• Effet pervers de l’embargo russe

     

    Depuis un an, l’Union européenne et les États-Unis ont mis en place un embargo à l’égard de la Russie, en sanction de leur soutien aux rebelles de l’est de l’Ukraine. En représailles, le Kremlin a établi une liste de produits étrangers désormais interdits à l'importation. 

    Le ministère russe de l’Industrie et du Travail a décidé d’ajouter à cette liste, l’interdiction à la vente des préservatifs étrangers. On ne saurait mieux se punir soi-même car les préservatifs russes seraient en général de mauvaise qualité.

    D’après un ancien chef des services sanitaires russes, cette décision « n’a rien à voir avec la santé » et « permettra simplement de rendre chacun plus responsable et plus intransigeant sur le choix de ses partenaires ». Il y voit même une façon de redresser la démographie russe, « cruellement en berne ».

    C’est aussi une façon de lever l’embargo sur la diffusion du virus du SIDA: « Ainsi, pour l’an dernier, on évalue à 90 000 le nombre de nouveaux séropositifs en Russie (environ 7 000 en France). On estime à 2 millions le nombre de personnes qui seront infectées par le VIH d’ici à 2020 (soit une séroprévalence environ 10 fois supérieure à celle observée en Europe de l’ouest)".

    Les préservatifs dont la qualité est correcte sont chers. Pour le directeur du centre fédéral du SIDA à Moscou, le problème du coût serait dominant en donnant cet exemple : « si un étudiant a le choix entre acheter une bière et un préservatif, il achètera probablement une bière, car c’est moins cher »…

    Même en étant russe, je doute qu'un bock puisse remplir le même usage, et il faut prévenir le consommateur qu'il y a des bières mortellement plus onéreuses que des préservatifs.

    Effet pervers de l’embargo russe

    Source : Frédéric Haroche - Journal international de médecine du 13/08/15

    « 184. Le partage du « vivre ensemble »Jeu de rôles »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 14 Août 2015 à 08:27

     

    2 millions de séropositifs en Russie en 2020 ?

    25 millions en Afrique subsaharienne. En 2014 (Source OMS-Afrique).

    Le tout, pour nous, est de savoir si nous avons plus à craindre de l’embargo russe ou du débarquement africain.

    HIV, sans parler des maladies opportunistes et autres qu’on croyait éradiquées. Personne ne semble s’en soucier. Ni l’UE, ni les Etats-Unis. Et encore moins la Socialie. Car critiquer le migrant est raciste, et critiquer l’associatif relève des heures les plus sombres.

     

    2
    Vendredi 14 Août 2015 à 10:04

     

    Espérance de vie des hommes russes, 63 ans.

    Un paradoxe, ils picolent et font du sport. Je les ai vu boire de la vodka dès 10 h du matin et à grandes rasades  (en sortant de la poche, hé hé hé, un flacon de potion magique censée neutraliser ses effets délétères, ils y croient, même quand ils travaillent dans un domaine scientifique), les datchas dignes de ce nom ont un sauna au fond du jardin et en ville, ils fréquentent les salles de sport ouvertes 24/24.  

     

     

     

    3
    Vendredi 14 Août 2015 à 11:01

    SOURIS DONC. L'embargo russe n'est qu'un épiphénomène alors que les phénomènes migratoires ont en effet bien plus de conséquences sanitaires et sur l'équilibre de la société. Toutefois, il me semble qu'il faut distinguer les migrants économiques qui quittent "une Afrique en marche" (aux dernières nouvelles) en s'imaginant rejoindre le "paradis européen" et les migrants venant des pays en guerre comme la Syrie qui veulent seulement sauver leur peau.

    4
    Vendredi 14 Août 2015 à 11:04

    SOURIS DONC. L'alcoolique sportif parait être une spécialité russe. L'âme slave a toujours ses mystères.

    5
    Vendredi 14 Août 2015 à 17:05

    J'avoue ne pas très bien saisir comment on pourrait avoir le choix entre un demi et un préservatif...cela dit, s'agissant de Russes il ne faut s'étonner de rien.

    Amitiés.

    6
    Vendredi 14 Août 2015 à 17:14

    En effet, la différence est que l'on peut boire de la bière dans un préservatif (de bonne qualité) alors que la chope n'est pas adaptée pour servir de préservatif. sarcastic

    7
    Vendredi 14 Août 2015 à 17:41

    C'est peut-être moins cher, mais je crois que l'étudiant se dit que ses chances d'emmener la belle dans son lit sont plus élevées s'il lui propose une bière plutôt qu'un préservatif.

    C'est une question de timing.  La question de la capote viendra plus tard dans la soirée. Et puis après tout, se dit-il, une jeune fille moderne, même en Russie, a dans son sac à main quelques préservatifs de secours distribués par l'Education Nationale, non ?  smile

    8
    Vendredi 14 Août 2015 à 17:58

    Je vois que j'ai à faire à un stratège chevronné et ayant conscience que l'homme compte sur la femme pour assurer l'intendance. yes

    9
    Vendredi 14 Août 2015 à 18:13

    Pour ce qui concerne le Sida, les migrants sont certainement plus préoccupants en débarquant en Europe. Quant au commentaire de Carlus, je constate que l'homme compte beaucoup sur la compagne d'un soir pour utiliser le p'tit chapeau happy Bonne soirée Doc.

    10
    Vendredi 14 Août 2015 à 18:44

    En France, en 2011, les deux groupes les plus concernés par l'infection au VIH étaient les homosexuels masculins (40%), les découvertes étant pour eux en progression depuis 10 ans, et les hétérosexuel(le)s né(e)s à l’étranger (40%), dans 75 % des cas en Afrique Sub-Saharienne (ce qui fait 30% de tous les infectés par le VIH en France, il y a 4 ans)

    11
    Vendredi 14 Août 2015 à 21:53
    Pangloss

    Il semble que l'idée de la prévention a du mal à faire son chemin en Russie.

    12
    Samedi 15 Août 2015 à 07:49

    L'Etat russe n'a jamais eu l'habitude de materner sa population. La première citation de mon billet montre bien que la tendance est de confier la prévention à la responsabilité individuelle.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :