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296. En matière de santé, la parité n’existe pas
Si pour les tenants de la « théorie du genre », le sexe n’est qu’un présupposé biologique, le sexe étant surtout façonnée par la société à partir de ce présupposé, il faut avouer qu’en matière de santé le sexe s’impose en dehors de toute pression sociale. En ce domaine la parité d’existe pas. La société ne peut rien faire contre le marquage génétique sexué de chaque cellule de l’organisme, même si l’environnement, qui peut être différent selon le sexe, est susceptible de modifier l’expression des gènes (épigénétique).
Un article de Junien C et coll. paru en avril 2019 dans les Archives des Maladies du Coeur et des Vaisseaux [1] montre bien que la parité sexuelle n’existe pas en biologie. Les auteurs rappellent que « si la ressemblance, en termes de séquence d’ADN, entre deux hommes ou deux femmes est de 99,9%, la ressemblance entre un homme et une femme n’est que de 98,5% du même ordre de grandeur qu’entre un humain et un chimpanzé, de même sexe… ». Des études ont montré qu’il y avait une différence hommes/femmes statistiquement significative dans l’expression de nos gènes pour environ 30% des gènes exprimés.
Même si l’on doit tenir compte des conditions de vie, les hommes meurent plus jeunes que les femmes avec 20% de cancers en plus. Ils se suicident deux à quatre fois plus, meurent deux fois plus après une fracture de hanche, ont plus de retards mentaux, ou encore d’AVC ischémiques… que les femmes. Mais celles-ci meurent plus souvent d’une maladie cardiovasculaire que les hommes, sont plus souvent atteintes d’une maladie d’Alzheimer ou d’une autre démence, sont plus souvent concernées par la sclérose en plaque, la dépression, ont 20% de cancer du poumon en plus à âge et consommation tabagique équivalents, et sont plus souvent atteintes d’anorexie, de dépression, d’ostéoporose que les hommes. En fait pour chaque maladie, et chacun le sait, il existe le plus souvent une prédominance masculine ou féminine. Les constantes elles-mêmes sont souvent différentes selon le sexe, et pas seulement biologiques : par ex. en électrocardiographie la durée de l’activité électrique périodique du cœur (intervalle QT) est en moyenne plus court chez l’homme (effet de la testostérone) que chez la femme
Les auteurs insistent sur le fait que 80% des études faites chez l’animal pour tester les médicaments ne l’ont été que sur des mâles. Entre 1997 et 2000, sur 10 molécules retirées du marché, 8 l’ont été suite à des effets secondaires survenus chez des femmes qui ont donc une tolérance pharmacologique différente. Les États-Unis et plusieurs pays européens ont pris la décision de ne plus allouer de financements aux études qui n’incluaient pas les deux sexes lorsqu’elles le pouvaient, que ce soit sur l’animal ou l’humain. En France atteint d’un politiquement correct imbécile, le sujet est évité sous prétexte d’égalité des sexes. Selon les auteurs de l’article, la France aurait 10 ans de retard par rapport à certains de ses voisins européens qui mettent en place une médecine différenciée sans être accusés de discrimination.
[1] Junien C et al. L'inextricable enchevêtrement du sexe et du genre dans la recherche et les études cliniques : le corps, ce grand oublié de la parité. Archives des Maladies du Coeur et des Vaisseaux - Pratique Volume 2019, Issue 277, April 2019, Pages 11-19.
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Commentaires
Je ne sais pas si je vais continuer à commenter sur un tel blog; en cause:
- le titre phallocrate et sexiste: "En matière de santé, la parité n’existe pas...", il aurait plus schiappesque d'écrire ".... Il n'y a ni parité, ni marité..."
- les sous-entendus machistes: "...la ressemblance entre un homme et une femme est du même ordre de grandeur qu'entre un humain et un chimpanzé.. "
( les rédacteurs et trices les rédactrices et teurs de "the lancet" n'ont peut-être pas tort)
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Mardi 20 Août 2019 à 22:31
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Souris doncMercredi 21 Août 2019 à 07:48
Comment ça, sexe au choix ? LE chimpanzé. Et la proximité génétique homme/animal la plus grande est avec le porc. Mais qui en doute ?
Vous me réécrirez votre copie, en accompagnant, à l'instar du Président Macron, vos verbes par celleszetceux.
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Mercredi 21 Août 2019 à 09:29
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AristarkkeJeudi 22 Août 2019 à 00:08Notre Doc chercherait à ne pas déplaire à certains lecteurs en omettant la proximité porcine ?
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Jeudi 22 Août 2019 à 09:04
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Les conclusions de cette étude ne me surprennent pas, Doc. Malgré ma très faible culture scientifique, j'ai toujours soupçonné, sur la base d’éléments visuels, épidermiques et physiques, qu'il existait certaines différences entre les sexes.
Et je dois avouer que j'ai trouvé ces différences... comment dire...? jouissives !
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Mercredi 21 Août 2019 à 10:11
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AristarkkeJeudi 22 Août 2019 à 00:12Les travaux pratiques ont donc une utilité véridique. Qu'il est nécessaire d'entretenir pour les nécessités des statistiques à tenir...
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Jeudi 22 Août 2019 à 09:06
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Il est scandaleux et discriminatoire qu'il y ait des médecins (les gynécologues) qui ne soignent que les femmes et que celles-ci ne peuvent, elles aussi, bénéficier des opérations de la prostate.
Encore une inégalité insupportable qui mériterait une pétition...de principe
Il est vrai que la femme est un peu plus riche en organes.