• MEUTES XVIII


    SUR UNE MUSIQUE DE DESNOS

     

    Hommes, femmes, enfants entassés dans les trains,

      

    Des wagons à bestiaux pour des êtres humains,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    Tout un peuple incrédule mené à l’abattoir,

      

    Des couples comme animaux de laboratoire,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    Des villageois creusant leur fosse commune,

      

    Ensevelis encore vivants, gémissant à la lune,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    Des humains déjà morts avant de mourir,

      

    Des murailles de cadavres prêts à pourrir,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    L’Europe constellée d’immondes mouroirs,

      

    Des enfants écrasés comme des cafards,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    Eh ! Pourquoi pas ?

     

    Paul Obraska


    Desnos 


    Robert Desnos avait écrit un poème gai : LA FOURMI, avant d’être arrêté et

      

    déporté au camp de Térézin et d’y mourir du typhus en 1945, peu de temps

      

    après la libération du camp.

     

    Une fourmi de dix-huit mètres

      

    Avec un chapeau sur la tête,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    Une fourmi traînant un char

      

    Plein de pingouins et de canards,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    Une fourmi parlant français,

      

    Parlant latin et javanais,

      

    Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

      

    Eh ! Pourquoi pas ?

     

      

    Le lendemain de la mort de Desnos on trouva sur lui des papiers d’après

      

    lesquels  le poète tchécoslovaque A. Kroupa, qui avait reconnu Desnos dont

      

    il avait été l’ami, adapta LE DERNIER POEME écrit dans l’enfer

     

      

    J’ai rêvé tellement fort de toi,

      

    J’ai tellement marché, tellement parlé,

      

    Tellement aimé ton ombre,

      

    Qu’il ne me reste plus rien de toi.

      

    Il me reste d’être l’ombre parmi les ombres

      

    D’être cent fois plus ombre que l’ombre

      

    D’être l’ombre qui viendra et reviendra

      

    dans ta vie ensoleillée.

     

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 11:53
    N'oublier jamais jusqu'où peut aller la folie des hommes.
    2
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 11:53
    Merci pour ces quelques rimes, Doc.
    Surtout en se référant à Robert Desnos, immense poète qui s’en engagé en 1942 dans le réseau AGIR.
    Il a tellement fait pour fournir des faux papiers aux juifs ou résistants en difficulté. J’ai toujours dans la tête l’éloge de son ami Jacques Prévert :
    « Figure de proue du surréalisme, rêveur prophétique, faiseur d’épopée, poète populaire, porte-parole des amoureux transis, inventeur de merveilleuses chansons pour enfants, héros de la résistance, il fut tout cela avant de mourir non pas à la guerre, mais contre la guerre. »
    Bonne journée
    Bizzzzzzzzzzzzz
    ZAZA
    3
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 15:50
    L'horreur absolue...merci de nous rappeler qu'il ne faut jamais oublier.
    4
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 16:30
    Le silence. C'est tout.
    5
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 18:18
    Je ne risque pas d'oublier.
    Dr WO
    6
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 18:29
    Merci pour ce complément d'information sur Desnos.
    Dr WO
     
    7
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 18:37

    C'est d'autant plus horrible que cette catastrophe a eu lieu dans un des pays les plus civilisés du monde. La culture ne protège pas de l'horreur et c'est désespérant.
    Dr WO

    8
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 18:39
    Mais la parole reste nécessaire.
    Dr WO
    9
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 22:11

    Les massacres sont du passé et de l'avenir. Celui-ci est néanmoins particulier parce qu'il a été fomenté par un peuple de grande culture, par son ampleur montrueuse, par son industrialisation, et par sa complète inutilité pour les massacreurs.
    Dr WO

    10
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 22:26
    L'inhumanité est toujours à la portée de l'homme : "la banalité du mal".
    Dr WO
    11
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 22:34

    Je ne crois pas que l'éducation individuelle ait une importance primordiale. Beaucoup de nazis avaient eu une excellent éducation et pas de facteurs sociaux particuliers. Si on parle du  rôle de l'éducation, ce serait plutôt l'éducation collective et la propagande.
    Dr WO

    12
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 22:44
    Cette manière de voir les choses conduit à une déresponsabilisation. ça ne m'étonne pas que l'auteur de ce film soit un autrichien.
    Dr WO
    13
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 22:46
    Vous me l'avez déjà proposé et je ne l'ai pas encore fait.
    Dr WO
    14
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 22:56

    La violence est dans beaucoup d'hommes, sans cause particulière et elle ne cherche que l'occasion et les conditions historiques pour s'exprimer.
    Dr WO

