• Paradoxes aux States

     

    Le premier paradoxe est bien sûr l’élection par des gens pauvres d’un milliardaire qui se vante de ne pas payer d’impôts, qui condamne « l’établissement » dont il fait partie et le « système » dont il a amplement profité. Comme l’a dit Bernie Sanders après l’élection du milliardaire : "Donald Trump a exploité la colère d'une classe moyenne en déclin qui n'en peut plus de l'establishment économique, de l'establishment politique et de l'establishment des médias". Compte tenu du parcours du nouveau président des USA, on peut tout de même douter de sa sincérité.

    Le second paradoxe nous vient de l’aile gauche du parti démocrate américain, Bernie Sanders en tête qui a déclaré : "Si DonaldTrump entend vraiment mener des politiques visant à améliorer les vies des familles de travailleurs dans ce pays, moi ainsi que d'autres progressistes sommes prêts à travailler avec lui". A condition, toutefois, que le magnat abandonne son attitude raciste, xénophobe, sexiste et anti-écologique, conditions paraissant prudemment restrictives. Même son de cloche de la part de la sénatrice démocrate Elizabeth Warren : "Le président élu Donald Trump a promis de reconstruire notre économie pour les travailleurs, et j'offre de mettre de côté nos différends et de travailler avec lui à cet objectif".

    Etonnant, n’est-il pas ? Le premier paradoxe est compatible avec les mœurs politiques françaises, par contre le second…

    Paradoxes aux States

     

    Dessin de Geluck

    « Le triomphe du politiquement très incorrectCREPUSCULE »

  • Commentaires

    1
    Sémaphore
    Jeudi 10 Novembre 2016 à 19:28
    Sémaphore

    cette attitude collaborative peut aussi être interprétée comme

    a) je mets mon pays en avant dans mes préoccupations et, en conséquence, mes électeurs devraient s' en souvenir lors des prochaines élections (je l' espère!)

     

    b) j' apprécie tellement le pouvoir que je souhaite ne pas en être éloigné(e) longtemps voire pas du tout...

      • Jeudi 10 Novembre 2016 à 19:33

        Puisqu'ils sont déjà sénateurs, je pense que l'option a) est plus vraisemblable. Mais en France ce serait vu comme une trahison de leur camp.

    2
    Jeudi 10 Novembre 2016 à 19:45

     

     

     

    J'ai lu sur le net que Hollande veut garder les « bonnes relations » avec le président des States, et que Bruxelles l'invite aussi, c'était bien la peine de faire tout ce foin !

     

    Et puisque les américains ont voté, et élu Donald, nous devons accepter ce président, même si sa tronche ne nous revient pas !

     

      • Jeudi 10 Novembre 2016 à 19:51

        Que faire d'autre ?

    3
    Jeudi 10 Novembre 2016 à 23:27

    Hillary Clinton aussi a dit qu'elle était prête à "travailler avec lui pour le pays". A mon avis, ce sont des propos de pure forme, comme le fameux "revenez quand vous voulez" des présentateurs télé à leurs invités.

    J'espère pour eux, en tout cas. 

      • Vendredi 11 Novembre 2016 à 08:24

        Comme de féliciter l'adversaire. Certes, mais nous n'avons pas ce genre de courtoisie en France.

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    4
    Souris donc
    Vendredi 11 Novembre 2016 à 10:44

    Nous ne connaissons de Donald Trump que les compilations que les journalistes nous donnent à voir. La grossièreté essentialisée en "le milliardaire" ou "le magnat de l'immobilier". Il fallait le discréditer pour mettre en valeur la championne préemptée.*

    Entre les postures de  grossièreté et de fairplay, c'est sur pièces qu'il faudra juger le nouveau Président. Pas pire que le nôtre qui s'épanche à tort et à travers.

    * et ça continue :

    Ah les "Alerte Info" de BFMTV. 83% des Français ont une mauvaise image de Donald Trump. Sondage Elabe (les plus objectifs...)

