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Une caricature de l’anti-racisme
Magritte : "Décalcomanie"
Dans le film Netflix intitulé « The Laundromat » (que je n’ai pas vu), Méryl Streep joue le rôle d’une veuve enquêtant sur une fraude à l’assurance dont aurait été coupable son défunt mari (référence aux « Panama papers »). Elle est donc amenée à se rendre à Panama, et pour passer inaperçue, elle est obligée de modifier son apparence pour ressembler à une quinquagénaire panaméenne ordinaire. Pour ce faire, elle doit bronzer son visage, modifier la forme de son nez par une prothèse, ajouter des coussinets sous ses vêtements pour avoir les hanches plus larges et adopter un accent latino très prononcé.
Les réactions de la meute en réseau ont été immédiates, accusant l’actrice de commettre une « black face », de caricaturer les femmes hispaniques, et même de racisme en voulant adopter leur apparence. On peut donc en conclure :
1° Qu’imiter une personne d’une autre ethnie que la vôtre est du racisme.
2° Qu’une ethnie est une race.
3° Que chercher à lui ressembler est au moins une appropriation culturelle.
4° Que vouloir ressembler à la population qui vous entoure, c’est vouloir la caricaturer alors que l’on désire au contraire passer inaperçu.
5° Que si la ressemblance considérée comme une caricature est parfaite, on peut en conclure que les personnes que l’on cherche à imiter sont des caricatures d’elles-mêmes.
6° Qu’elles ont une piètre opinion de ce qu’elles sont et une grande susceptibilité. Mais j’ignore si ce sont les panaméennes qui ont protesté contre la prestation de Méryl Streep, il est possible, au contraire, qu’elles ont été flattées que l’on veuille imiter leur apparence dont elles sont fières.
7° Que les antiracistes voient du racisme partout, même là où il n’existe pas, ce qui laisse craindre qu’ils ne le voient pas là où il existe réellement. D’ailleurs, ne sont-ils pas racistes (selon leurs critères) en considérant que ressembler à une panaméenne est dévalorisant ?
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Commentaires
Le jour où l'on se rendra compte que l'expression "réseaux sociaux" recouvre en fait une petite cinquantaine de personnes désœuvrés qui meublent leur solitude et le néant de leurs vies (...sociales, justement !) , on comprendra mieux la nature de ce genre de polémique.
PS : idem pour les profanations de cimetières (juifs ou pas). A chaque fois on nous présente ça comme l manifestation de mouvements de fonds au sein de la société... avant de découvrir que c'est l'oeuvre de bandes de jeunes débiles qui voulaient faire quelque chose qui fasse la Une des journaux !
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Vendredi 13 Septembre 2019 à 19:06
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- Black and White, c'est un whisky. A déconseiller aux racistes comme aux anti-racistes; on ne sait jamais qui vous écoute commander votre verre. (avec modération).
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Vendredi 13 Septembre 2019 à 21:41
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5Souris doncSamedi 14 Septembre 2019 à 18:01Et qu'une actrice ne doit plus être une actrice ?
Jouer, interpréter un personnage, éventuellement à contre-emploi, mais qu'elle doit se montrer immuablement telle qu'en elle-même ? Pas de rôle, pas de prestation, pas de diable qui s'habille en Prada. Et encore moins de Out of Africa, rôle qui reviendrait de droit à une actrice noire ?
Je n'en connais pas, contrairement à l'opéra, où les conventions acceptent toutes les invraisemblances, et que les belles sopranos noires (Grace Bumbry, Leontyne Price, Jessye Norman, Kristie Lewis, Kathleen Battle...) enchantent le lyrique wagnérien et verdien, sans que ça choque.
Donna Anna, Donna Elvira du Don Giovanni de Mozart peuvent être blanches, noires ou jaunes, pourvu qu'elles chantent bien, afin que la statue du Commandeur ne leur tombe pas dessus.
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Samedi 14 Septembre 2019 à 19:00
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Souris doncDimanche 15 Septembre 2019 à 08:38
Et voici une Walkyrie bien aryenne, de la race supérieure.
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Dimanche 15 Septembre 2019 à 09:26
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Souris doncDimanche 15 Septembre 2019 à 17:04
Hou, qu'il est vilain.
Griezmann est plus réussi en blackface.
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Dimanche 15 Septembre 2019 à 17:19
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Dimanche 15 Septembre 2019 à 17:33
@ SOURIS DONC Dans cet article, j'ai noté la réaction du CRAN à propos du déguisement de Griezmann en basketteur noir américain : « Se déguiser en noir implique de dégager un stéréotype du noir », décrit Louis-Georges Tin au Parisien. Il définit : « Le racisme, c'est la généralisation d'une des propriétés d'un groupe social ». C'est possible, il y a là une hypersensibilité que l'on peut comprendre mais cela dénote presque une honte de la couleur de sa peau, une "propriété" interdite aux autres car l'utiliser, c'est se moquer.
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Dimanche 15 Septembre 2019 à 17:39
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"La généralisation d'une des propriétés d'un groupe social"! Mais -généralement- les noirs ne sont-ils pas noirs?
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Dimanche 15 Septembre 2019 à 23:06
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Ça les gwattouille, pwésentement...
(mais pas que: Jules César, Jeanne d'Arc et quelques autres ont été "racisés")
Par contre, j'ai un ami qui aimerait jouer le rôle de Nelson Mandela, je ne sais pas si ça peut le faire...?...
Il risquerait une blackfessée.
NB. Sy ne se fait pas passer pour un blanc en se grimant le visage, il joue le rôle en tant que noir.