• Nous nous ouvrons au monde

     

    Nous nous ouvrons au mondeIl fut un temps où les Européens et notamment les Français et les Anglais prenaient des risques, affrontaient climats malsains, maladies inconnues et hostilité pour créer des colonies de par le monde.

    Ce temps périlleux est heureusement passé. A présent les colonies viennent à nous. Elles viennent nous enrichir à domicile.

    La France a non seulement la chance de récupérer des contingents francophones de ses anciennes colonies africaines avec lesquelles elle continue à tisser des liens étroits, mais également de bénéficier, sans se déplacer, de colonies où elle avait regretté jadis de ne pas pouvoir s’installer en raison de la concurrence avec la Grande-Bretagne.

    C’est ainsi que nous nous ouvrons au monde en éparpillant de petites colonies dans l’hexagone, les Anglais n’en voulant plus, de Syriens, d'Irakiens, de Pakistanais, d’Afghans, de Somaliens, d’Erythréens, et même de Soudanais qui semblent vouloir s’attacher à nous.

    Comme quoi, le monde est bien défait.

    « La gauche n’est plus ce qu’elle étaitAperçus de la jungle autochtone de Paris »

  • Commentaires

    1
    Souris donc
    Mardi 25 Octobre 2016 à 10:43

    Je pense que nous avons, peut-être indirectement et par inadvertance, colonisé le Pakistan, l'Erythrée, voire le Congo belge ? Nous les avons colonisé moralement. Ils sont donc en droit de nous faire le coup de la colonisation à rebours. On révolte ceux qu'on a semés.

      • Mardi 25 Octobre 2016 à 11:01

        On voyage sur place, mais on déménage de la tête.

    2
    Mardi 25 Octobre 2016 à 11:19

     

    C'est exactement ce que je reproche à nos ancêtres d'être aller là-bas et d'en avoir (déjà à l'époque) ramenés chez nous, qui bientôt ne sera plus chez nous si nous ne prenons pas  des mesures à "l'anglaise)!

    Mais quel provocateur vous faites !

      • Mardi 25 Octobre 2016 à 11:28

        Un peu d'impertinence...A noter que les Allemands ont eu très peu de colonies et outre les Turcs, et plus récemment les Syriens, Ils ont, semble-t-il pas mal d'Africains du Nord, si l'on se réfère aux incidents du nouvel an à Cologne et dans d'autres villes allemandes.

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    3
    Souris donc
    Mardi 25 Octobre 2016 à 12:19
    Ils nous prennent pour des gros pleins de bière faciles à berner. Des cons. Et c'est ce que nous sommes. Bons et cons. Et quand ils n'arrivent pas à nous berner, ils utilisent la menace et l'intimidation. Et ça marche, on s'écrase, d'autant que les assos antiracistes nous culpabilisent. Responsables et coupables. Repentir ! Repentir ! On se fait tout petits, accablés par tant de reproches.
      • Mardi 25 Octobre 2016 à 13:31

        Ils nous prennent sans doute pour des cons, aidés en cela par nos idiots utiles et culpabilisants. Pourtant à voir ce que leurs générations successives ont fait de leurs terres depuis des siècles, leur part globale de connerie reste supérieure à la nôtre.

    4
    Mardi 25 Octobre 2016 à 14:58

    L'Europe n'a pas fait que coloniser et décoloniser. Elle s'est appropriée par la force  (et a accessoirement peuplé) deux continents supplémentaires (l'Amérique et l'Océanie). 

    Sans tomber dans la repentance historique, on peut au moins comprendre que les intellectuels du Tiers Monde l'ont mauvaise en nous entendant dire aujourd'hui " nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde". 

     

    PS : je précise (pour ne pas être mal compris)  que ma position générale et à long terme est que nous avons le devoir non pas de recevoir toute la misère du monde, mais au moins d'utiliser une partie de notre richesse pour aider les pays pauvres et inciter leur population à rester et a travailler chez eux. 