    15
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 23:03

    Vous pensez que les enfants, très tôt et quelle que soit l'éducation, ne sont pas violents et ne sont pas souvent cruels ? L'éducation cherche le plus souvent à canaliser et à amoindrir cette violence.
    Dr WO
     

    16
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 23:13

    L'éducation est un vaste problème. Elle cherche, dans le meilleur des cas, à canaliser l'enfant dont la violence est souvent innée et à le rendre "socialement compatible".
    Dr WO

    17
    Vendredi 29 Janvier 2010 à 23:21

    Il suffit d'observer les petits enfants. Seule la peur de l'autre enfant ou de la réprimande les retient le plus souvent (car il ne faut pas faire de généralités).
    Dr WO

    18
    Samedi 30 Janvier 2010 à 00:33
    J'ai lu votre très beau texte, et aussi la discussion qui s'en est suivi... je crois que cette tragédie est pour une grande part le résultat d'une immense lâcheté.
    Beaucoup de convoyeurs par exemple savaient ce qu'ils faisaient et se cachaient derrière les ordres à exécuter pour les uns afin d'assouvir leur racisme, pour les autres, par peur de représailles, pour faire comme tout le monde..

    Il est facile de conduire un peuple entier dans ce genre de dérives, en profitant de ses malheurs pour désigner un coupable puis en incitant à la vengeance...
    Peu réfléchissent vraiment, il leur suffit d'un leader et c'est parti...

    Regardez ce qui est sorti du débat sur l'identité nationale...
    19
    Samedi 30 Janvier 2010 à 11:12

    En cette matière, il n'y a aucune règle. Une enfance sans problème peut aussi faire des criminels, une enfance malheureuse et humiliée peut aussi faire des gens remarquables. L'esprit humain recherche toujours une causalité, une explication et il la trouve, même lorsqu'il n'y a aucune relation de cause à effet.
    Dr WO

    20
    Samedi 30 Janvier 2010 à 11:19

    Vous avez raison. C'est ce que j'entendais par "la banalité du mal" et la pression de la collectivité. Il faut beaucoup de courage pour se rebeller contre. Et nombre d'individus n'attendent que de telles occasions pour exprimer leur violence, leur haine ou leur jalousie.
    Dr WO

    21
    Samedi 30 Janvier 2010 à 15:12
    Très beau poème, Doc.
    J'ai revu Shoah à la télé. C'est vrai que l'horreur n'a pas de limite. On peut imaginer le pire du pire, il y a aura toujours des hommes pour dire "Eh, pourquoi pas faire encore pire ?"
    22
    Samedi 30 Janvier 2010 à 15:39

    Dans l'horreur on peut toujours faire pire. La seule limite est la mort de l'autre. Les Allemands (les nazis ne font pas partie d'une ethnie à part) ont tout de même atteint un haut degré dans la déshumanisation de leurs semblables.
    Dr WO

    23
    Samedi 30 Janvier 2010 à 15:50

    Bien sûr, les génocides ne manquent pas. Les Kmers rouges à l'égard de leur propre peuple et les hutus à l'égard de leurs propres voisins en sont des exemples. La shoah a eu cependant des caractères particuliers que j'ai mentionnés dans mes commentaires précédents.

    24
    Samedi 30 Janvier 2010 à 17:15

    Je connais cette mise en scène dont l'ironique "le travail rend libre". Tout a été dit et tout peut recommencer, puisque certains considèrent que les évidences, les faits et les témoignages sont des mensonges et que pour d'autres il s'agit d'un détail.
    Dr WO

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      Commentaire :


    25
    Samedi 30 Janvier 2010 à 20:38

    Oui, c'est comme ça que ça commence, progressivement, par petites touches et les Juifs en Allemagne, au  début, ne pensaient pas être vraiment menacés dans leur chair, ils ne pouvaient y croire, ils étaient là depuis des siècles...
    Dr WO

    26
    Samedi 30 Janvier 2010 à 23:41
    ...Tu portais dans ta voix comme un chant de Nerval ...
    ...Quand sur le Panthéon comme un équarissage le crépuscule met ses lambeaux écorchés ...

