• On se les gèle

    Où ça ? Sur le toit du monde.

    Depuis la première ascension de l’Everest en 1953, plus de 4 000 alpinistes ont gravi ce sommet, la durée de l'expédition durant deux mois en moyenne. A présent, les quatre camps qui jalonnent la montée accueillent 700 grimpeurs chaque année.

    Sur le toit du monde la vue est superbe.

    L’ennui, c’est  qu’il n’y a pas de latrines.

    L’exploit et la beauté du lieu n’excluant pas les nécessités physiologiques, les alpinistes sont amenés à creuser des trous dans la neige pour y faire leurs besoins. Des besoins « terre à terre » alors qu’ils sont si proches du ciel.

    Quand je vous disais que sur le toit du monde on se les gèle, ce n’était pas une figure de rhétorique. On sait qu’à cette altitude les grimpeurs peuvent perdre doigts et/ou orteils. Qu'en est-il des parties anatomiques exposées à l'air vivifiant de la montagne ? Car dans ces circonstances il n’est pas aisé de rester protégé par ses dessous, sauf à vouloir se soulager dedans.

    Personne ne semble s’en préoccuper.

    Par contre, l’association d’alpinisme du Népal est inquiète de la pollution provoquée par les tonnes de matières fécales et des torrents d’urines que les visiteurs laissent derrière eux. Ils peuvent, en effet, difficilement redescendre leurs excréments dans la vallée comme ils sont maintenant obligés par le gouvernement népalais de le faire pour leurs propres déchets solides en y ajoutant 8 kg supplémentaires de détritus divers laissés par leurs prédécesseurs car, sans cela, il est craindre que le toit du monde finisse par ressembler à une déchetterie.

    On se les gèle

     Quelle est sa technique ?

     

    « IslamotransparenceContrition et commisération. »

  • Commentaires

    1
    Mardi 10 Mars 2015 à 00:17

    Mais... l'urine et les selles ne sont-elles pas des produits naturels et biodégradables et même fertilisants ? Tous les tenants du "c'était mieux avant" vous le diront : avant, il n'y avait pas de latrines et la nature se chargeait du recyclage.

    Par contre, je trouve que c'est une excellente idée que d'obliger nos aventuriers modernes assistés par hélicoptère  à redescendre les pots de yaourts et les emballages plastique des repas survitaminés qu'ils emmènent là-haut !

    2
    Mardi 10 Mars 2015 à 08:33

    Coucou Doc, Au moment du p'tit dej, un peu scatologique votre billet happy

    D'accord avec Carlus, les excréments humains sont biodégradables, ce qui n'est pas le cas des plastiques et autres cochonneries. La décision népalaise d'obliger les touristes de faire un peu de ménage sur le toit du monde est une excellente initiative.

    Bonne journée. ZAZA

    3
    Mardi 10 Mars 2015 à 08:45

    CARLUS et ZAZA. Les Népalais craignent une modification de l'écosystème et la diffusion de maladies. Je vois que vous ne vous êtes pas penchés sur le fondement de ce billet. wink2

    4
    Mardi 10 Mars 2015 à 14:34
    Béa

    Il y aura bien un inventeur zélé pour concocter un système de délestage qui permette aux touristes de l'Hymalaya de réduire à néant ce que leur corps rejette et ce de façon à ne pas léser leur petites fesses douillettes, sans défausser la pureté du paysage. Au XXIe siècle, tout de même...

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    5
    Mardi 10 Mars 2015 à 16:09

    En s'inspirant de l'équipement des cosmonautes qui bénéficient tout de même de l'apesanteur.

    6
    Mercredi 11 Mars 2015 à 10:26

    Sept cents grimpeurs par an, ça ne fait pas beaucoup. En revanche, je partage votre inquiétude: poser culotte sur le toit du monde expose à des engelures très mal placées.

    7
    Mercredi 11 Mars 2015 à 18:59

    Et tout ça sans compter les malheureux qui meurent sur le parcours et que personne ne redescend vu les dangers insensés d'une telle opération. Certains passages particulièrement risqués sont ainsi jalonnés de cadavres qui gardent toutefois, en raison de la température, une jeunesse éternelle. Le mieux serait d'interdire complètement l'accès à cette fabuleuse montagne mais le Népal n'y tient pas vu les subsides qu'il en retire. Alors, bon, les excréments continueront à s'accumuler...d'autant que pour ces derniers aussi se manifestent les phénomènes liées au froid extrême qui y règne...Remarquez les grimpeurs pourront toujours marcher dessus, après tout ça porte bonheur, même glacé.

    Amitiés.

    8
    Mercredi 11 Mars 2015 à 20:44

    PANGLOSS. Si je me souviens bien, Herzog avait perdu quelques doigts. Aucune perte de membre n'a été signalée.

    9
    Mercredi 11 Mars 2015 à 20:47

    NOURATIN. Marcher sur un étron gelé risque de porter malchance si l'on se tord la cheville dessus.

    10
    mamyours
    Lundi 23 Mars 2015 à 22:32

    j'ai vu un reportage sur le mont blanc !!!!

    c'est une catastrophe !!!!! notre dame nature est mise a dure epreuve !!bonne soiree

    11
    Lundi 23 Mars 2015 à 23:00

    Les neiges ne sont plus si immaculées.

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