Les musées royaux des Beaux-Arts sont groupés avec en particulier le musée de l'Art ancien et le musée Magritte. Ce dernier expose 250 oeuvres de cet artiste du surréalisme qui me semble être plus un poète s'exprimant par l'image qu'un peintre.

Le fameux tableau "L'Empire des lumières" en est une belle illustration.

Ou "Le faux miroir"

Ou "Le joueur secret"

Ou encore "Le domaine d'Arhneim"

Les titres des tableaux (poétiques en eux-mêmes) n'ont aucun rapport avec l'image et l'image aucun rapport avec la réalité ou du moins en dévoile-t-elle une autre plus surprenante, plus ironique ou plus dérangeante.

Dans les salles du musée figurent également des citations de Magritte. En voici quelques-unes :

" Je déteste mon passé et celui des autres. Je déteste la résignation, la patience, l'héroïsme professionnel et tous les beaux sentiments obligatoires. Je déteste aussi les arts décoratifs, le folklore, la publicité, les boy-scouts, l'odeur du naphte, l'actualité et les gens saouls. J'aime l'humour subversif, les taches de rousseur, les genoux, les longs cheveux de femme, le rire des jeunes enfants en liberté, une jeune fille courant dans la rue. Je souhaite l'amour vivant, l'impossible et le chimérique. Je redoute de connaître exactement mes limites"

"L'art dit non figuratif n'a pas plus de sens que l'école non enseignante, que la cuisine non alimentaire, etc."

"Etre surréaliste, c'est bannir de l'esprit le "déjà vu" et rechercher le pas encore vu".

"Le terme de "composition" suppose une "décomposition" possible sous forme d'analyse par exemple. Dans la mesure où mes tableaux sont valables, ils ne se prêtent pas à l'analyse."

"Je peins l'au-delà, mort ou vivant. L'au-delà de mes idées par des images".

"Il ne faut pas craindre la lumière du soleil sous pretexte qu'elle n'a presque toujours servi qu'à éclairer un monde misérable."

"La liberté, c'est la possibilité d'être et non l'obligation d'être."

"J'ai vu le Musée des Offices à Florence, ce n'est pas mal, mais c'est mieux en carte illustrée."