• La tête de l’emploi

     

    Depuis que la Révolution française a accouché des Droits de l’Homme et du Citoyen, accouchement plutôt hémorragique en raison des multiples décapitations qui l’ont accompagné, la France se prend un peu pour la conscience de l’Humanité. Les autres contribuent à renforcer cette croyance en la qualifiant de « Patrie des Droits de l’Homme ».

    Pourtant là où la France s’est particulièrement illustrée par rapport à la plupart des autres pays européens, c’est pendant la deuxième guerre mondiale où son Etat a participé activement à la livraison de ses ressortissants juifs, stigmatisés par l’étoile jaune et discriminés dans tous les domaines, pour être exterminés dans les camps de concentration. Période sobrement résumée par la formule : « les heures les plus sombres de notre histoire » et que l’élite française a du mal à digérer.

    Alors les réactions vives ne se sont pas fait attendre quand Vidalies, secrétaire d’Etat aux transports a déclaré «Je préfère qu'on discrimine pour être efficace plutôt que de rester spectateur», puisqu’il est difficile de contrôler tous les bagages (comme on le fait pour l’Eurostar) pour tous les trains, il ne reste que les contrôles aléatoires.

    Il ne faut pas se faire d’illusions, quoi que les membres du gouvernement aient pu ajouter pour apaiser les bonnes consciences, ces contrôles, s’ils sont organisés, se feront plus ou moins au faciès, un peu comme pour les gens dont on vérifie l’identité dans une affaire policière parce qu’ils ressemblent plus ou moins au portait robot.

    Les Jeunes Socialistes sont impayables lorsqu’ ils affirment que «Le terrorisme n'est pas lié à une origine réelle ou supposée». Déclaration qui vient illustrer la phrase d’Aragon : « c’est avec les jeunes idiots que l’on fait les vieux cons », car l'origine a bien du être déterminante pour devenir terroriste s'agissant d'individus (dont la culture religieuse était plutôt limitée) comme Mohamed Merah, Mehdi Nemmouche, les frères Kouachi, Amédy Coulibaly, Sid Ahmed Glam, ou Ayoub El Khazzani etc…

    Jusqu’à présents, à ma connaissance, tous les assassinats islamistes en France ont été perpétrés par des personnes d’origine africaine qu'elles aient ou non la nationalité française..

    Il est évident que pour être efficaces les policiers ouvriront plus volontiers leurs bagages. Être contrôlées en raison de leur apparence physique sera incontestablement pénible et effectivement discriminatoire pour les personnes, bien plus nombreuses, qui n’ont rien à voir avec le terrorisme, mais peut-être est-ce le prix à payer pour leur propre sécurité autant que pour celle des autres.

    Mais patientons, rien n’exclut dans l’avenir l’apparition sur le marché des assassins au nom d’Allah de blondinets aux yeux bleus convertis à l’islam, et ne correspondant plus alors au portrait robot actuel.  

    « Août 15La légitimité de Clochemerle »

  • Commentaires

    1
    Mardi 25 Août 2015 à 20:08
    fanfanchatblanc
    C'est déjà le cas et bon nombre de femmes converties portant le voile ou le foulard ont des yeux bien bleu. .pas sur qu'elles ou leurs enfants deviennent des intégristes activistes mais cela risque de compliquer la lutte contre le terrorisme.
    Bonne soirée Dr WO
    2
    Mardi 25 Août 2015 à 20:25
    Pangloss

    En toute logique, cela risque d'arriver. Les nouveaux convertis sont les plus convaincus.

    3
    Mardi 25 Août 2015 à 20:35

    FANFAN. Si on ne peut plus se fier au faciès, où vat-on ? sarcastic

    4
    Mardi 25 Août 2015 à 20:36

    PANGLOSS. Le terme est adéquat : con vaincu.

    5
    Mardi 25 Août 2015 à 21:53

    Il faut que le PS modernise les "éléments de langage" que lui soufflent ses communicants. On ne dit plus "clandestins", mais "migrants" ou, mieux : "réfugiés". Si les socialopes relookaient "faciès" en "profilage", ça passerait.

