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Que la rhétorique soit avec nous !
Les juristes se prennent la tête à propos de la légalité de l'élimination par un missile, le 21 août dernier, de deux djihadistes venus de Grande-Bretagne et qui se promenaient en voiture en Syrie sans doute pour faire du tourisme parmi les ruines récentes de ce pays ou pour profiter des ruines antiques avant qu'elles ne disparaissent.
Les autorités britanniques affirment que cette élimination ciblée visait des individus qui, d'après les services de enseignements, préparaient des attentats en Grande-Bretagne lors de cérémonies où la Reine devait être présente.
L'opposition, bien sûr, et les droits-d'hommistes de tous bords se sont offusqués de cette opération préventive visant à distance des ressortissants britanniques (?), arguant notamment que l'on ne peut éliminer des terroristes que lorsque l'attentat fomenté est prouvé et imminent . Ainsi pour ces bonnes âmes, il faudrait attendre pour intervenir que le doigt du terroriste soit sur le déclencheur. Et je pense que le mieux pour être dans la parfaite légalité serait de neutraliser les terroristes qu'après l 'attentat, car l'explosion et les victimes amèneraient alors une certitude juridique incontestable de son existence.
Se prévaloir de la « guerre au terrorisme » serait une « rhétorique sans fondement juridique », estime un maître de conférence de Lyon III. Nous voilà bien, s'il s'agit de rhétorique. Les 17 morts du mois de janvier (entre autres) font donc partie que de banals faits divers. Nous voilà rassurés.
Certains pensent même que les familles de ces pauvres victimes djihadistes pourraient porter plainte s'agissant d'une « exécution extra-judiciaire sans sommation » ! Bien sûr, il eut fallu prévenir l'intéressé, ce n'est pas fair-play. A quand les indemnités ?
Autre argutie : la coalition pléthorique et impuissante contre Daech est censée bombarder l'Irak, mais pas la Syrie, base arrière respectée des coupeurs de têtes, et la Grande-Bretagne n'était pas habilitée à intervenir dans ce pays occupé pour ses deux tiers par son ennemi.
Faut-il rappeler aux pleureuses partisanes du respect unilatéral des droits de l'homme que la Grande-Bretagne (comme la France et tous les soi-disant coalisés) est en guerre, et si un pays ne peut pas attaquer ses ennemis qui, de surcroît, sont des traîtres au pays dont ils ont la nationalité, il n'y a plus qu'à déposer les armes.
Source : Le Monde.fr
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Commentaires
Alors attendons d'être occis pour riposter!!!
Bravo le prêt à penser, on aura tout vu tout lu et tout entendu!
Pour faire la guerre, il faut d'abord demander aux juristes la permission, sinon l'ennemi pourrait nous faire un procès.
Exécution extra-judiciaire sans sommation ?
Et la décapitation de Khaled El-Assad, le conservateur de 82 ans du site archéologique de Palmyre, après des semaines de tortures pour lui faire avouer où se trouvaient des antiquités à monnayer (qu’il a mises en lieu sûr en Occident) ? Qui s'en émeut parmi ces juristes ?
Qu’ils se mettent leur rhétorique au fondement.
SOURIS DONC. Dans ces circonstances, c'est une bonne place pour la rhétorique, bien au chaud.
Vous savez, Doc, je crois ces crétins font partie intégrante de nos sociétés et que nous ne saurions nous en passer.
Quand les hommes partent à la guerre, il est normal, et peut-être même agréable pour eux, d'entendre les mères de famille pleurer et se lamenter en disant "quelle horreur, la guerre ! on devrait négocier, pourquoi on ne leur donne pas ce qu'ils veulent, pour en finir avec cette violence?"
Notre monde a besoin de poète et d'âmes sensibles !
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Déposer les armes? Au train où vont les choses, cela ne saurait tarder.