      • Souris donc
        Mardi 25 Octobre 2016 à 15:09

        L'aide au développement nous a coûté des milliards et des milliards, et ce depuis des décennies. En pure perte. L'Afrique est un pays richissime en ressources minières, mais gabegie, corruption, roitelets de tout acabit, tribalisme et népotisme engloutissent aides et richesses. Et ils ont le toupet de nous envoyer le surplus de population qu'ils mettent au monde en toute irresponsabilité et qu'ils n'arrivent pas à nourrir.

        Leurs intellectuels se posent d'ailleurs le problème et se font tuer sur les marches du tribunal.

      • Mardi 25 Octobre 2016 à 16:44

        @ Carlus. Je ne pense pas que les colonisateurs ont appauvri durablement les colonies. S'ils ont exploité la main d'oeuvre de l'époque, ils ont contribué à l'organisation des pays qu'ils avaient occupés, non par grandeur d'âme mais par intérêt.

        L'indépendance pour beaucoup de pays africains a été une catastrophe (souvent sanglante). l'exemple de la Rhodésie est caricatural : pays autrefois riche (le "grenier à blé de l'Afrique" ), une fois les blancs chassés, la famine et une inflation record s'y sont installées. Ce ne sont pas les Européens qui sont responsables de l'état actuel de beaucoup de pays africains, mais les dirigeants africains qui comme le dit Souris donc détournent l'essentiel de l'aide et exploitent leur pays comme un domaine privé.

        Il est méprisant de considérer les Africains comme de grands enfants qu'il faut tenir par la main, ils sont responsables et doivent cesser de rejeter la responsabilité de leur situation sur les autres.

        NB. Je ne parle évidemment pas des génocides comme celui des indiens lors du peuplement des Amériques. Il ne s'agit plus de colonisation comme en Afrique, mais de remplacement d'une population par une autre.

        ReNB. les pays asiatiques qui ont été colonisés s'en sortent très bien.

    5
    Mardi 25 Octobre 2016 à 17:52

    Le post scriptum sur l'aide à l'Afrique était accessoire.

    Mon propos principal était que, vu de l'extérieur, la "race blanche" qui n'occupait au départ qu'UN continent sur cinq en a conquis DEUX autres  et les a peuplé en remplaçant  les populations autochtones. 

    On peut donc trouver assez drôle  que parmi ceux qui ont si allègrement "remplacé" les autres, on en trouve certains qui crient leur peur panique d'être eux-mêmes "remplacés". 

    PS : je ne crois pas du tout au grand remplacement. Je m'amuse juste des ironies de l'Histoire.

      • Mardi 25 Octobre 2016 à 18:01

        J"en parle également dans mon premier NB. Mais il ne s'agit plus de colonisation qui était le propos de mon billet. Aucun génocide n'est justifiable, reste que les Amériques étaient particulièrement sous-peuplées.

    6
    Mardi 25 Octobre 2016 à 19:29

    Dans ce domaine, la morale arrive après l'intérêt. A part les missionnaires qui se croyaient le devoir d'évangéliser les habitants des autres continents pour leur bien, les colonisateurs ont, en premier lieu, été animés par leur intérêt. Mais ils ont aussi cru en leur mission civilisatrice au nom d'une prétendue supériorité qu'ils mesuraient à l'aune de leurs propres critères. Ils ont certes exploité et asservi les populations locales et se sont approprié les ressources naturelles mais ils ont construit des routes, édifié des villes, apporté ce qu'ils pensaient être "les bienfaits du progrès". Ils auraient pu se contenter d'exploiter des gisements et d'en emporter le minerai, d'abattre des forêts pour en envoyer le bois en Europe et d'aller chercher des esclaves en Afrique pour les faire travailler en Amérique en laissant les populations locales dans l'état où elles se trouvaient.

