• La force de la faiblesse

     

    Le philosophe allemand Peter Sloterdijk interrogé par Le Point (du 9/07/15) sur la crise grecque a cité Hérodote. C’est un auteur que je n’ai pas l’habitude de consulter[1] et je suis reconnaissant à Peter Sloterdijk d’avoir cité une des histoires du grand historien grec que je reproduis ci-dessous telle qu’il l’a exposée :

    La force de la faiblesse

    Il arrive en effet parfois que la faiblesse même soit la meilleure défense contre la force. Encore faut-il qu’il existe des règles que le fort se trouve dans l’obligation de respecter, et qu’il existe des témoins et un « tribunal » des nations pour juger du respect de ces règles qui se réfèrent à l’humanisme.

    La force de la faiblesse ne peut être efficace que si le fort a la faiblesse d'être humain

    C’est ainsi que la force des migrants est leur extrême faiblesse et la situation déplorable dans laquelle ils se trouvent. Les migrants dans leur désespoir, au point de payer pour affronter la mort, montrent leur faiblesse au monde, et les forts sont ainsi mis en demeure de les accueillir. Face à des états totalitaires leurs bateaux auraient été plutôt détruits ou laissés à la dérive. Et ne parlons pas des barbares islamistes qui trouvent un certain plaisir à massacrer les faibles.

    Un autre exemple est celui des Palestiniens : leur faiblesse vis-à-vis d’Israël constitue leur principale force pour réclamer justice. Le paradoxe est que les Israéliens sont dans la position du fort (pour l’instant) alors que leurs ascendants au cours de l’histoire ont constitué le prototype du faible, mais contrairement à l’histoire d’Hérodote, leur impuissance n’a jamais fait plier les puissants.

     

    [1] A dire vrai, je ne l’ai JAMAIS consulté.

    « Rompus du 9/07/15Ils l'ont dit »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 10 Juillet 2015 à 19:24

     

    Extrême faiblesse et situation déplorable ?

    Je vois la force : des migrants déterminés, une prolificité hors du commun, une capacité à nous culpabiliser avec la colonisation, l’esclavage, la défense des minorités opprimées. Le tout avec l’aide inconséquente de nos bisounours : CDEH, antiracisme stipendié, open bar des aides sociales, Sa Sainteté Gaucho de la Pampa (© Nouratin). On est foutus . Les civilisations sont mortelles. La nôtre est décadente.

     

    2
    Vendredi 10 Juillet 2015 à 19:54

    Ne mélangeons pas deux populations différentes. Celle des Français d'origine africaine et dont certains n'ont aucune volonté d'intégration, et les migrants actuels voulant échapper aux guerres civiles et qui sont en effet en extrême faiblesse au point de mourir par centaines dans les eaux de la Méditerranée, les autres espérant être secourus en raison même de cette faiblesse.

    3
    Vendredi 10 Juillet 2015 à 20:51

    A propos des migrants, je pense (pas que moi d'ailleurs), qu'ils sont envoyés en bande pour nous conquérir! Il faut les renvoyer chez eux, et avec la bande de salauds à la tête de la France, nous ne sommes pas protégés, on ne peut plus les accueillir!

    4
    Vendredi 10 Juillet 2015 à 21:29

    Bien vu Doc. Il est reconnu que la faiblesse est un argument fort pour faire plier les "soit disant" forts. Le monde est fait ainsi, et j'ai nombre d'exemples qui confirme cette théorie. Le tout, c'est de ne pas tomber dans le panneaux, mais quand on a un coeur et un peu d'humanité, c'est difficile de résister et de dire NON. Bonne soirée mon ami. ZAZA

    5
    Vendredi 10 Juillet 2015 à 22:04

    LIVIA. Je ne pense pas qu'ils sont envoyés. Il y a plusieurs millions de réfugiés notamment syriens qui tentent d'échapper à la guerre, en Turquie ou au Liban et d'autres à leurs conditions économiques. C'est vrai que l'Europe ne peut plus les accueillir, alors que peut-on faire ? Couler les bateaux de migrants à coups de canon ?

    6
    Vendredi 10 Juillet 2015 à 22:07

    ZAZA. La force de la faiblesse ne peut être efficace que si le fort a la faiblesse d'être humain. Le problème est de reconnaître les panneaux.

    7
    Dimanche 12 Juillet 2015 à 11:58

    Dans Topaze il y a une bonne illustration de ce principe: (de mémoire) un des personnages raconte qu'il s'est laissé attendrir par un petit singe souffreteux vu dans une animalerie. Il l'a acheté, soigné, le singe a grandi, forci et un jour, il a "cassé la gueule à la bonne et il a fallu appeler les pompiers".

    8
    Dimanche 12 Juillet 2015 à 12:04

    C'est une allégorie qui s'est souvent vérifiée au cours de l'histoire.

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