-
Matraquage promotionnel
Il est de bonne guerre commerciale que lorsqu'une nouvelle oeuvre paraît, le producteur qui a investi de l'argent pour permettre sa création ou son édition tente de faire connaître cette parution à un maximum de gens dont il veut faire autant de clients.
C'est en particulier le cas pour les nouveaux films. Les acteurs principaux du film sont régulièrement envoyés au combat, dans la pétarade des ondes et les tranchées télévisuelles passant d'une radio à une chaîne et crapahutant d'un concurrent médiatique à l'autre pour faire leur petit numéro, souvent en duo rendant ainsi la promotion plus vivante et permettant un envoi de fleurs réciproque, ce qui peut toujours servir.
Souvent ils n'ont rien à dire, mais comme ils sont connus et sympathiques, ils sont écoutés et regardés par ceux qui sont fascinés par l'image de ces héros éphémères et ces derniers répètent leur numéro comme ils le feraient chaque soir sans se lasser pour une pièce de théâtre.
L'ennui est qu'ils nous lassent.
En ce moment nous avons droit à la prestation tous azimuts de deux acteurs (au demeurant, talentueux) à propos d'un film intitulé « Un moment d'égarement » dont le scénario semble n'avoir aucune originalité puisqu'un film français sur le même thème a déjà été tourné (avec Marielle), aussi n'ont-ils rien à dire mais à voir réapparaître sans cesse leurs bobines à la manière d'un parasitage, je n'ai aucunement envie d'aller voir ce film, même si j'en avais eu l'intention avant ce matraquage en boucle.
Dessin de Geluck
-
Commentaires
ZAZA. S'ils le font, c'est que cette promotion est peut-être utile. Les réfractaires sont sans doute minoritaires.
C'est un passage obligé. Une figure imposée. Surtout au téléspectateur.
Théorême Souris :
Plus y a de promotion, plus c'est un nanar.
Votre théorème ne souffre guère d'exceptions. Il faut beaucoup d'efforts pour vendre de la médiocrité.
François Cluzet est un habitué. Déjà pour les Petits Mouchoirs que je suis allée voir pour Le Cap Ferret. Profondément endormie dès la 4ème séquence. Ils l'ont passé dernièrement à la télévision. Je me suis forcée jusqu'à la dernière image.
Supernavet sur les états d'âme des couples trentenaires. C'est ça qu'est devenu le cinéma français. Le même scénario décliné à l'infini autour de LA question existentielle. Si je succombe aux charmes de la voisine de palier, mon couple sortira-t-il indemne de la terrible épreuve ?
Dans la version originale, le grand Jean-Pierre Marielle réussissait l'exploit de transformer ce qui aurait pu être un simple vaudeville un peu grivois en une étude de moeurs mémorable .
Je ne suis pas certain que Vincent Cassel, malgré son talent indéniable, réussisse à se hisser au niveau de sa cheville.
Carlus (fan inconditionnel de Jean-Pierre Marielle)
SOURIS DONC. Oh ! Que vous avez raison. Même sur le thème des relations amoureuses, on ne sait plus faire de comédies sentimentales qui faisaient au moins sourire. Elles ont été remplacées par des histoires de fesses sans intérêt mais qui se prennent au sérieux.
CARLUS. En tant que fan de Marielle vous avez du être heurté par le fait que dans mon texte j'ai eu la maladresse de couper une L à son nom. Je vais rétablir ses deux L afin qu'il puisse voler haut.
Bien d'accord avec vous! Ces promos hyper-gonflantes se développent de manière inversement proportionnelle à la qualité des films franchouilles. La bien-pensance subventionnée a remplacé le talent et la retape télévisuelle, la renommée.
Amitiés.
Ajouter un commentaire
J'y ai échappé. Je dois dire que je ne regarde que très rarement les info à la télé et que la radio n'a ma clientèle que le matin. Et en plus je ne vais jamais au cinéma.
Quand je pense aux efforts que font en pure perte les comédiens dont vous parlez, je me dis qu'ils se fatiguent pour un piètre résultat.