• 253. Malades et associés

     253. Malades et associés

    "Le mois de novembre est placé sous le signe de la moustache et de la santé masculine avec l’opération Movember.

    La Movember Foundation, première ONG mondiale pour la santé masculine, à l’origine de cette manifestation, vise à faire de la prévention auprès des hommes de tous âges et de faire progresser la recherche, en particulier sur le cancer de la prostate, le cancer des testicules et la prévention du suicide. Les objectifs sont ambitieux : réduire d’ici 2030 la mortalité prématurée des hommes de 25%, leur taux de suicide de 25%, et le nombre de décès dus au cancer prostatique et testiculaire de moitié.

    Au programme de ce Movember 2017 : bouger, manger mieux, et récolter des dons pour la recherche." (Egora avec la Fondation Movember).

    Le programme de cette fondation laisse rêveur. On est frappé par l'originalité de la recommandation : "bouger et manger mieux" qui nous est affligée de façon itérative, notamment au bas des écrans des téléviseurs, et on voit difficilement la rapport de cette recommandation avec le cancer de la prostate ou celui des testicules et la prévention du suicide. Par contre, la recherche de dons ne nous surprend pas.

    Les hommes vont-ils laissé pousser leur moustache pendant tout le mois de novembre ? Ceci pour suivre la proposition de la Fondation Movember (contraction de Mo pour moustache et de november). Cette manifestation pileuse existe en Australie depuis 2003 et seulement depuis trois ans en France.

    L'épidémie associative, dont la prévalence augmente de façon inquiétante, touche tous les domaines et dans celui de la santé elle atteint, non seulement les malades, mais également les futurs malades comme c'est le cas pour ce mouvement moustachu.

    La moindre particularité pousse ses porteurs à se regrouper pour la promouvoir ou la défendre ou simplement pour ne pas se sentir seul. L'épidémie associative peut revêtir schématiquement deux formes cliniques :

    - La forme pour : se répandre pour la reconnaissance d'une situation ou d'une maladie (c'est le cas aujourd'hui pour les formes chroniques de la maladie de Lyme, dont l'existence est discutée). Oeuvrer pour que la particularité, qu'elle soit présente ou future, se manifeste dans l'espace public afin d'être soutenue, respectée, et dans l'idéal, subventionnée.

    - La forme contre : revendiquer un changement ou un traitement et accuser toutes les instances de ne pas en faire assez pour l'obtenir, c'est une forme politique, et dans ce cas, il est sous-entendu que les autres - le gouvernement, le corps médical, voire l'ensemble de la société - sont plus ou moins responsables de ce que l'on est ou de la maladie dont on est atteint. Ce fut en particulier le cas pour le SIDA quand aucun traitement n'existait encore, et lorsqu'un traitement fut trouvé, les gens qui avaient manifesté pensèrent par la suite que c'était grâce à eux que les recherches avaient abouti .

     253. La maladie comme manifestation sociale

    La recherche de fonds, elle, ne manque jamais, ne serait-ce que pour nourrir les cadres de l'association.

    L'épidémie associative dont le but est de réunir aboutit, en fait, à de multiples divisions du corps social. Il est fréquent que les associations, organisations, ligues, mouvements, collectifs, fondations…finissent par s’opposer puisque chaque groupement suscite souvent son contraire ou son concurrent (on se souvient de la confrontation à propos de la récolte de fonds entre le Téléthon et les associations de lutte contre le SIDA ). Voir : "Le caritatif s'épanouit dans la souffrance"

     
    « Le paradoxe féministeL’antiracisme à géométrie variable »

  • Commentaires

    1
    Lundi 13 Novembre 2017 à 09:27

    Alors que pratiquement tous les hommes sont barbus et moustachus aujourd'hui, cette association n'est pas très originale, et comme vous le faites remarquez c'est encore pour rechercher du "fric"!

