• Dans un article du 26/07/11 (« Le mauvais genre du sexe »), j’avais abordé la « théorie du genre » qui est apparue dans les années 70 aux USA et qui diffuse maintenant largement au point d’être enseignée dans les écoles. Le bulletin officiel du 30/09/10 invitait d’ailleurs les enseignants de SVT à envisager un chapitre de leur programme intitulé « devenir homme ou femme ».

     

    Les nouveaux manuels de SVT du secondaire se sont conformés à cette invitation, et par exemple, le manuel Hachette avance que "le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle" mais que "ce n'est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin". "Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et contexte socioculturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l'autre".

     

    Ce qui a soulevé une polémique, et 80 députés de l’UMP (surtout de la « droite populaire ») demandent au Ministre de l’Education nationale de retirer ces manuels, Luc Chatel s’y refusant, arguant qu’il donne les programmes mais que les éditeurs ont la liberté de l’édition, ce qui est un argument spécieux (cf le bulletin du 30/09/10).

    Bien sûr ces députés (pour lesquels je n’ai pas de sympathie particulière) ont été traités de défenseurs de l’ordre moral (ce qui est peut-être vrai), mais la morale n’a rien à voir là-dedans, leur argument principal étant que cette « théorie » ne devrait pas être enseignée en science mais en philosophie ou en sociologie. Ce qui n’est pas dénué de bon sens, car remplacer la conformation sexuelle naturelle par l’orientation sexuelle n’a rien de scientifique. L’orientation sexuelle ressort du désir et du choix personnels et ne repose sur aucune preuve scientifique jusqu’à présent et il est abusif de parler « d’identité » et non pas « d’orientation ».

     

    Ce qui n’empêche pas Philippe Meirieu, spécialiste de la pédagogie et président du conseil fédéral d'Europe-Ecologie-Les Verts de dire que « Il est nécessaire d'alerter les élèves sur une réalité sociale de la façon la plus scientifique possible [c’est moi qui souligne]. C'est le rôle de l'école de mettre des mots sur des sujets rigoureux, loin des stéréotypes et des clichés qui peuvent envahir les esprits » (Express). Il admet donc que c’est une « réalité sociale » et non pas scientifique. Quant à Bruno Julliard, le secrétaire national de l'Education au PS, il a regretté la polémique qui s'est créée autour d'un sujet de société (Il admet donc, lui aussi, qu’il ne s’agit pas d’une théorie scientifique) et ajoute (Express).  « …Il faut quant même rappeler que le taux de suicide des jeunes homosexuels est sept fois plus élevé que dans le reste de la population ». Selon lui, « il faut bien comprendre que la mise en place d'un outil de compréhension de l'identité sexuelle, ce n'est pas faire avancer les droits des LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) mais contribuer à l'éducation et la formation des futurs citoyens ».

     

    Personne ne conteste que l’homosexualité, surtout lors de sa prise de conscience, peut être difficile à vivre et que l’orientation sexuelle, lorsqu’elle n’est pas agressive, est une affaire personnelle et doit être admise par tous, mais rendre secondaire la conformation biologique dans le cadre d’un enseignement scientifique de biologie est abusif. Quelle que soit l’orientation sexuelle, le corps est là et bien là, on ne choisit pas son genre, même lorsque l’on tente péniblement de le transformer dans le sens de ses souhaits, transformation qui sera de toute façon imparfaite.


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  • J’ai une certaine tendresse pour les personnages malchanceux qui persévèrent malgré tout pour atteindre le but qu’ils se sont fixé. Le mérite des chanceux est moins grand.

    J’ai fait la connaissance d’un astronome du XVIIIe siècle : Guillaume Le Gentil, qui est passé à la postérité plus pour sa malchance que pour ses travaux qui ne sont pourtant pas négligeables. Rassurez-vous, je ne suis pas si vieux, il s’agit d’une connaissance livresque. Quoique, lors de mes consultations, j’ai eu une patiente d’un  certain âge qui m’avait raconté que voyant un documentaire à la télévision avec son petit-fils, celui-ci s’était tourné vers elle en lui disant : « toi, mémé, tu as du connaître les dinosaures ».

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    Un passage de Vénus devant le soleil devait avoir lieu en 1761 puis en 1769, évènement assez rare et de nombreux astronomes européens s’étaient dispersés dans le monde entier pour effectuer des mesures permettant de calculer sa distance au soleil. La plupart des astronomes (surtout français) eurent bien des ennuis, mais c’est Le Gentil qui emporta la palme.