    Le débat Pujadas : André Bercoff, pas le plus recommandable, a sorti en septembre un "Donald Trump, les raisons de la colère". A chaque fois qu'il ouvrait la bouche, la mégère de service, Léa Salamé, lui coupait la parole, laissant abondamment s'exprimer Piketti et ... Ségolène Royal, l'illuminée qui n'a jamais rien à dire mais le dit longuement et sans reprendre sa respiration, un exploit physiologique.

      • Vendredi 11 Novembre 2016 à 11:08

        Vous ne pouvez pas dire que le portrait de DT fait par les journalistes est faux. Ses discours ont été suffisamment explicites, aucune manipulation de ses dires n'était nécessaire, mais sa vulgarité semble avoir plu à l'Amérique profonde (dont l'image souvent vulgaire nous est donné par le cinéma ou les séries). Par contre, ne le connaissant pas personnellement, je suis incapable de dire si le personnage se résume à son paraître. Espérons qu'il y a autre chose derrière, ce qui est possible puisqu'il a réussi à faire fructifier son héritage.

      • Souris donc
        Vendredi 11 Novembre 2016 à 20:10

        Ne pas se fier aux apparences. Je suis un petit gabarit. Au golf, mes drives sont longs et droits, mais je rate mes putts à 20 cm du trou. Mon jeu ne correspond pas à ma morphologie, contredit la mécanique des leviers. Un paradoxe.

        Trump, le voir au pied du mur. Il y en a un qui voulait réenchanter le rêve français. On a vu.

    5
    Vendredi 11 Novembre 2016 à 22:15

    Au pied du mur, certes, encore faut-il qu'il puisse le construire.

      • Samedi 12 Novembre 2016 à 00:02

        ET le faire payer par le Mexique. 

        Finalement, je suis assez impatient de voir la suite.

        On savait déjà comment les présidents du "système" ne tenaient pas leurs promesses. Je suis impatient de voir comment un candidat "anti-système" tiendra les siennes.   

      • Samedi 12 Novembre 2016 à 09:43

        En espérant qu'il ne puisse pas les tenir. Mais on ne peut pas s'empêcher de craindre qu'il les tiennent.

      • Souris donc
        Samedi 12 Novembre 2016 à 10:04

        Le mur existant déjà, construit (par qui ? Obama ?) sur 900 km, n'est pas très concluant, surtout quand c'est France Info qui vous tire des larmes. D'une certaine façon, le clandestin mexicain croit en Dieu et en l'enfer, il est moins redoutable que nos clandestins, illégaux, sans-papiers, migrants, réfugiés, qui viennent razzier, imposer la charia et le hallal jusque dans nos cantines, quand ce n'est pas fomenter. Mais Trump ne veut pas du grand remplacement, c'est ainsi.

        Le mur peut aussi être dématérialisé : des garde-frontière tous les 10 m avec ordre de tirer sur tout ce qui bouge, ça s'est déjà vu. Et, pourquoi pas, prendre exemple sur Malte qui vend 650 000 € le passeport européen. Génial, ça renfloue les caisses, c'est écolo, le tri sélectif. C'est ce que Trump entend pas "faire payer le mur par le Mexique".

      • Samedi 12 Novembre 2016 à 10:21

        Je pensais moins aux problèmes frontaliers avec le Mexique (où en effet la barrière existe déjà) qu'à l'émergence d'un racisme qui pourrait se sentir libéré. On voit déjà fleurir les croix gammées et le rejet des noirs. L'attitude hostile vis vis de la contraception et de l'avortement. Le créationnisme enseigné plus largement encore etc...

    6
    writing service
    Jeudi 17 Novembre 2016 à 11:47

     

    Life is full of paradoxes, and not only in the states. In many countries, the same thing happens.  writing service The main thing that because of this choice has not turned out a disaster.

    7
    Vendredi 30 Mars 2018 à 10:10

    Provided, however, that the tycoon renounces his racist, xenophobic, sexist and anti-environmental attitudes, conditions that appear cautiously restrictive.

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