• Rompus du 1/12/2014

     

    A l’occasion de la sortie d’un de ses livres (« L’erreur de calcul »), Régis Debray a été interviewé par Le Point (n° du 27/11/2014). Les interviews de Régis Debray sont plus amusantes à lire que ses livres. De celle-ci, je me suis permis de sortir quelques phrases qui m’ont paru intéressantes.

    1. « Dans le monde protestant, on gagne de l’argent pour être sûr d’aller au Ciel. Le Bien est dans les biens. »

    2. « Chacun sait que quiconque prétend faire l’Histoire ne fait jamais l’Histoire qu’il prétend. Pour être aujourd’hui déçu par des décideurs incultes et qui ne décident plus rien, il faut en attendre quelque chose. Est-ce bien raisonnable ? »

    3. « Quand le vertueux Mendès France faisait de la politique, il faisait de la morale. De Gaulle faisait de l’Histoire. Mitterrand faisait son possible. Après, les suivants ne font que de la com. »

    4. « Et on en revient à la norme zoologique de base : ôte-toi de là que je m’y mette. »

    5. « L’union technocratique, cette Europe par le haut, sans les Européens, va continuer de courir sur son erre, comme un canard décapité. Le feu sacré s’est éteint. »

    6. « …et la langue dont on est pétri, à son insu, et qui est notre vraie patrie. »

     

    Rompus du 1/12/2014

     

     

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  • Commentaires

    1
    Bea
    Lundi 1er Décembre 2014 à 20:03
    Bea

    Excellent ce Régis Debray, je ne connaissais pas.
    Bonne soirée.
    PS : j'ai tenté un changement de code CSS sur la personnalisation du design, mais je n'ai pas l'impression que mes réponses aux messages soient plus visibles; le système n'a pour l'instant pris en compte que la marge à gauche (elle était à droite).

    2
    Lundi 1er Décembre 2014 à 21:35

    J'adore Doc, et la citation N°3 est certainement la meilleure. Merci pour cet excellent moment. Bonne soirée. ZAZA

    3
    Lundi 1er Décembre 2014 à 22:39

    BEA. Régis Debray est l'auteur de nombreux ouvrages (dont "Dieu un itinéraire"), il est plutôt médiatique et il est d'ailleurs l'initiateur de la médiologie. Jadis il avait été prisonnier en Bolivie où il avait rejoint Che Guevara.

    NB Comme je vous l'ai écrit sur votre blog, vos réponses sont à présent parfaitement lisibles. 

    4
    Lundi 1er Décembre 2014 à 22:45

    ZAZA. Lui, qui avait failli laisser sa peau par idéologie est devenu plutôt amer.

    5
    Mardi 2 Décembre 2014 à 06:16

    Regis Debray me fait penser à Johnny Hallyday : un type qui s'adapte à l'air du temps en tentant de faire croire qu'il en est un acteur. Marxiste quand tout les intellectuels l'étaient, croyant quand c'est devenu à la mode et aujourd'hui anti-européen et vaguement anti-système !

    J' avoue ne pas trop aimer ce genre d'intellectuel opportuniste, même quand ils ont du talent.

    6
    Mardi 2 Décembre 2014 à 09:22

    Comme le disait Edgard Faure : "ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent"

    7
    Mardi 2 Décembre 2014 à 14:47

    On peut en penser ce qu'on veut mais ce type ne profère pas que des sottises. Il a beaucoup évolué avec le temps, c'est à peu près tout son mérite mais c'est déjà pas mal.

    Amitiés.

    8
    Mardi 2 Décembre 2014 à 15:27

    Bien sûr qu'il ne profère pas que des sottises, d'où les citations qui m'ont paru intéressantes de ce post. On reste néanmoins un peu étonné par son évolution au cours du temps. Certains diraient qu'il a trahi ses convictions, d'autres qu'il a compris ses erreurs de jeunesse. En fait ce qui me semble dominer chez lui, de son passé à aujourd'hui, est le goût du "sacré", d'une idéologie comme un indispensable ciment de la fraternité (c'est du moins ce que j'ai cru comprendre).

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