    Prévoyant, il était parti plus d’un an à l’avance pour les Indes afin d’être à pied d’œuvre pour le passage de 1761. Certes, il observa le phénomène, mais sur un bateau dansant sur les flots rendant les mesures impossibles. Il devait en effet rallier Pondichéry et, bien que proche, il ne put le faire en raison d’une guerre entre la France et l’Angleterre.

    Persévérant, Le Gentil voulant observer le passage de 1769 s’était d’abord installé à Manille, où considéré comme un espion, il en fut chassé par les autorités espagnoles. Il finit par rejoindre Pondichéry à nouveau française et y installa une station d’observation où pendant huit ans il testa ses instruments.

    Le matin du 4 juin 1769, la journée était belle et claire, mais juste avant le passage de Vénus, un nuage se plaça devant le soleil pendant les trois heures, quatorze minutes et sept secondes que dura le phénomène. Ce qui le déprima.

    Il remballa ses instruments, mais au moment de quitter les Indes, il contracta une dysenterie qui le laissa sur le flanc pendant près d’un an. Enfin embarqué pour le retour, son vaisseau failli faire naufrage dans un ouragan près des côtes africaines et il dut attendre pour embarquer sur un autre bateau.

    De retour en France après plus de onze ans d’absence, il avait été déclaré mort, sa famille s’était partagé ses biens et sa place était occupée à l’Académie royale des sciences. Après de longs procès, il récupéra son siège, mais pas ses biens.

     

    Vermeer : « L’astronome »


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  • A Monsieur Maurice Lévy

    PDG de Publicis.

    Président de l’Association française des entreprises privées.

     

     

    Monsieur,

     

    Je n’ai pas l’honneur de vous connaître, mais je salue en vous l’entrepreneur qui s’est fait tout seul avec l’aide des autres. Je vous ai entendu ce matin sur France Inter, interview bien méritée après une tribune que vous avez fait paraître le 17/O8/11 dans le Monde, suivie d’une appel dans le Nouvel Observateur réclamant la création d’une contribution fiscale exceptionnelle (non par le taux, mais par la durée) pour les hauts revenus, pétition signée par 16 noms (mais pas par Bernard Arnault, l’homme le plus riche de France).

     

    Vous avez, en effet, été indigné (c’est à la mode) par l’absence de participation des grandes fortunes à l’effort de redressement de la France (et on se demande pourquoi elle est absente). Sachez que je suis ému par votre générosité et le sacrifice que vous faites spontanément de quelques milliers d’euros qui vont sûrement vous manquer.

    Certes, vous auriez pu à l’instar de Warren Bufett proposer de donner une partie de votre fortune, mais les Américains ont l’outrecuidance de faire les choses sur une grande échelle, alors qu’en France nous avons l’élégance de nous élever que d’une hauteur de paillasson.

     

    Non seulement vous proposez de mettre la main à votre poche révolver, mais vous suggérez des pistes pour redresser la situation économique de la France. Une fiscalité juste ne vous parait être une solution, ce qu’il faut, dites-vous, c’est réduire les dépenses de l’Etat. Chapeau. Et comment ça ? Mais cela va de soi pour un esprit aussi clairvoyant que le vôtre : supprimer les formes de solidarité comme la sécurité sociale, réduire la fonction publique et livrer les services au secteur privé, tout en réduisant au plus bas le coût du travail (grâce à ça, c’est certain, le Bengladesh est devenu florissant).

     

    Ces propositions ne peuvent que me réjouir car je vais de ce fait largement participer, moi aussi, à l’effort de redressement du pays et cela de façon non exceptionnelle. J’ai également la satisfaction de constater que vos propositions si clairvoyantes, si elles étaient appliquées, vous permettraient de récupérer au centuple votre mise initiale, ce qui ne serait que justice.

     

    Avec mes sentiments indignés.

     

    Dr WO


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    DESSIN DE ZAK DEDIE A SOULIKO


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  • « DANS SON DISCOURS [LORS DES JMJ DE MADRID] BENOIT XVI A INVITE LES JEUNES A "RECONNAITRE LA BEAUTE ET LA BONTE DU MARIAGE" ENTRE UN HOMME ET UNE FEMME, QUI OUVRE UN "HORIZON LUMINEUX ET EXIGEANT". L’ORAGE L’A FAIT TAIRE PENDANT 20 MINUTES. »

     

    Voilà un homme, dont l’infaillibilité n’a été acquise qu’à la suite d’un vote d’une assemblée d’hommes faillibles, qui parle – en vertu d’un dogme - d’une question dont il n’a aucune expérience (à ma connaissance, il n’a jamais été marié). Le ciel, bien placé pour avoir une vue d’ensemble, sait que sous nos climats un mariage sur deux environ se termine par un divorce et que trois fois sur quatre c’est la femme qui le demande. Le pape, chef patenté d’une religion d’amour, ne voit-il pas qu’il est préférable de divorcer plutôt que de se haïr ?