    6
    Mercredi 26 Août 2015 à 10:11

    Il y a déjà bien longtemps, (dans mon quartier, tel que j'ai pu le vivre) les contrôleurs du métro avaient un comportement exemplaire en matière de discrimination anti-jeunes : Un membre de l'équipe contrôlaient avec ostentation les billets de quatre petits vieux se déplaçant avec peine,  pendant que les trois autres s'occupaient de verbaliser des jeunes resquilleurs.

    Je préconise cette méthode contre la discrimination actuelle : Contrôler autant de mères de famille nombreuses avec de lourdes valises que de barbus en djellabas avec de gros bagages.

    PS : en évitant soigneusement d'aider la mère de famille nombreuse à porter ses bagages dans le train, car le barbu pourrait y voir une forme de discrimination et exiger la même faveur smile

    7
    Mercredi 26 Août 2015 à 11:06

    SOURIS DONC. En France, les mots ont plus d'importance que la réalité, ils se substituent même à elle.

    8
    Mercredi 26 Août 2015 à 11:14

    CARLUS. l'alternance égalitaire en quelque sorte, mais on risque de manquer de mères de famille. wink2

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    9
    Mercredi 26 Août 2015 à 11:31

    A Carlus

    Ils appliquent déjà depuis fort longtemps la méthode du contrôle au faciès inverse. Moi, petite blonde et pas la plus jeune, je me fais arrêter au volant plus souvent qu'à mon tour. Evidemment, je ne risque pas de sortir de kalach pour dégommer les keufs, donc avec moi ils verbalisent et font du chiffre en toute quiétude.

    A Dr WO

     Les mots se substituant à la réalité, c'est magistralement analysé par Philippe Val dans son Malaise dans l'inculture. A lire de toute urgence, savoureux quand un gauchiste voit enfin clair sur le sociologisme omnipotent, omniprésent et dominant médias et politiques, y compris de droite.

    Sociologisme "c'est la faute à la société"  qui interdit de discriminer au nom de la défense des minorités opprimées, forcément opprimées. (Donc le contrôle au faciès, c'est mal, mais les menus hallal dans les cantines, discriminant les petits drôles issus de l'immigration en leur apprenant... qu'ils ne sont PAS comme les autres. Ah mais ça, c'est pour leur bien, et ça vient du camp du Bien, alors c'est bien)

    10
    Mercredi 26 Août 2015 à 13:08

    Les intellectuels français ont souvent préféré l'idéologie à la réalité. Ce qui explique que la plupart des grands intellectuels français du XXe ( en dehors de quelques exceptions comme Aron et Revel) ont une eu admiration impardonnable et stupide pour de tueurs en série comme Staline, Mao ou Pol Pot.

    J'ai lu le livre de Val en étant étonné à l'époque de son virage. La culpabilisation de la société est le grand truc des sociologues. Cela va de la délinquance à l'attribution du sexe. L'individu devient responsable de rien.

    On a beaucoup parlé de la dictature de la majorité. L'auto culpabilisation de la France pour son passé colonial, esclavagiste (où elle est loin d'avoir été la pire), et collaborationniste avec le nazisme risque fort d'aboutir à une dictature des minorités.

    11
    Mercredi 26 Août 2015 à 15:22

    @ Souris (ne le prenez pas mal, la remarque est amicale):

    si tous les Noirs arrêtés pour excès de vitesse estiment qu'au vu de leur expérience personnelle, les flics n'arrêtent que les noirs et qu'en même temps toutes les petites blondes verbalisées pour stationnement interdit estiment que les flics ne verbalisent que les petites blondes , nous ne sommes ni dans la discrimination, ni dans le sociologisme, mais bel et bien dans l'égocentrisme, voire dans l'ethnocentrisme !

