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La conscientisation à la casserole
Cette photo[1] de mélenchonistes (dénomination que je préfère à celle d’insoumis, terme pompeux et usurpé), le poing levé dans un geste de lutte révolutionnaire me rappelle des souvenirs historiques, mais également vécus.
Une partie de la population, où prédominent les jeunes, est frappée de troubles de la mémoire, à moins que certains ne l’aient jamais remplie.
L’échec du communisme, quelle que soit la forme qu’il a pu prendre (soviétisme, maoïsme, castrisme, pol potisme, chavisme ou kimisme héréditaire…), après avoir installé des totalitarismes, supprimé la liberté, appauvri les peuples, et ensanglanté une bonne partie de la planète, est une leçon que les gens de Mélenchon n’écoutent pas. Ils croient toujours « aux lendemains qui chantent » et à l’avènement de « l’homme nouveau ».
En décembre 2016, Mélenchon déclarait : "Ni le chavisme ni les autres camarades n'ont été capables de construire le peuple suivant, c'est-à-dire qu'une fois que tu as arraché des millions de gens de l'extrême pauvreté et que tu les as installés en classe moyenne sans révolution culturelle, sans objectif écologique commun, ils se comportent comme une classe moyenne habituelle"[2].
Mélenchon veut installer le « peuple suivant » (c'est à dire "l'homme nouveau") et s’étonne qu’une classe moyenne puisse se comporter comme telle. En fait, on sent que le « tribun » préfèrerait qu’elle n’existe pas et qu’un nivellement par la base, tel que l’URSS l’avait réalisé, aurait sa préférence.
Il souhaite également la constitution de « groupes d'appui autonomes » dans les quartiers. Pourquoi ne pas les appeler des soviets ?
Restent la propagande et le lavage de cerveau, mais ils sont sur le point de se concrétiser : "Le Média" sera lancé sur internet à la mi-janvier. En plus d'un JT à 20h, ce pure-player proposera reportages, débats culturels et analyses politiques. S'il ne s'agira pas officiellement d'une "télé Mélenchon", nul doute que l'agenda du chef de file de la France insoumise y trouvera toute sa place et assurera » : "l'éducation collective du grand nombre à la méfiance et à l'hostilité face aux médiacrates".
« L’éducation collective », pourquoi pas la rééducation collective ? Quant aux journalistes de la "médiacratie", leur place n'est-elle pas dans une prison ?
Aujourd’hui des mélenchonistes se livrent sur le territoire à des « casserolades ». Ils frappent sur des casseroles (je préfère les casseroles que la tête des autres). Ils sont plutôt jeunes, c’est que le député des Bouches-du-Rhône entend mobiliser la jeunesse (notamment en portant la « bonne parole » dans les lycées et les facultés) gage à ses yeux d'un "puissant facteur de conscientisation dans le pays".
C’est con, mais ça ne me fait pas rire.
[1] Philippe Wojazer/Reuters
[2] Les citations sont tirées d’un article de Geoffroy Clavel, chef du service politique de HuffPost
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Commentaires
5soyeux j-jLundi 2 Octobre 2017 à 09:43je ne rigole pas plus que vous.C'est terrible de connerie et je ne peux comprendre le but.
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Lundi 2 Octobre 2017 à 11:10
L'insoumission proclamée dans un pays libre, c'est se foutre de façon indécente des vrais rebelles qui ont donné leur vie pour conquérir cette liberté que cela soit en France ou dans les pays de l'Est lorsqu'ils étaient sous le joug d'un régime communiste que ces mélenchonistes trouvent sympathique.
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Cela ne me fait pas rire non plus Doc, cela me rappelle un mois de mai 1968, notamment la nuit des barricades du 10 mai et le grand soir des anarchistes ! Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais on les appelait "les enragés"
Bonne soirée
Mais dans mon souvenir, il n'y a eu aucun mort du fait des manifestations et de la grève générale en 1968