     

    Le ciel, mécontent de voir un de ses messagers autoproclamés avoir si peu le sens des réalités, a fait éclater un gros orage pour interrompre son homélie en arrachant par une bourrasque sa calotte blanche. « La foule est restée joyeuse, comme enivrée par la pluie, chantant et scandant des "Viva el papa". Beaucoup de jeunes ne se sont même pas aperçus de l'interruption du discours ». C’est bien la peine que le pape se décarcasse !

     

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    Le chat plein de sagesse de Philippe Geluck


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    DECHEANCE

     

     

     Ses yeux rêvent de ce qu’elle fut

     Elle découvre une épaule osseuse

     La robe cache ses seins disparus

     Sur sa tête un chapeau de gueuse

     

     

     Un reste d’élégance dans le maintien

     Sa parole pourrait peut-être séduire

     Cette femme déchue a eu un destin

     Sa tête laide est pleine de souvenirs

     

     

     Ne la jugez pas sur les marques du temps

     Le corps assassin aujourd’hui l’abandonne

     Ne riez pas de ce qu’elle est à présent

     Elle était aussi belle qu’elle fut bonne

     

     

     Paul Obraska

     

     

     Chaim Soutine « Déchéance »

     


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  • On a parlé de soif de démocratie pour les foules arabes qui se sont révoltées contre les régimes autocratiques sous lesquels elles vivaient depuis de nombreuses années. Qu’elles aient voulu, au prix de leur vie, renverser des dictateurs et des clans familiaux qui ont usé et abusé du pouvoir, on ne peut que saluer leur courage, mais il n’est pas certain que celui-ci sera récompensé dans l’avenir et il n’est d’ailleurs pas certain que la démocratie telle que nous la concevons soit considérée par tous les arabes comme une récompense.

     

    J’ai entendu dire que le conseil de transition en Libye envisageait de s’inspirer de la charia pour leur constitution et leur législation nouvelles. Rien d’étonnant, la charia avait inspiré la constitution ancienne de leur pays et est à la base de la législation (plus ou moins adaptée à l’époque moderne) dans de nombreux pays à majorité musulmane, ce qui fait de l’Islam une religion d’état et la laïcité une inconnue.

     

    Dans ces conditions peut-on instaurer une démocratie là où il existe une religion d’état, là où les lois ne sont pas votées par des représentants du peuple appartenant à divers partis, mais sont déjà formalisées pour une bonne part par des coutumes religieuses anciennes et difficilement modifiables puisqu’inspirées de Dieu ?

    Certains musulmans pensent que c’est possible. Ce n’est pas l’avis de la cour européenne des droits de l’homme (et on pourrait ajouter : surtout de la femme) dans un arrêt du 31 juillet 2001 qui a fait « observer l’incompatibilité du régime démocratique avec les règles de la charia ».

     

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    Photo AFP de rebelles libyens à Tripoli le 24/08/11, parue dans le Monde


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  • L’affaire DSK, ascension et chute d’un héros, fera encore couler beaucoup d’encre. Il faut s’attendre à la parution de livres et à ce qu’elle devienne l’argument de pièces ou de films. Pour ma part, je me suis permis d’en tirer, très modestement, quelques aphorismes à titre d’enseignement.

    1- « Au-dessous de la ceinture, il n’y a ni foi ni loi » (proverbe italien)

    2- Rien ne sert de courir, il faut baiser à point.

    3- Etre l’amant de jolies femmes n’empêche pas un homme de devenir celui de laides.

    4- Ne pas laisser son sperme traîner dans une chambre d’hôtel, la femme de ménage n’est pas censée le ramasser.

    5- L’argent ne fait pas le bonheur mais rend son sexe attirant et son malheur confortable.

    6- Les blancs ne soutiennent plus un blanc uniquement parce qu’il est blanc. Les noirs soutiennent une noire parce qu’elle est noire.

    7- Que les idiots sachent que l’intelligence n’empêche pas de faire des idioties.

    8- Les petits secrets restent entre amis lorsque ceux-ci veulent réussir.

    9- En politique, au vide succède toujours un trop plein. Ceux qui ont rempli le vide, jusqu’à s’étouffer, se réjouissent de voir revenir celui qui l’avait laissé en partant, quand il ne peut plus à nouveau le remplir.

