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    174. L’effet Angelina JolieIl y a deux ans, à l’âge de 37 ans, l’actrice Angelina Jolie avait annoncé qu’elle avait subi l'ablation des deux seins en raison de ses antécédents familiaux et que, porteuse d’une mutation génétique, la probabilité de survenue d’un cancer du sein avait été estimée par son médecin à 87%.

    Le 24 mars dernier dans une tribune du New York Times, l’actrice a fait part de sa décision de se faire retirer les deux ovaires et les trompes de Fallope car les tests génétiques donnaient une probabilité de survenue d’un cancer ovarien de 50%.

    J’espère qu’Angelina Jolie arrêtera là l’ablation de ses organes car il risque de ne rester d’elle qu’une enveloppe séduisante.

    Depuis l’annonce médiatisée de sa double mastectomie, les médecins américains constatent un « effet Angelina Jolie » avec une demande de tests génétiques en forte augmentation, et en 2014 quatre femmes ont demandé et obtenu que leur soient retirés les seins et les ovaires après des tests génétiques, alors que ceux-ci laissaient une large marge d’incertitude.

    Le prix du séquençage ayant nettement baissé (quelques centaines de dollars) et  avec l’ambition de promouvoir une prévention individualisée, ce qui cadre bien avec la propension à ficher chaque individu, les Américains ont organisé quatre programmes de recherche sur cinq ans, qui ont débuté en 2014, dont le but est de séquencer le génome de tous les nouveau-nés et de leurs familles d’une cohorte afin  d’étudier les conséquences médicales et éthiques de cette démarche, et d’observer en quoi le destin des enfants en serait changé. C'est-à-dire suivre le devenir des enfants et celui de leurs parents après leur avoir injecté une bonne dose d’inquiétude, mais en instaurant une prévention ciblée.

    Rappelons qu’en 2010 des chercheurs américains de la faculté de Santford avaient publié dans le Lancet le premier séquençage du génome entier d'un homme qui n’était aucunement malade mais avait des antécédents familiaux de maladie vasculaire et de mort subite. Bien sûr, ces chercheurs ont trouvé chez cet homme sain des variants  prédisposant à nombre de maladies : les uns pour deux affections exposant à la mort subite, d’autres variants pour la maladie coronaire et l’infarctus du myocarde, le diabète et l’obésité sans compter ceux associés à des sur-risques de cancer, d'arthrose et de maladies plus rares.

    L’ambition de promouvoir une médecine personnalisée et de cibler la prévention part de bonnes intentions, et n’est-il pas réjouissant de connaître avec une meilleure probabilité les maladies dont nous allons mourir, alors que nous n’en avions qu’une vague idée. Mais si l’on se réfère au cas exploré par les chercheurs de Standford, la plupart des grandes maladies figurent dans sa carte nécrologique, et on se demande quelle prévention drastique serait nécessaire pour le prolonger de quelques années, prévention et surveillance tous azimuts risquant fort de lui gâcher la vie.

    Avoir une prédisposition à une maladie ne prouve aucunement que celle-ci surviendra avec certitude dans le cours d’une vie (en dehors de quelques exceptions) car d’autres facteurs entrent en jeu, mais le sujet, lui, aura peut-être l’impression d’une fatalité en effaçant cette incertitude qui nous permet de vivre.

    « Le programme génétique remplace le fatalisme calviniste du salut par la grâce » (Ptr Skrabanek).


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    Courage, fuyons !A 23 voix pour et 12 voix contre, dans un hémicycle déserté,  une Assemblée nationale squelettique, dont on pourrait discuter de la représentativité, a adopté ce matin l'article 18, instaurant la généralisation du tiers-payant par étapes.

    Que l’on soit pour ou contre la généralisation du tiers-payant (ICI), les députés n’ont guère été intéressés par ce vote et cela malgré les grèves du corps de santé et les manifestations de rue. Pour le groupe UMP, 9 députés (sur 198 membres) étaient présents et ont voté contre. Il aurait suffi d'une douzaine de députés UMP en plus pour rejeter l'article.

    Mais il est possible que leur absence s’explique plus par leur manque de courage que par leur désintérêt. Car si les députés de droite sont théoriquement contre cette mesure, dont l’application risque de créer un certain chaos, la plupart de leurs électeurs sont pour.

    Alors courage, fuyons !


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    Une envolée fumeuseLe député UMP et psychiatre de formation (de déformation ?), Nicolas Dhuicq, a dénoncé lors du débat sur le projet de loi Santé à l'Assemblée nationale, le "puritanisme" de la lutte anti-tabac.