    @ Dr WO

    Je partage sincèrement votre hostilité envers la repentance pleurnicharde et tout azimut qui est de mise aujourd'hui.  Et je crois que vous partagez avec moi l'idée que sans cette capacité d'auto-critique, d'analyse de nos  erreurs, de regard un peu sévère sur nous-même et sur notre passé, nous ne serions pas bien différents intellectuellement des thuriféraires de l'Etat Islamique.

     

    12
    Mercredi 26 Août 2015 à 16:37

    CARLUS. Je suis bien d'accord que l'autocritique est une nécessité aussi bien pour soi-même que pour son pays. Mais il y a une différence entre l'autocritique, source de progrès, et la culpabilisation permanente et souvent déplacée dans la mesure où les générations actuelles ne sont pas responsables des actions des générations passées. Cette culpabilisation devient alors un frein à toute initiative même nécessaire et conduit à des revendications de ceux qui se déclarent victimes des méfaits subis par leurs ascendants même lointains .

    13
    Jeudi 27 Août 2015 à 07:20

    Le sociologisme pose que chacun est soumis aux déterminismes socioculturels qui l'enferment et l'assignent dans des cases. Les déterminismes nient le libre arbitre et la responsabilité individuelle. Une des cases est la race. La gauche est obsédée par la race. La gauche est raciste mais exorcise son racisme à grands coups de subventions aux assos antiracistes chargées de débusquer le racisme qu'elle voit partout. Sauf le sien.

    Le sociologisme est le prêt à penser commode de la paresse intellectuelle et de la bêtise. Sa vision binaire du bien et du mal exclut la nuance et le doute. Puisqu'on est pour les "dominés" et contre les "dominants", on bénéficie d'une supériorité morale. Il suffit de dégainer quelques insultes pathétiques pour verrouiller tout débat (sur l'immigration, les banlieues, la délinquance, le code du travail, le patronat).

    14
    Jeudi 27 Août 2015 à 09:40

    La gauche ne représente plus le prolétariat et le seul combat qui lui reste est la défense des minorités ethniques considérées artificiellement comme des dominés. Mais comme vous le dites, les mettre dans la case des dominés, c'est aussi les considérer comme inférieurs, incapables de réussir eux-mêmes sans aide alors qu'ils ont les mêmes droits en France que les autres. Beaucoup de ces "dominés" se complaisent dans ce statut de victimes qui leur permet de revendiquer. La caricature est l'islamo-gauchisme où une certaine gauche finit par défendre l'indéfendable.

    15
    Jeudi 27 Août 2015 à 12:28

     

    On avance, on avance.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150825.OBS4710/doit-on-continuer-a-les-appeler-migrants.html

     

    L’Obs engage une discussion byzantine sur le mot "migrant".

     

    Hilarant.

     

    En effet, pourquoi parle-t-on d’"expatriés" quand il s’agit d’Occidentaux, et de "migrants" quand il s’agit d’Africains ?

    Réponse : stigmatisation, discrimination et racisme postulant, une fois de plus, la supériorité de l’Occidental.

    L’Obs ne s’avise pas (encore ?) que l’expatrié est, d’abord et avant tout, muni d’un contrat de travail au terme duquel il rentre dans son pays.

    Mais, l’Obs entrouvre les yeux, c’est dur de sortir de son aveuglement obtus et de son conditionnement idéologique larmoyant.

     

    D’ici que Laurent Joffrin ou Edwy Plenel virent leur cuti à l’instar de Philippe Val...

     

    16
    Jeudi 27 Août 2015 à 15:06

    Oui, une discussion byzantine où le mot ne traduit plus la réalité mais finit par la rendre plus complexe. A noter que le journaliste de la chaîne qatarie déclare " ...c'est devenu un outil [linguistique] visant à déshumaniser ce qui se passe et nous mettre à distance " mais je n'ai pas entendu les pays arabes du Golfe qui croulent sous l'argent proposer à leurs "frères musulmans" chassés par les guerres de venir s'installer chez eux. Ils préfèrent sans doute "importer" des travailleurs asiatiques qu'ils traitent comme des esclaves.

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