    En fait, ils auraient pu faire ce que les Africains d'aujourd'hui reprochent aux Chinois.

    Que les Africains ou les peuples de certains pays d'Asie aient le sentiment d'avoir été perdants est une autre histoire.

    Comme est une autre histoire le génocide des Amérindiens. Génocide qui, selon certains, se poursuit de nos jours de manière moins violente mais réelle.

    La morale, je l'ai dit au début, n'a que peu à faire ici. Tout est question de rapport de force. Quel que soit l'emballage moral qu'on met autour du problème posé par les migrants, il faut admettre qu'ils sont les plus forts et qu'aucun gouvernement n'est en mesure de les empêcher de venir chez nous (les expulsions ne sont que peanuts en regard de l'afflux de migrants), de même que l'empire romain agonisant ne pouvait pas endiguer la venue des barbares qu'il a longtemps contenu sur le limes quand les légions étaient invaincues.

      • Mardi 25 Octobre 2016 à 19:55

        La morale n'avait en effet rien à faire en matière de colonisation, j'en suis bien d'accord. Par contre pour les migrations actuelles, la morale est un élément central. Vous parlez d'un rapport de force, je dirais qu'il s'agit plutôt d'un rapport de force à faiblesse. Et c'est la faiblesse, justement pour des raisons morales, qui gagnent contre la force. C'est la morale qui empêche l'Europe d'utiliser sa force pour défendre ses frontières et qui l'oblige à accueillir les migrants. Le dirigeant hongrois n'a-t-il pas condamné pour avoir refusé l'accès à son pays ?

    7
    Mardi 25 Octobre 2016 à 20:09

    La dialectique du fort et du faible. Si ces migrants arrivaient armés et voulaient nous envahir par la force aussi méritants qu'ils puissent être (affamés, persécutés, menacés de mort), nous les repousserions. C'est leur faiblesse qui fait leur force. Faiblesse dont ils usent et abusent. Et c'est notre force qui fait notre faiblesse.

      • Mardi 25 Octobre 2016 à 20:35

        C'est pour ça que la morale est l'élément central de la situation vécue par l'Europe et cette morale a pris cette place centrale en raison du désastre provoqué par le nazisme allemand.

    8
    Mardi 25 Octobre 2016 à 22:04

    Ben alors ? maintenant, en voyant votre fatalisme envers l'immigration massive, je ne comprend pas votre réaction négative à l'aide au Tiers Monde. On dépense de toute façon beaucoup d'argent pour accueillir  et entretenir les migrants chez nous. Pourquoi ne pas payer pour qu'il reste chez eux ? Que les dictateurs s'enrichissent, c'est un problème mais s'ils réussissent à endiguer cette émigration massive dommageable aussi pour l'avenir de leurs pays, ce serait tout bénèf pour nous.  

    Après tout, il n'y avait pas de "migrants" syriens et libyens  avec des Bachar et des Kadhafi  tout puissants. 

    En tout état de cause, la mondialisation, les flux migratoires, c'est nous qui les avons imposé au monde, pas les Africains. On ne peut pas retourner en arrière. On ne peut pas répondre indéfiniment non à tout et leur demander de rester crever chez eux sans dire un mot. C'est au plus fort de prendre l'initiative. 

    Je pense que les solutions devraient venir très rapidement car les excès "islamistes" mettent bien en évidence qu'en matière d'immigration, il y a bien un "seuil de tolérance" ( vieille notion abandonnée à tort) à ne pas dépasser.

      • Mardi 25 Octobre 2016 à 23:19

        D'abord la mondialisation a permis aux pays pauvres de l'être un peu moins. Je ne vois pas comment les flux migratoires ont été provoqués par l'occident depuis ces dernières 40 années (auparavant il y avait importation de main d'oeuvre de l'Algérie et des protectorats ou de Turcs pour l'Allemagne) sinon par leur attractivité que l'on ne peut tout de même lui reprocher. 