    "Ce dont vous rêvez c'est un monde qui fait fuir la jeunesse de ce pays et qui les entrainera vers des épopées violentes comme nous en connaissons aujourd'hui au Moyen-Orient". Défendant "un principe de plaisir", il "estime qu'il n'y a pas de société humaine sans consommation de toxiques" et il prône un monde de liberté.

    Il parait que sa sortie à l’Assemblée nationale a été applaudie. Je suppose que l’opposition applaudit tout ce qui va à l’encontre des projets gouvernementaux quel que soit le degré d’idiotie des arguments avancés. Partant de cet appel lyrique à la liberté, je suppose que l’UMP soutiendra la légalisation du cannabis et autres drogues ainsi que l’expérimentation des salles de shoot.

    Mais le bijou de l’argumentation est évidemment le rapprochement entre les mesures anti-tabac proposées et le départ des jeunes musulmans de nationalité française pour le djihad. Il tombe sous le sens que ces jeunes partent rejoindre les rangs de « l’Etat islamique » pour fumer leur clope en paix, et se libérer des entraves infernales que le gouvernement français oppose à leur épanouissement.

    Je signale au passage à Mr Dhuicq que l’intégrisme musulman tient en réserve pour ces jeunes ayant soi-disant soif de liberté une assez jolie liste d’interdits.

    Je ne sais pas quelles sont les relations de ce psychiatre avec l’industrie du tabac, mais je me demande s’il n’a pas fumé la moquette avant son intervention.

    Van Gogh : « Crâne fumant une cigarette ».


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    Dans le journal « Libération », l’un des auteurs du blog « Libération de philo », Ruwen Ogien, a fait paraître le 6 avril 2015 un article intitulé « La guerre des civilisations n’aura pas lieu ». Il fait référence à la thèse de Samuel Huntington du «choc des civilisations» qui date d’une vingtaine d’années, thèse selon laquelle des mondes fondés sur des religions ou sur des "valeurs" occidentales, orthodoxes, islamiques seraient amenés à s'opposer les uns aux autres.

    L’auteur de cet article pense que cette guerre n’aura pas lieu car selon lui ces blocs ne sont pas homogènes et plus axés sur leurs propres divisions que sur les différences avec les autres civilisations.

    Le monde dit « occidental », serait ainsi déchiré de l’intérieur par des conflits intenses sans perspective de compromis (sur l’immigration, la place des services publics, l’avortement, le mariage gay, etc.). Quant aux pays de culture musulmane, ils sont traversés par des conflits internes plus virulents que les conflits avec les autres « prétendues civilisations ».

    Il me semble que la culture occidentale a d’autres caractéristiques, une évolution historique, une pensée, des découvertes scientifiques, des créations artistiques et des valeurs qui dépassent les conflits internes signalés par l’auteur.

    Il est certain, et on le voit en ce moment au Yémen, que les sunnites et les chiites s’opposent dans le monde musulman, mais ils sont réunis dans leur hostilité ou dans leur haine du monde occidental et dans leur antisémitisme.

    Ce philosophe a en outre une curieuse opinion de la culture française :

    « D’abord en quoi consiste exactement la «culture» d’une nation ? C’est une question qui se pose de façon aigüe alors qu’un courant de pensée puissant (à droite comme à gauche) voudrait nous faire revenir aux politiques d’assimilation ou d’intégration des immigrés afin, prétendument, d’éviter des «dérives communautaristes».

    S’intégrer à quoi exactement ? La France fanfaronne avec sa devise «Liberté, égalité, fraternité», mais ses représentants n’incluent pas dans le pedigree des « valeurs » fondant son identité l’arrogance culturelle, le passé colonial, le conservatisme moral, la xénophobie latente, le culte de la rente, le goût de l’alcool et tous les autres vices régulièrement moqués par nos voisins. Un immigré devrait-il devenir culturellement arrogant, fier du passé colonial, moralement conservateur et alcoolique sur les bords pour être un «bon français» ? »

    L’auteur-philosophe de cet article de « Libération » a probablement mal digéré son caviar pour avoir un tel mépris pour les Français « d’en bas ». Il semble ainsi préférer que l’immigré évite de s’intégrer ou ne s’assimiler, ce qui implique qu’il est préférable qu’il conserve sa culture et ses mœurs comme la polygamie, le patriarcat, la subordination de la femme, le voile intégral et pourquoi pas la charia ou l’excision, pour ne pas « devenir culturellement arrogant, fier du passé colonial, moralement conservateur et alcoolique sur les bords ».

