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Pudibonderie
On sait qu’en islam la pudibonderie peut atteindre un très haut niveau au point de ne laisser voir de la femme que ses yeux, et dans certaines heureuses contrées, derrière un grillage.
Tout ce qui tourne autour du sexe, tout ce qui peut le rappeler est profondément enfoui dans le non-dit, de sorte que le sexe est omniprésent dans les esprits.
On s’étonne que la pudibonderie ne soit pas le sixième pilier de l’islam.
A l’extrême est condamné tout ce qui pourrait évoquer la sexualité dans l’imaginaire.
C’est ainsi qu’après avoir pris Mossoul, l’EI s’était efforcé d’éviter toute promiscuité entre les légumes de sexe opposé, et la police des djihadistes avait veillé (j’ignore ce qu’il en est aujourd’hui) à la séparation sur les étals des aubergines et des tomates (du genre féminin) soigneusement mises à l'écart des concombres (du genre masculin).
Les mécréants n’ont sans doute pas remarqué à quel point les fruits et les légumes portent en eux de vices et de dépravations. Ne serait-il pas temps de classer X les étals des marchands qui exposent à la vue de tous ces nourritures terrestres impudiques susceptibles de copuler ?
Le pire aurait été qu’un concombre musulman introduise devant témoins sa graine dans une tomate chrétienne dont la coupe montre à l’évidence une croix, ce qui avait été finement remarqué par certains intégristes !
Mais il faut souligner la cohérence de la pudibonderie des théocraties musulmanes qui va de la femme aux légumes, en condamnant sévèrement toute image publique suggérant la sexualité, ce qui a amené les Italiens à couvrir les statues de femmes nues lors de la visite à Rome du président iranien.
Par contre la pudibonderie de la société américaine est incohérente. La pornographie est une industrie dont les images sont largement diffusées et même accessibles aux enfants. Les femmes et les hommes s’exhibent sur les réseaux et les écrans à moitié ou entièrement nus, séparés ou ensemble, mais il y a des lieux où l’on recouvre les seins des statues et où il est prudent de ne pas prononcer le mot « vagin » dans un pays où des jeunes femmes se font rectifier les petites lèvres pour avoir la vulve lisse des héroïnes du porno..
C’est ainsi que dans une école du Michigan une professeure d’histoire de l’art a été exclue pour avoir prononcé le mot « vagin » à huit reprises à ses élèves de 4ème à propos de peintures de fleurs évoquant cet organe pour les critiques d’art. Mais dans cette école il faut une autorisation explicite pour le prononcer,
Un mot qui aux USA semble devenir tabou : des parents auraient porté plainte contre une enseignante de biologie qui l’avait prononcé. Une parlementaire américaine a même été interdite de parole à l’Assemblée nationale pour l’avoir utilisé.
On vit une époque formidable : le retour de l’hypocrisie pudibonde avec le retour en force du religieux.
Peinture de Georgia O’Keeffe. Dessin de Geluck
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Commentaires
2Souris doncDimanche 1er Mai 2016 à 09:12Le concombre est un légume éminemment pornographique, impudique et dangereux, à bannir des étals, d'abord parce qu'il pourrait donner des idées à la ménagère musulmane. Les chats ne s'y trompent pas, et même les chattes, terrifié-e-s par le concombre. Taper "concombre chat" dans YouTube, le concombre, superstar du lolcat.
En ce qui concerne la pudibonderie, lorsque j'étais en seconde (?), aucun musulman ni de loin, ni de près, la prof de sciences naturelles arrivait, rouge et dans tous ses états, commençait par ouvrir les fenêtres, puis les refermait. S'éventait compulsivement avec son cours, au bord de la défaillance, puis finissait par se lancer. "Aujourd'hui, je vais vous parler de la S et de la B." (Syphilis et blennorragie). Eclat de rire, un grand moment, inoubliable. La S et la B.
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Dimanche 1er Mai 2016 à 09:46
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Souris doncDimanche 1er Mai 2016 à 12:01
La pudibonderie chrétienne et son hypocrisie n'ont (à ma connaissance) jamais atteint le degré de démence de ce que vous décrivez sur le sexe des légumes et la Police de la Répression du vice et de la Promotion de la Vertu, comme on l'appelle officiellement chez les pétrogroslards, chargée de veiller aux bonnes moeurs. C'est à dire de fouetter les femmes, voire de les lapider dans les cas les plus graves (qu'elle tâte un concombre sur l'étal).
La pudibonderie chrétienne s'accommode. L'homme va aux putes, puis après, à confesse (encore un mot à classer x), enfin, avec les socialistes, ce sera plus dur, le socialiste taxant le client. C'est la police des mœurs socialope.
Mais le Saoudien se soûle sans vergogne dès qu'il est dans l'avion vers l'occident où il mande les putes (pardon, les "escorts") dans les palaces dont il est l'heureux propriétaire.
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Dimanche 1er Mai 2016 à 15:31
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Cette pudibonderie américaine est une perfide hypocrisie, et cela de tous temps. La religion est prépondérante aux states et c'est sous cette étiquette que cette pudibonderie se manifeste.
Bon 1er mai Doc
Les chiffres sont intéressants mais le texte est kabbalistique. Mais tout a disparu d'un coup.
Bon 1er mai à vous, tout en espérant qu'il ne va rien casser.
Beau choix de peinture Dr WO pour illustrer votre propos. La sensualité des toiles de Georgia O'Keeffe a de quoi déranger tous les pudibonds de la terre. J'adore sa vision des choses et des endroits au point que je lui ai consacré une vidéo il y a 4 ans. Voici le lien :
https://www.youtube.com/watch?v=4z_hi4PlB-E
Bon dimanche
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Dimanche 1er Mai 2016 à 18:59
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Dimanche 1er Mai 2016 à 19:20
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La pudibonderie américaine est pour moi incompréhensible parce qu'incohérente comme vous le soulignez. Peut-être que les législations différentes selon les états est un début d'explication.
En revanche la fixation des musulmans sur le sexe, dans la mesure où elle influe sur la société est révoltante. De même que les interdits divers dans d'autres domaines. Mais ce qui est encore plus révoltant, c'est que nos gouvernants prennent au sérieux les revendications des gens qui fondent leurs exigences sur les absurdités de leur religion ou leur "culture".
Les législations sont différentes mais la permissivité dépasse les frontières des Etats. Contraste entre deux mondes intriqués.
Les gouvernements n'osent pas s'attaquer au "sacré" autoproclamé.