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Je renonce
Non, je ne me présenterai pas comme candidat à la prochaine élection présidentielle. Je n’aime pas la foule.
Chez les Républicains, pas un jour ne passe sans que surgisse un nouveau postulant. Ils se distinguent par l’acceptation ou non de passer par des primaires selon leur caractère plus ou moins bonapartiste, mais n'ont à proposer que leur promotion. Par contre à l'extrême droite la candidature est réservée à la famille Le Pen, même si quelques satellites persistent à se mettre en orbite.
Le côté gauche de l’échiquier politique donne le spectacle d’un mélange hétérogène de débris pris dans une mélasse idéologique inconsistante où surnagent des soupçons de candidatures. Mise à part, bien sûr, celle de Mélenchon toujours prêt pour un nouveau tour de piste, espérons qu’il s’agira du dernier et qu’il évitera de parler des modèles sud-américains catastrophiques vers lesquels allaient ses sympathies.
Il est tout de même incroyable de voir le nombre de personnes, qui paraissent pourtant sensées, vouloir devenir président de la République. C’est pourtant un job pas possible où l’on n’a que des emmerdements qui, comme le disait Chirac, volent en escadrille, où, quoi que l’on fasse on finit par être impopulaire, voire l’objet de toutes les haines, jusqu’à être giflé par n’importe qui.
A la rigueur, je comprendrais qu’un chômeur, poussé par « pôle emploi », puisse rechercher un boulot rémunérateur. Certes, nos politiques sont diplômés, mais les diplômes sont parfois des obstacles à la compréhension des situations, et notons que les dirigeants qui réussirent le mieux comme Hitler, Mussolini, Staline ou Mao Zedong étaient peu ou pas diplômés. Aussi être président de la République est une reconversion souhaitable pour un chômeur en fin de droits, mais pour un diplômé pour lequel s’ouvrent des carrières juteuses et sans souci majeur, postuler pour la fonction suprême auréolée d’opprobres et minée par l’insomnie est incompréhensible.
C’est la raison pour laquelle, bien que ma carrière soit plus fermée qu'ouverte, je renonce, et j’invite les candidats chez lesquels il reste une once de bon sens à faire de même. Mais vous me direz que si les gens de bon sens renoncent à se présenter à la fonction suprême qui restera-t-il ? Là est la question.
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Commentaires
Moi je n'ai pas encore pris ma décision. Je consulte.
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Vendredi 27 Août 2021 à 23:11
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Samedi 28 Août 2021 à 10:39
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Samedi 28 Août 2021 à 10:42
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Vous avez bien raison: l'époque n'est plus à l'exercice de la force tranquille. Il y a de moins en moins de force. Quant à la tranquillité, elle appartient à un passé lointain.
Il fut un temps, je crois, où vous parliez de votre candidature à la présidentielle et à laquelle vous avez sagement renoncée.