxique régulièrement dans le métro.
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6SémaphoreDimanche 2 Octobre 2016 à 12:16-
Dimanche 2 Octobre 2016 à 12:23
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SémaphoreDimanche 2 Octobre 2016 à 16:40
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SémaphoreDimanche 2 Octobre 2016 à 16:44
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Dimanche 2 Octobre 2016 à 16:47
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Paris devient de plus en plus citoyen! Plutôt con citoyen et con festif. Distribue-t-on des chapeaux de papier, des confettis, des mirlitons et des langues de belle-mère à l'entrée des quartiers réservés?
Je vais finir par croire que l'écologie est une chose trop sérieuse pour la confier aux écologistes. Ces attitudes et cette phraséologie finit par rendre l'écologie ridicule et c'est dommage.