     

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    Dessin de Cabu paru dans le Canard Enchaîné du 24/08/11


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  • Mac Do 3Des chercheurs de l’Université de Californie ont fait une remarquable découverte en constatant que les adolescents dont l’école ou l’habitation est à proximité d’un « fast-food » ont plus de risque d’avoir une alimentation déséquilibrée favorisant l’obésité. Or, en Californie, les adolescents trouvent en moyenne aux alentours de leur établissement scolaire ou leur maison sept fois plus de « fast-food » que d’autres types de commerce.

    Il ne reste plus aux mangeoires que d’équiper leurs clients de compteurs de bouchées. Mais oui, ça existe. Des chercheurs de l’université de Clemson viennent de mettre au point un compteur de bouchées qui se présente comme un bracelet capable de reconnaître les mouvements du poignet conduisant à une bouchée alimentaire. L’intérêt de cet appareil (outre de couper peut-être l’appétit) serait d’une part d’étudier la relation entre la vitesse des prises alimentaires et la consommation calorique et d’autre part d’informer en temps réel le porteur du bracelet sur son comportement alimentaire. Un travail a d’ailleurs été fait dans ce sens[1] qui a conduit les auteurs à recommander de réduire la vitesse de la prise alimentaire lors des repas en particulier chez les plus gros mangeurs.

    Il y a parfois des chercheurs qui mettent des bouchées doubles pour déboucher sur des évidences qu’un compteur cérébral permettrait peut-être de leur éviter.



    [1] Scisco JL et coll. Slowing bite-rate reduces energy intake: an application of the bite counter device. J Am Diet Assoc. 2011;111(8):1231-5


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  • De toute évidence, il est bien plus dangereux d’habiter près d’une centrale nucléaire que d’un parc d’éoliennes, qu’il serait cependant souhaitable d’installer dans des zones industrielles plutôt que dans des zones rurales pour respecter les paysages. Reste qu’il existe un débat entre opposants (483 organisations dans 22 pays) et partisans de cette source d’énergie, les opposants, outre l’altération du paysage, mettent en avant l’impact sur la santé des riverains de ces champs de grandes girouettes qui font penser aux moulins à vent de Don Quichotte. Faut-il croire Jacques Julliard qui déclare (Marianne du 20/08/11) : « les éoliennes sont comme les moulins à vent de l’époque moderne : beaucoup de gesticulation, pas d’électricité… ».

    Une biologiste suisse a fait le point sur la question sanitaire dans un rapport où est décrit, ce que l’on appelle à présent, le « syndrome éolien » (voir l’encadré) : http://www.epaw.org/documents/Eoliennes_et_sante_humaine-Nicole_Lachat.pdf

    Troubles du sommeil, maux de tête, acouphènes, sensation d’augmentation de la pression à l’intérieur de l’oreille, étourdissements, vertiges, nausées, troubles de la vue, cœur plus rapide, irritabilité, troubles de la concentration et de la mémoire, angoisses.

     

    Ces troubles ont été rapportés par des médecins différents et n’ayant pas eu connaissance des descriptions de leurs confères. Ce syndrome ne frapperait pas tous les riverains, certains étant plus sensibles que d’autres et notamment les migraineux ou les sujets souffrant du mal des transports.

    La nuisance proviendrait des sons émis par les éoliennes dont le spectre de fréquence est large avec de fortes variations d’amplitude, leur propagation étant facilitée par leur hauteur. Au niveau de la nacelle le bruit atteint 120 dB (bruit d’une discothèque), à 300m il s’abaisse à 45 dB. Il suffit donc d’être loin pour ne pas être gêné par le bruit mécanique. Mais c’est sans compter sur l’émission d’infrasons dont la fréquence est trop basse pour être entendue par l’oreille humaine et qui, eux, peuvent se propager à plusieurs kilomètres. Certains disent que ce qui ne peut pas être entendu ne peut pas être nuisible, argument un peu superficiel, car, par exemple, les rayons UV ne sont pas vues mais peuvent provoquer un cancer de la peau. Les infrasons sont en fait ressentis par le corps, ils existent dans la vie courante (comme lors du passage d’un camion ou lors d’un orage) mais de façon ponctuelle, les éoliennes, elles, émettent ces infrasons de manière continue et seraient à l’origine des maux constatés. 

    Si on peut douter de leur existence et accuser de subjectivité les riverains a priori contre les éoliennes, ces mêmes troubles ont été décrits par ceux qui en étaient au départ partisans et par d’autres qui n’avaient fait aucun  rapprochement entre leurs troubles et la proximité des éoliennes.

    Etant donné que ce « syndrome éolien » ne comporte que des symptômes non spécifiques et sans anomalies objectives mesurables, le débat risque de se prolonger avec la nécessité d’autres études, impartiales, comportant des groupes contrôles et suffisamment longues car les maux ressentis n’apparaissent pas dans l’immédiat.


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