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Quand le problème devient problématique
A propos de la mort d’une jeune femme par arrêt cardiaque au cours d’une césarienne à la maternité d’Orthez, on accuse, mais sans certitude pour l’instant, l’anesthésiste d’avoir commis une erreur à l’origine du drame car celle-ci aurait « un problème d’alcool ». C’est le terme utilisé par la plupart des médias.
Que veut dire « un problème d’alcool » ? Un problème, genre : si l’on connait le degré d’alcool « d » et le volume «V » de la boisson alcoolisée, quel est le volume d’alcool absorbé si l’on boit 1/3 de « V » ?
Apparemment cette anesthésiste n’avait pas un « problème d’alcool » ; elle était alcoolique. Certains médias parlent aussi « d’un problème de dépendance à l’alcool » ; elle était, d’après les dires, dépendante à l’alcool, sans problème.
Toujours cette sémantique hypocrite pour ne pas heurter la susceptibilité de l’individu. Précautions oratoires pour éviter de dire ce qui est. Le mal entendant est un sourd et le mal voyant un aveugle, être sourd ou aveugle n’a rien de dégradant, la technicienne de surface est une femme de ménage et elle est indispensable. L’alcoolisme est une maladie, le problème est dans le pourquoi.
Degas : « Buveurs d’absinthe »
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Commentaires
"Problème de ..." Expression hypocrite (américanisme) pour cacher une vérité et minorer la réalité.
Le politiquement correct tue.
Appelons un chat un chat Doc, et ne nous cachons pas derrière de fausses explications qui ménagent les lecteurs de ces médias. L’alcoolisme est effectivement une maladie, et certains supportent les 2 gr sans aucun problème comportemental, mais cela n'en demeure pas moins une maladie qui doit être soignée. Comme la dépression, la bipolarité ou autre maladie psychiatrique, l'addiction a la drogue et au tabac qui deviennent des maladies.. Hypocrisie de langage utilisée par les médias. Bon dimanche ensoleillé et doux mon ami. ZAZA
4mamyoursDimanche 5 Octobre 2014 à 13:31le milieu medicale savait semble t il ? mais personne n'a reagit !!
une maman laisse un orphelin !!!!
bon dimanche
L’aseptisation du langage où comment se prémunir l’esprit, il faut que la morale soit sauvée. Le politiquement correct a pour but d’éliminer les problèmes en les masquant : c’est mettre la poussière sous le tapis ! Et ces quarante ans de poussières sous le tapis correspondent exactement au montant de la dette actuelle.
KRISTEN CHAMAN. La distorsion du langage conduit à une distorsion de la pensée du réel. Le traitement d'une réalité distordue est évidemment inadéquat.
Les journaleux ne sont pas des as du mot juste... ils sont pour la plupart des ignorants qui se croient des importants et l'habitude est effectivement prise de ne plus appeler un chat un chat...
Reste un drame irréversible... et un bébé sans maman...
On pourrait aussi la qualifier d'ivrognesse mais alors on quitterait définitivement le domaine du politiquement correct.
Amitiés.
Elle s'est présentée aux services de police avec 2,6g dans le sang. Un scandale ! Un reportage a révélé que l'équipe médicale savait. Que ce jour-là, elle fut appelée parce qu'il n'y avait pas de remplaçant. Elle aura beau pleurer et se lamenter. Rien ne ramènera cette femme qui laisse un veuf et un orphelin.
Le fait qu'elle soit alcoolique ne semble faire aucun doute. Reste à démontrer que la mort de la jeune femme a été directement liée à une erreur dans l'anesthésie, ce qui est a priori plausible. De toute façon, vous avez raison : elle n'était pas en état d'exercer.
La tendance ne date pas d'aujourd'hui. Jean de la Fontaine, déjà, intitulait une de ses fables "Les animaux malades de la peste" au lieu de "pestiférés" !
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De nos jours on n'appelle jamais un chat, un chat! On déconstruit le langage, pour mieux asservir!
Mais qui le voit ? Pas grand monde assurément, j'ai mal quand j'entends mes petits enfants employer les mots-mode : "trop bien" "trop top" etc... çà ne veut rien dire!