        Bien sûr l'idéal serait que les gens restent chez eux, ce qu'ils préfèreraient sûrement, mais les milliards déversés sur l'Afrique ont peu changé les choses (sinon le niveau de vie des potentats) et c'est dommage. Vous semblez oublier une chose : les guerres civiles plus atroces les unes que les autres qui ont déchiré et qui déchirent encore l'Afrique ou le Moyen Orient et qui obligent les gens à fuir, argent ou pas.

        Bien sûr les dictateurs brutaux tiennent leur pays ce qui freinerait peut-être les flux migratoires. N'est-ce pas du cynisme ?

      • Souris donc
        Mercredi 26 Octobre 2016 à 10:13

        Parmi les intellectuels africains critiques envers l'aide au développement, Dambisa Moyo. Son livre, L'Aide Fatale, montre que les aides n'aboutissent qu'à une chose : conditionner les Africains à mendier. Un effet pervers post-colonial, comme toutes les initiatives qui partent d'un bon sentiment pour finir par bousculer tout un éco-système : le climat, les prédations diverses, les maladies, régulaient les populations avec une espérance de vie de 31 ans. Maintenant, à grand renfort médiatique, on voit les initiatives sanitaires (chaîne de solidarité pour les opérations du cœur sur les enfants, campagnes de vaccinations, de démoustications...) et on ne maîtrise plus les conséquences d'un déferlement de populations hostiles à nos valeurs que l'on encourage à revendiquer.

        Quand on est con, on est con.

      • Mercredi 26 Octobre 2016 à 10:24

        Il est probable que l'aide attendue et/ou détournée a des effets pervers. Je pense que beaucoup d'Africains préfèrent prendre leur destin en main. Par contre considérer que laisser mourir jeune est une façon de réguler la démographie et de nous protéger par ce biais est une option dont le cynisme me heurte en tant que médecin.

      • Souris donc
        Mercredi 26 Octobre 2016 à 10:36

        Un autre ouvrage critique, haïtien celui-là.

        Sauveur Pierre Etienne, L'invasion des ONG.

        Ou comment, sur un territoire grand comme la Bretagne, s'agitent quelque 50 ONG venues de la terre entière juxtaposer les initiatives les plus farfelues sans la moindre coordination. Les télés montrent les images : le désastre n'est en rien résorbé.

        L'aide au développement : le suicide de l'Occident par les bons sentiments.

         

    9
    Mercredi 26 Octobre 2016 à 10:55

    Les ONG ont remplacé la charité de jadis avec les mêmes effets pervers. Je suis navré d'approuver votre dernière phrase. L'humanisme se retourne contre les humains.

    10
    Souris donc
    Mercredi 26 Octobre 2016 à 11:45

    Pour le cynisme, que le médecin se rassure, les initiatives sanitaires occidentales n'ont pas encore tout à fait, mais presque, anéanti la médecine traditionnelle (médecins-feuilles). L'OMS s'en est alarmé, et on dépêche des chercheurs recueillir les savoirs ancestraux rebaptisés "ethnopharmacologie". Des fois qu'il y ait un nouveau Taxotère à exploiter. 

      • Mercredi 26 Octobre 2016 à 11:51

        Beaucoup de médicaments (et de toxiques) ont été extraits des plantes. Mais une feuille ne peut pas remplacer une intervention à coeur ouvert.

    11
    Mercredi 26 Octobre 2016 à 18:57

    Il reste le fait principal: aux colonies (comme on disait à l'époque) le blanc était le roi, les autochtones étaient dans la majorité des cas traités en inférieurs "racialement parlant" et mal traités. Et ce par la plupart des Européens présents sur place. Cela laisse des traces dans les mentalités.

      • Mercredi 26 Octobre 2016 à 19:48

        C'est vrai, mais ceux-là sont sans doute tous morts. Leurs descendants intériorisent des situations peut-être racontées mais non vécues pour la plupart.

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