    Vu de cette façon, le monde occidental, du moins dans sa partie européenne, est déjà vaincu par le monde islamique.


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  • Les gueules cassées 

    Ce matin, sur France Inter, un juge, vice-président du pôle antiterroriste, a déclaré que les djihadistes de nationalité française étaient des "mutilés de la République".

    Il n'a pas précisé l'organe mutilé.

    Mais la responsabilité de la République étant engagée, il serait temps que le ministère des anciens combattants songe à les pensionner.

     


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  • CATHEDRALES

    Monet : cathédrale de Rouen

    LE PRISONNIER DES CATHEDRALES

    Dans le désert

    Il ne pensait pas aux cathédrales

    A ces vaisseaux lancés à la verticaleCATHEDRALES

    A la fraîcheur de leurs pierres

    Au silence murmuré des prières

    Au soleil sur les vitraux plombés

    Dans la pénombre de morgue

    Aux statues blafardes éplorées

    Racontant des légendes du passé

    Sous le souffle grave des orgues

     

    Dans les cathédrales

    Il avait la nostalgie du désert

    De l'immensité jonchée de pierres

    De l'horizon horizontal

    Se glissant entre ciel et terre

    De la rosace du soleil blond

    De la chaleur pure de l'air

    Sous une voûte bleue de plomb

    Dans le vent aigu du désert                       

    Chagall : vitrail de la cathédrale de Reims

    Loin des dentelles de pierre

    Loin des idoles des chapelles

    Il était né dans le désert

    Où la terre est si proche du ciel

    Où l'homme est si solitaire

    Et se sent si mortel


    Paul Obraska


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  • La RATP n'est pas très catholique

    La RATP et sa régie publicitaire Métrobus ont invoqué le « principe de neutralité du service public » dans « le contexte d'un conflit armé à l'étranger » pour ne pas faire figurer la mention « au bénéfice des chrétiens d'Orient » sur les 250 affiches du concert.

    Les zozos de la RATP considèrent donc que le massacre de civils chrétiens sans défense par des bandes de fanatiques musulmans surarmés est un conflit armé ! Les chrétiens ont du se servir de leurs crucifix pour riposter et décimer les rangs de leurs adversaires.

    Ces zozos n’ont cependant pas hésité, il n’y a pas si longtemps, à placarder une affiche contre « l’islamophobie » montrant « une famille française » typique, manifestement musulmane et ne l’ont retiré qu’après protestations car il s’agissait à l’évidence de prosélytisme religieux.

    Dans le cas du concert des « Prêtres » il ne s’agit pas de prosélytisme chrétien mais d’une œuvre de soutien envers des victimes d’un massacre d'innocents n’ayant rien à voir avec un conflit armé.

    Je crains d'ailleurs que ces affiches annonçant un simple concert deviennent l'objet de graffiti insultants de la part de ceux qui considèrent les assassins de juifs ou de chrétiens comme des héros. 


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    Le 3 avril 2015, l'amendement n°1289 à la loi de santé a été adopté : « Nul ne peut être exclu du don de sang en raison de son orientation sexuelle ». Levée de l’interdiction qui empêchait jusqu’à présent (depuis 1983) les homosexuels masculins de donner leur sang. Ce n’est pas l’orientation sexuelle qui importe mais les comportements qui peuvent en découler.[1] C'est tout de même un peu jouer sur les mots.

    On se demande d’abord pourquoi une telle décision n’a pas été prise par les banques de sang plutôt que par les députés. Il est vrai que le lobby des homosexuels est plus puissant à l’Assemblée nationale que dans le milieu médical.

    On nage en pleine confusion. Il s’agit de prendre des mesures concernant une maladie infectieuse et pas de promouvoir une égalité ou de lutter contre une discrimination.

    La question est aussi de savoir si les homosexuels sont prêts à transmettre aux autres le virus dont ils sont éventuellement porteurs. Si cela se produisait, la population se retournerait contre eux. La sérologie ne devient positive qu’avec retard, le virus, bien que présent dans le sang prélevé, peut ne pas être décelé au contrôle lors d’une contamination récente.