      • Souris donc
        Lundi 13 Novembre 2017 à 09:47

        C'est le but. Ces associations dont les frais de fonctionnement engloutissent au bas mot 80% du budget, se doivent d'être bruyantes afin de donner du poids à leur demande de subventions.

        Sur Radio Classique, ce matin, la pittoresque Schiappa, propulsée directement de blogueuse à Ministre,  veut mener un combat "culturel" contre le harcèlement, vu la déflagration mondiale (sic) de l'affaire Weinstein. A cet effet, il y aura une association de pré-plainte en ligne. Je n'ai pas compris si c'était pour balancer le porc présumé ou potentiel.

        Mais comment un Macron aussi affûté a-t-il pu s'encombrer d'un tel boulet ? Remarquez, Richard Ferrand...

      • Lundi 13 Novembre 2017 à 10:29

        La pré-plainte ? A noter que pour Tarik Ramadan nous avons deux plaintes et des dizaines de "pré-plaintes" qui n'ont évidemment aucune efficacité juridique. On va avoir en ligne un déballage où se mêleront l'authentique, l'imaginaire et l'hystérie. Si ce problème existe bien, il tend à masquer par sa diffusion des problèmes plus aigus, car il ne s'agit pas toujours et heureusement de viols.

    2
    Lundi 13 Novembre 2017 à 14:02

    Frustrés, solitaires, grincheux, protestataires, insatisfaits de tout et de rien, mécontents de tous poils, timides et grandes gueules, associez-vous!

      • Lundi 13 Novembre 2017 à 14:08

        Cela fera du monde ! 

    3
    Lundi 13 Novembre 2017 à 14:30

    Conchita WURST 2: "The come back" ?

      • Lundi 13 Novembre 2017 à 15:00

        Il - elle participe au mouvement pour protéger ce qu'il reste de ses organes masculins.

    4
    Lundi 13 Novembre 2017 à 15:43

    Je pense que je suis définitivement allergique à toute "assos" ! Sauf peut-être aux associations d'idées... yes

      • Lundi 13 Novembre 2017 à 16:41

        Mais on ne sait pas où nous mènent la associations d'idées. sarcastic

    5
    Lundi 13 Novembre 2017 à 20:32

    Si je peux me permettre !... cadeau :

     

    Des hommes se déguisent en sirènes pour la santé mentale

    (source radio Canada)

    Un club de Terre-Neuve-et-Labrador, qui s'est formé autour d'une passion pour les barbes et les moustaches, connaît un franc succès avec un calendrier bien particulier. On y voit des images d'hommes, poilus et barbus, déguisés en sirènes. Les profits des ventes iront à une initiative en santé mentale.

    Le club, qui s'est doté d'une mission philanthropique, a choisi de produire un calendrier au thème humoristique, pour venir en aide aux personnes atteintes de troubles de santé mentale. Les profits des ventes seront acheminés à un organisme, "Spirit Horse NL", qui offre des sessions de zoothérapie avec des chevaux.

    "Ils ont désespérément besoin d'argent et de sensibilisation, parce que l'élevage et l'entretien des chevaux coûtent cher", dit Hasan Hai, qui a fondé le club des barbus et des moustachus de Terre-Neuve-et-Labrador.

    Les hommes sirènes, ou "Merb'ys" comme ils s'appellent, ont même fait la promotion de leur cause en produisant leur spectacle dans les environs de Saint-Jean, Terre-Neuve. "Merb'ys", est un néologisme construit sur le mot anglais pour sirène, "mermaid". "B'ys" est employé à Terre-Neuve pour désigner une personne, à l'origine un homme, et est l'équivalent français de "mon ami".

    Hasan Hai dit que leur tournée de promotion a permis aux modèles, y compris à lui-même, de "se faire une autre idée de ce à quoi la virilité et la masculinité peuvent ressembler"

     

    (je crois que plus rien ne pourra m'étonner avant un certain temps !)

     

      • Lundi 13 Novembre 2017 à 20:55

        Grand merci pour ce cadeau aux poils. De quoi tirer la sirène d'alarme.

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