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Les fauteurs de guerre
La sortie "dynamique" d'Emmanuel Macron n'excluant pas la possibilité d'envoyer des troupes françaises en Ukraine, comme on pouvait s'y attendre, fut diversement appréciée aussi bien en France que dans toute l'Europe. Les uns saluant sa fermeté et beaucoup son imprudence. Les jeunes se voyant déjà sous l'uniforme mourir pour le Donbass dont il ne reste d'ailleurs plus grand chose et Macron se mirant en Bonaparte dont il a - physiquement - le profil ce qui ne manquerait pas de faire sourire Poutine du haut de ses pyramides d'obus nord-coréens. Je lis régulièrement les éditoriaux de Natacha Polony dans Marianne. Elle n'y cache pas son hostilité envers les Américains et l'Union Européenne, mais depuis la sortie guerrière de Macron, elle se déchaîne, mais un peu trop. Elle souligne la présence des Américains en Ukraine avant l'opération très spéciale de Poutine pour en conclure que ce sont eux les bellicistes suggérant quasiment qu'ils préparaient les Ukrainiens à envahir la Russie et non pas à s'en défendre et que cette guerre est une guerre entre les Américains et les Russes et que s'en mêler serait déplacé. Une diatribe qui met dans le même sac militaire Les USA et l'UE comme fauteurs de guerre. Salut l'artiste. Elle nous demande de nous réveiller et de ne pas accepter de marcher collectivement comme des somnambules jusqu'à la guerre pour permettre aux Etats-Unis d'implanter des bases aux frontières de la Russie. Elle admet cependant qu'il faut soutenir l'Ukraine pour que la Russie de gagne pas la guerre, mais une aide si restrictive que la Russie a toutes les chances de la gagner. Elle s'élève contre les tentatives des USA d'acculer la Russie dans ses frontières. Ce qui laisse entendre que la Russie étant un petit pays sans profondeur qu'il serait souhaitable pour sa sécurité que ses pays voisins soient plus ou moins vassalisés. Le tsar du Kremlin ne demande pas mieux, mais les pays indépendants frontaliers de la Russie ont peur d'elle ayant quelques souvenirs cuisants de son occupation du temps de l'URSS, et demande la protection des USA car les ambitions agressives de Poutine ne sont pas faites pour rassurer. Comme tout le monde Natacha Polony souhaite une paix négociée, mais avec qui ? Poutine, d'après ses dires, a bien l'intention de gagner la guerre et il ne compte plus ses alliés. Illustration : Magritte.
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Commentaires
Souvenez-vous de l'attitude de Kennedy (un ultimatum, pas moins) quand Kroutchtchev avait installé à Cuba des fusées dirigées contre les USA.
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Jeudi 7 Mars à 10:57
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La théorie du Grand Satan à la sauce laïque : les USA sont le mal absolu et les ennemis des peuples. Certains, comme Polony, ne se rendent pas compte à quel point ils partagent la vision du monde des islamistes.
PS : d'ailleurs, avez-vous remarqué ? aucun islamiste ne traite Ramzan Kadyrov de traître. Pourtant il est aux ordres d'un chrétien, c'est normalement haram ! Mais ce chrétien-là, par sa haine des valeurs occidentales faites de liberté et de blasphèmes, est aussi séduisant pour eux que tous les Ben Laden et Mollah Omar réunis !
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Jeudi 7 Mars à 16:37
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5Souris doncVendredi 8 Mars à 09:16La dissuasion nucléaire était censée mettre fin à la dimension territoriale des hostilités pour les cantonner aux rivalités idéologiques, Guerre Froide, et implosions, genre Mur de Berlin, fin de l'URSS.
Le monde entier nous envie nos Rafales, achetés par les pays les plus improbables. Ils transportent des missiles qui font des dégâts, faisant ressurgir le spectre du bon vieux conflit armé d'antan, en plus dévastateur.
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Vendredi 8 Mars à 09:32
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Souris doncVendredi 8 Mars à 10:00
Pas de panique, Elon Musk et Jeff Besoz vont nous envoyer sur la lune.
Blue skies smiling at me ! (blue moon aussi)
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Vendredi 8 Mars à 10:57
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Les alliances entre pays pour assurer leurs défenses cela a entraîné une première guerre mondiale suite à un conflit régional. Les atermoiements face au réarmement de l’Allemagne et à ses invasions cela a entraîné la deuxième. Alors, que faire? Mais ce qui est rassurant c’est que beaucoup de gens savent et nous le font savoir par la grâce d’internet.
Savoir n'est pas agir. Mais c'est vrai qu'internet donnerait de la puissance à la pression des peuples. Mais l'histoire ne nous en donne aucune expérience. Ce que nous pouvons constater est qu'internet ne change pas le destin des dictatures.