En France, pour devenir médecin, dentiste ou pharmacien, les étudiants doivent valider leur première année de médecine, goulot étranglé par le redoutable numérus clausus qui laisse 85% d’entre eux sur le carreau et ils n’ont que deux essais pour passer l’obstacle. L’équivalence des diplômes étant reconnue dans l’Union européenne, nombre d’étudiants s’expatrient pour pouvoir poursuivre leurs études et exercer une profession pour laquelle ils ont une vocation.

C’est ainsi que depuis de nombreuses années beaucoup d’étudiants français ont obtenu leur diplôme en Belgique qui s’est vue littéralement envahie et a fini par limiter le nombre de Français admis dans ses universités.

C’est à présent la Roumanie qui laisse volontiers partir ses Roms mais a mis en place en 2000 une section française à l’université de Cluj-Napoca en Transylvanie pour accueillir (simplement sur dossier) les recalés hexagonaux de la médecine et cette année sur les 8344 étudiants de l’université, 814 sont français.

La formation délivrée par cette université, dont le diplôme est reconnu en France, coûte 5000 € par an. Après leurs études roumaines, les Français rentrent pour la plupart en France pour passer les « épreuves classantes nationales » (ECN) leur permettant de choisir, en fonction de leurs résultats, une formation spécialisée.

Six ans d’exil et 30000 € pour pouvoir exercer le métier de son choix, c’est un sacré test de motivation, encore faut-il avoir les moyens de ses ambitions.

« Au 1^er juin 2011, 41% des médecins nouvellement inscrits à l’Ordre avaient obtenu leur diplôme hors de France. C’est une moyenne. Ainsi, dans certaines zones, ce chiffre est largement plus élevé. C’est le cas par exemple de l’Aube, en Champagne-Ardenne, où trois quarts des nouveaux inscrits viennent de l’étranger et seulement 19% ont obtenu leur diplôme à la faculté de Reims. En Picardie, ces jeunes médecins qui constituent 44% des nouveaux effectifs proviennent pour un tiers du Maghreb et pour un autre tiers de la Roumanie. Dans l’Aisne notamment, ils sont un sur deux à arriver de Roumanie. »

Des Français étant amenés à faire leurs études à l’étranger pour s’installer en France, et les médecins étrangers venant exercer dans les campagnes faute de médecins français, on peut se demander quel est le but exact d’un numerus clausus aussi sévère à l’entrée des études médicales en France.

L’égalité entre hommes et femmes a fait beaucoup de progrès dans les pays occidentaux ces dernières années. Même en matière professionnelle, si l’égalité salariale laisse à désirer, nombre de professions qui étaient réservées aux hommes s’ouvrent petit à petit aux femmes. C’est le cas pour l’armée, même dans l’habitacle exigu des sous-marins où la promiscuité est maximum, j’ai vu récemment une éboueuse dans les rues de Paris et Clermont-Ferrand vient d’embaucher une entraîneuse (pas de confusion linguistique, je vous prie) pour son club de football.

En dehors de l’inégalité fondamentale de la procréation réservée aux femmes et que les hommes auraient du mal à acquérir même s’ils la désiraient, reste une inégalité intolérable : les hommes font pipi debout alors que les femmes doivent s’asseoir, ce qui dans les toilettes publiques peut manquer d’hygiène. J’ignore ce qu’il en est de la proposition faite il y a quelque temps en Suède de demander aux hommes de faire pipi assis, ce qui serait un nivellement par la base et une perspective sans fondement.

Aussi le mieux serait que les femmes puissent faire pipi debout, et là on s’approcherait de l’idéal égalitaire. Et il semble bien que le problème de la verticalité pour nos compagnes est en passe d’être résolu, en assurant ainsi l’ultime conquête du féminisme.

Une entreprise de San Francisco (Stand Up Life) vient d’inventer le « Stand up » (invention que l’on doit à une diplômée de Stanford mais qui a eu un précurseur – le Pee-Buddy - en Inde où l’hygiène des toilettes laisse vraiment à désirer). C’est un triangle de couleur magenta aisément transportable dans un sac à main ou dans la poche et qui déployé en forme d’entonnoir permet de diriger le jet urinaire dans les toilettes, il ne reste plus ensuite qu’à le jeter sans souci car il est biodégradable. Le pack de 6 vaut 6 dollars sur internet.

Ce matin sur France Inter, Mr Hamon, ministre de l’Education nationale, a largement utilisé une formule courante dans les milieux du pouvoir actuel et qui m’énerve à chaque fois que je l’entends : « le peuple de gauche ».

D’abord elle est méprisante pour ceux qui ne sont pas de gauche, presque aussi méprisante que les déclarations faites par plusieurs responsables de droite affirmant l’illégitimité du gouvernement de gauche comme si le seul pouvoir légitime ne pouvait être que de droite.

Parler d’un « peuple de gauche » implique une division de la population en deux parties et qu’il existe un « peuple de droite ». Comme cette dernière formule n’est jamais utilisée à ma connaissance, il est sous-entendu que le peuple est par définition de gauche, et qu’un pouvoir de gauche ne devrait tenir compte que de ceux qui sont ainsi estampillés.

Le peuple est le peuple et il n'a pas à être qualifié. Les élections montrent bien que souvent peuple varie même s’il existe des franges qui votent aveuglément pour la gauche ou la droite quelles que soient les erreurs commises par l’une ou par l’autre. Ceux qui oscillent ainsi de la gauche à la droite et inversement ne feraient donc pas partie du peuple, mais ils y seront inclus s’ils votent à gauche, même si leur condition sociale ne les destinent pas à faire partie de ce qu’on appelle le peuple en langage marxiste.

Boko Haram est un groupe de psychopathes religieux islamistes qui sévit au nord du Nigéria (à majorité musulmane). Il s’oppose à toute influence occidentale, notamment pour ce qui concerne l’éducation des filles. Il lui est habituel d’enfermer les enfants dans les écoles et d’y mettre le feu. Ces fous furieux ont à leur actif plusieurs milliers de morts depuis 2009 dont 1500, semble-t-il, depuis le début de l’année.

Leur dernière prouesse est l’enlèvement à la mi-avril de plus de 200 adolescentes dans une école de la ville de Chibok et leur chef se pavanait récemment sur une vidéo en déclarant : « J’ai enlevé les filles. Je vais les vendre au nom d’Allah ». Sans doute après les avoir violées car le prix exigé pour chacune d’elles, considérées comme des esclaves comme s’en vante cet illuminé, ne serait que de 12 dollars. Dieu sert toujours d’alibi pour les pires turpitudes et les crimes les plus odieux.

Quand dans les affrontements israélo-palestiniens un enfant palestinien avait été touché par une balle perdue - la mort d’un enfant, quel qu’il soit, étant toujours dramatique et injuste - nous vîmes dans les rues de Paris des arabes et des pro-palestiniens manifester leur colère.

Alors pourquoi les mêmes et les bonnes âmes ne manifestent-ils pas pour protester contre les horreurs commises par leurs coreligionnaires et sur des enfants de la même religion et au nom de leur Dieu ? Ne serait-ce que pour se démarquer de cette secte.

Bien sûr, tout dépend de qui tue. On ne proteste pas lorsque les meurtres se font en famille.

Quelques jours à Bruxelles. La porte à côté. Ville vivante, sympathique, hospitalière. Du monde dans les rues, les terrasses pleines, bières et chocolat sur les tables. L'allure d'une ville du sud, la preuve : le nombre impressionnant de femmes voilées dans les rues et dans le métro. Et des affaires à faire dont voici un exemple :