    Ce n’est pas la première fois que la politique vient polluer la médecine. Dans les années 80, « L'affaire » du sang contaminé par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) responsable du sida s'était révélée en France médicalement incorrect et politiquement correct. Elle avait illustré avec éclat, l'exception française et les avantages du service public : le taux cumulé de sida d'origine transfusionnelle (hémophiles et transfusés) par nombre d'habitants en 1998 a été en France près de cinq fois supérieur à celui de l'Italie, près de dix fois celui de l'Allemagne et plus de treize fois celui du Royaume-Uni..Ce record avait été établi grâce à la préservation revendiquée de la vie privée des donneurs de sang pour ne pas écarter, par des questions insidieuses, ceux qui avaient le plus de risque d'être atteints par le virus : homosexuels, toxicomanes, et délinquants emprisonnés, permettant ainsi de le transmettre aux futures victimes dont la vie a paru moins respectable que le politiquement correct. Le droit avait été donné à un futur opéré ou un malade de refuser la vérification de son « statut viral », c'est à dire la révélation d'une éventuelle atteinte par une hépatite ou le sida alors que son sang pouvait contaminer le personnel soignant. L'intérêt industriel national a permis de prendre trois mois de retard par rapport aux autres pays développés pour appliquer le test de dépistage français, et près d'un an pour éliminer le virus des produits sanguins, pour éviter d'importer les méthodes déjà mises au point aux USA, alors que d'autres pays n'avaient pas  hésité à le faire. Quant aux produits en stock et en circulation dont le virus n'avait pas été éliminé, ils ont été laissés à la disposition du public pour des raisons économiques. Les laboratoires privés dans les pays voisins s'étaient empressés de les retirer du commerce pour éviter d'éventuels procès, ce que le service public en France n'a pas fait, pensant être à l'abri de ce type de désagréments. Pour ce triste record nos politiques ont admis être responsables mais pas coupables et les médecins intéressés se sont avérés irresponsables et coupables.

    Aujourd’hui la trithérapie a bouleversé la donne et l’infection au VIH est devenue chronique. Par contre, nombre d’homosexuels masculins n’ont guère modifié leurs comportements tout en abandonnant le préservatif. L’épidémie ne régresse pas parmi eux. Leurs comportements à risque ont augmenté de 32% en 2004 à 38% en 2011, et l’incidence (nouveaux cas) de l’infection à VIH est chez eux 200 fois plus élevée que chez les hétérosexuels. La prévalence (nombre de cas dans la population) est 65 fois plus élevée. 19% des transgenres seraient séropositifs (Lancet 2012) 

    D’après le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) qui consacrait son numéro du 23 octobre 2012 à la sécurité des produits sanguins, si tous les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) s’abstiennent de donner leur sang le risque de transmettre le virus du sida serait de 1 sur 5700000 dons. Entre 2008 et 2010, 28 séroconversions sont survenues chez les donneurs réguliers, 23 étaient de hommes et 12 d’entre eux ont admis a posteriori leurs rapports sexuels réguliers avec des hommes, de ce fait, le risque actuel est estimé a 1 sur 2900000. En excluant du don de sang que les homosexuels multipartenaires au cours des 12 derniers mois (ce qui est envisagé), le risque pourrait s’élever au pire à 1 sur 700000, soit 4 fois plus élevé qu’aujourd’hui. Mais que ne ferait-on pas pour que les homosexuels ne se sentent pas discriminés.  

    Le don du sang n’est pas un droit mais une offre généreuse, et seul le corps médical devrait pouvoir juger de son opportunité. N’est-il pas ahurissant que les politiques et les groupes de pression ne cessent de s’en mêler ? L’interdiction était largement étayée par les constatations actuelles et ne cherchait aucunement à nuire aux personnes visées.

    Il s’agit avant tout d’un problème médical : protéger la population contre une infection. Isoler un malade contagieux n’est pas une discrimination du malade en tant qu’être humain, mais une protection des autres. Un navire que l’on met en quarantaine n’est pas une discrimination des passagers, mais un isolement des porteurs possibles d’une maladie contagieuse, parmi ces passagers certains ne sont pas atteints mais ils risquent de l’être ou de transmettre la maladie, d’où leur isolement obligatoire. La situation est semblable pour les homosexuels masculins, environ 60% d’entre eux n’ont pas ou n’ont plus de comportements à risque, mais la difficulté est d’en être certain, et la prudence aurait du s’imposer.[2]

     

    [1] Position du gouvernement : « [Il s'agit de] lever les discriminations relatives à l'orientation sexuelle, et de leur substituer un critère de comportement sexuel s'appliquant à l'ensemble des donneurs potentiels. »

    [2] Dans un avis rendu le 31 mars 2015, le CCNE (comité consultatif national d’éthique) avait estimé que l'exclusion permanente des homosexuels du don du sang devait être maintenue, dans l'attente d'une réflexion collective et de nouvelles recherches
     

     


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    La grosse têteEn tout cas il y en a un qui fait plaisir à voir, c’est le petit Nicolas.

    Il exulte.

