• Le péché originel

    Le péché originelCe n’est pas celui d’avoir croqué le fruit défendu de l’arbre de connaissance, c’est celui d’avoir effeuillé la rose de la méconnaissance. Si le crâne des cadavres semble avoir un rictus, celui de Mitterrand doit se décrocher la mâchoire. En 1982, ignorant la démographie, ignorant l’allongement de la durée de vie, et la future légion des retraités, l’homme à la rose entre les dents et aux promesses faciles pour arriver au pouvoir a fait à ses successeurs un cadeau empoisonné : l’abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans. Depuis ce péché originel, tous les gouvernants sont accablés et rament à contre-courant pour réparer les conséquences de ce péché originel commis par un politicien amoureux du pouvoir, plus soucieux de son présent que de l’avenir du pays. Un avenir que la gauche d’aujourd’hui, plus préoccupée des minorités et du sexe que du travail, volontiers confié aux émigrés, voit comme un vaste parc de loisirs où les Français pourront enfin se consacrer à plein temps aux réseaux sociaux et aux jeux en ligne. Illustration : Van Gogh

    « AU NOM DE DIEUMon apport à la réforme des retraites »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 13 Janvier 2023 à 19:38

    Le péché originel, c'est le principe de répartition. Une variante de la pyramide de Ponzi.

      • Vendredi 13 Janvier 2023 à 19:41

        Vous pensez que la capitalisation est un système plus sûr ?

    2
    Vendredi 13 Janvier 2023 à 20:50

    Retraite à 60 ans et semaine de 35 heures, notamment à l'hôpital,  sont effectivement  deux cadeaux du Florentin que nous allons continuer à payer encore longtemps.

      • Vendredi 13 Janvier 2023 à 21:07

        Jospin a suivi son maître en instaurant les 35 heures théoriquement pour tout le monde. Les fonctionnaires de la mairie de Paris en font moins et ailleurs on en fait plus. Une certaine gauche pense possible de travailler moins pour gagner plus.

    3
    Souris donc
    Samedi 14 Janvier 2023 à 08:42

    Affiner les paramètres pour tenir compte de facteurs tels que la pénibilité.

    C'est ce qui a été fait pour les conducteurs de locomotives à vapeur, quand ils devaient pelleter le charbon sur une plateforme qu'il pleuve ou qu'il vente. Retraite à 52 ans. Qui perdure. Sauf que maintenant, ils sont assis devant un tableau de bord similaire au pilote automatique d'un Airbus, et qu'ils peuvent dormir tranquillement. 

      • Samedi 14 Janvier 2023 à 09:05

        Interdit de toucher "aux acquis sociaux", même si les professions ont changé. J'ignore comment est prévue l'appréciation de la pénibilité en dehors des professions où la pénibilité physique est évidente. Il est à prévoir que la plupart des travailleurs vont estimer que leur travail est pénible. Cette histoire de conducteurs de trains me rappelle ce règlement de l'hôpital de la Salpêtrière au début de mes études où l'interne de garde avait droit à une botte de foin pour son cheval, règlement justifié par l'étendue de l'hôpital, le cheval lui permettant de se rendre rapidement aux différents pavillons. Aujourd'hui on pourrait remplacer le cheval par une trottinette électrique.

      • Souris donc
        Samedi 14 Janvier 2023 à 09:45

        Les internes de garde à cheval sur leur bidet avaient-ils pour devise : "En avant, calme et droit" ? Comme le Cadre Noir de Saumur ?

        Pour en revenir à la Bête Humaine de la SNCF, ils brandissent maintenant comme facteur de pénibilité les perturbations de la vie de famille quand ils sont obligés de dormir à l'hôtel parce qu'ils sont sur le TGV qui va à Nice. Où on est chez Zola.

      • Samedi 14 Janvier 2023 à 10:02

        Chaque travail a ses impératifs. Choisir une profession c'est entériner ses modalités sinon il ne faut pas la choisir.

      • Souris donc
        Samedi 14 Janvier 2023 à 10:06

        Tract pénibilité de Sud Rail : "Nous ne sommes pas de la chair à patrons"

      • Samedi 14 Janvier 2023 à 10:14

        Il va falloir réclamer la pénibilité de la situation de l'usager de la SNCF et des transports en commun.

    4
    Samedi 14 Janvier 2023 à 12:07

    Quand on entre sur le marché du travail et que la sortie se situe dans plus de quatre décennie, bien malin qui peut dire quel est le meilleur système de la répartition sans suffisamment de cotisants ou de la capitalisation avec trop d'inflation. Et bien optimiste celui qui a vingt ans aujourd'hui et qui croit qu'il va toucher une retraite malgré les guerres, les crises économiques, le réchauffement climatique et l'invasion migratoire..

      • Samedi 14 Janvier 2023 à 12:12

        Quand j'ai vu les lycéens manifester il y a quelques années contre une des réformes des retraites, ça m'a déprimé.

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