    Après sa rentrée politique pour le moins ratée, le voilà sur un petit nuage depuis que son parti associé aux centristes a été largement gagnant des élections départementales. Il faut le voir parader modestement en s’attribuant quasi intégralement cette victoire comme président du parti vainqueur.

    Mais dans les circonstances actuelles n’importe qui à la tête de l’UMP, y compris Copé, aurait gagné ces élections. Quelle proposition nouvelle aurait-elle permis de faire basculer l’électorat vers l’UMP ? Cette histoire de porc dans les cantines scolaires ou de voile à l’université ? Voilà qui est décisif ! La laïcité ne consiste pas à emmerder les croyants, mais à empêcher les croyants d’emmerder les autres en appliquant sans concession les lois du pays. Donner un choix alimentaire ne contrevient pas aux mœurs du pays, il existe en matière de santé.

    L’UMP a été choisie plus par élimination que par adhésion, notamment à la personnalité de Sarkozy.

    Le plus grand parti de France est celui des abstentionnistes. Les votants, en dehors des candidats UMP/centristes, avaient le choix entre le parti du gouvernement qui fond à la chaleur du pouvoir, et les candidats FN/gauchistes dont on ne voit pas très bien comment les uns comme les autres (qui ne s’opposent que sur l’immigration) pourraient gouverner le pays en se murant derrière une ligne Maginot dont on connait l’efficacité.

    Ce n’est pas l’UMP et encore moins Sarkozy qui ont gagné ces élections, mais ce sont les candidats d’une gauche éparpillée qui ont perdu, et le FN qui n’a pu accéder au pouvoir départemental à la mesure des voix acquises au premier tour.

    Mais en définitive, Sarkozy a raison d’exulter car il tirera bénéfice de cette victoire, même si elle est usurpée.

    Dessin paru dans le Canard enchaîné du 1er avril 2015.


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    La nouvelle tomba à 10 heures. Les rédactions, d'abord sidérées, furent prises d'une hystérie collective, et la diffusèrent fébrilement. Le monde fut stupéfait, abasourdi, incrédule, anéanti. Beaucoup crièrent au complot.

    Une nouvelle si inattendue que les automobilistes en l'entendant perdirent le contrôle de leur voiture. On ne compta plus les accrochages et les accidentés. Des femmes accouchèrent plus tôt, d'autres avortèrent spontanément. A l'inverse, les escargots restèrent dans leur coquille et les lièvres dans leur terrier.

    On réveilla ceux qui étaient endormis pour leur annoncer la nouvelle et en l’entendant certains sombrèrent dans le coma :

    Le pape s'était converti à l'islam !!!

    La conférence de presse pontificale eut lieu à midi. La place Saint-Pierre était noire d'une foule sceptique, mécontente, agitée et impatiente de connaître les raisons qui auraient poussé le Saint-Père à abandonner le Saint-Siège pour se convertir à la religion de Mahomet.

    L'ex-pape apparu devant les journalistes du monde entier en djellaba, mais seul. La curie s'était abstenue de paraître à ses côtés. Et il s'expliqua :

    « Au moment de préparer mes tartines avec de la margarine - il faut vous dire que j'ai un peu de cholestérol - l'ange Gabriel m'est apparu. Je dois avouer que l'apparition du messager divin m'a surpris car je ne croyais pas trop à son existence. Mais l'ange était bien devant moi, le nez sur mes tartines, et il portait une besace, maladroitement, car gêné par ses ailes. De sa besace il sortit un livre. Je pensais qu'il s'agissait de la Bible, mais pas du tout. En chaussant mes lunettes, je reconnus le Coran, ce livre dicté par Dieu où Il répète sans cesse qu'Il est miséricordieux. L'ange Gabriel me tendit le Coran par-dessus mes tartines en disant : « c'est pour vous, et il y a une dédicace ».

    Le ci-devant pape se tut un instant. L'assistance médusée attendait dans un silence religieux, sachant que la suite allait expliquer l'incroyable nouvelle. Et l'ex-Saint-Père repris : « j'ai lu la dédicace… Elle était d'Allah ».

    La salle explosa, les gardes suisses bien que déboussolées par la conversion de leur patron, faillirent intervenir pour le protéger, mais sans la moindre intention de décapiter les opposants. Ce n’est plus le genre du Vatican.

    Les invectives fusèrent, mais un journaliste, plus maître de lui, demanda : « Et comment le savez-vous que la dédicace était d'Allah ? » et l'ex-chef de l'Eglise catholique répondit, sereinement : « j'ai reconnu son écriture ».

    La nouvelle


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