    ..Je pense à toi Desnos ...
    Phrases d'un poéme que je relis réguliérement depuis mon adolescence ..
    27
    Dimanche 31 Janvier 2010 à 10:44
    La concurrence est trop forte.
    Dr WO
    28
    Dimanche 31 Janvier 2010 à 13:16
    Serait ce une humble façon de de chercher un compliment ? rires ...
    J'ai parcouru les premiers poémes que vous avez posté et je suis tombée en amour ( comme disent les canadiens ! ) avec celui dédié à chopin !!
    Il m'en reste encore plein à lire ..
    Quelle chance de pouvoir exprimer le ressenti ainsi ..moi je n'y arrive pas et c'est frustrant !
    29
    Dimanche 31 Janvier 2010 à 16:13
    Aïe ! Je suis percé à jour.
    Dr WO
    30
    Dimanche 31 Janvier 2010 à 16:20

    Pour continuer à vivre, il faut mettre de côté, mais ne jamais oublier, comme on met de côté la mort qui se rappelle toujours à vous.
    Dr WO

    31
    Dimanche 31 Janvier 2010 à 20:40
    Bonsoir Paul...Je me souviens la première fois que j'ai entendu parler de la Shoah, ce fut à mon cours d'histoire, ce fut un choc! J'ai été envahie d'une grande tristesse, ça ne m'a jamais quitté depuis...Toute cette cruauté dans sa machination, dans sa planification mortifère...Tous ces intellectuels au service de la mort, et toutes ces expériences cruelles sur des hommes et des femmes devenus des vulgaires animaux...Je comprends pourquoi certains juifs se sont reconvertis convaincus que leur Dieu les avait quittés...Il y a toujours la guerre ici et là, mais le pire a existé, et ce fut là. Il y a beaucoup à apprendre de la SHOAH, tous les mécanismes de la peur et du fanatisme...Je ne suis pas juive, mais s'il fallait porter une étoile jaune sur mon vêtement pour contribuer à ne pas banaliser la violence, je le ferai...Car, nous traversons une crise inquiétante, où une violence encore à l'état d'écho qui nous paraît encore lointain, mais il se rapproche de plus en plus...@ bientôt Paul. Tibicine
    32
    Dimanche 31 Janvier 2010 à 23:15
    Que répondre à ce commentaire, puisqu'il a tout dit.
    Dr WO
    33
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    On ne doit jamais oublier, mais je reste sceptique car l'humanité a vu beaucoup d'horreur et de massacres dont certains sont peu cités parce qu'ils n'ont pas été aussi machiavéliques, mais ils restent quand même des massacres et on s'aperçoit qu'il y a toujours un recommencement, seul le lieu change. J'ai pas confiance en l'homme.
    34
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    Je reviens sur ce post qui appelle au non oubli.
    Quand je pense qu'on a pu humilier, torturer et massacrer sans que beaucoup ne sachent, que certains fassent semblant de ne pas savoir et d'autres participent (la France à participé),j'ai toujours un malaise.l'humanité avait disparu pendant un temps avec abolition presque totale des sentiments humains des deux côtés (les tortionnaires et les opprimés). Il a bien fallu qu'il en reste un tout petit peu pour arrêter ce tourbillon démentiel. J'ai beaucoup lu la dessus et très tôt d'ailleurs (à 17 ans surtout), et j'ai toujours ce sentiment que tout peut recommencer par le comportement de gens que je côtoie ou je vois autour de moi et je me dit qu'il suffit d'une étincelle. Excusez doc, mais rien que d'y penser ça me prend aux tripes.
    35
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    Doc, je ne sais pas si vous connaissez les écrits d'Alice Miller, mais je vien de finir un bouquin "c'est pour ton bien" ou les racines du mal et de la violence et je suis allée voir un fim d'Haneke "le ruban blanc" qui rejoint ce livre. Dans ce livre il est beaucoup question de l'éducation et notemment celle d'Hitler est citée. J'ai trouvé le point de vue plus qu'intéressant, en ce qui concerne la raison de toutes ces horreurs.
    36
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    Dans le film d'Haneke on voit justement que cette éducation était faite d'humiliation et de brutalité sans que cela n'y paraisse parce pour beaucoup d'entre nous cela commence comme ça. Cela peut paraître insignifiant mais combien d'enfants prennent des paires de claques et de punition pour obéir? Les générations précédentes ont vécu cela et elles en parlent souvent quand elles racontent leur enfance.
    37
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    Si vous en avez l'occasion, lisez le bouquin d'Alice Miller et vous m'en reparlerez.
    38
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    Je ne pense pas qu'on déresponsabilise les gens, je crois qu'on cherche le pourquoi de la violence et je ça me parle un max.
    39
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    Sans doute, mais un enfant quand il naît n'est pas un être violent, il le devient et pourquoi?
    40
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    Tout dépend de l'éducation et c'est souvent là que le bas blesse. Aucune c'est mauvais et trop c'est aussi mauvais, il y a un juste milieu qu'il faudrait trouver. Il y a bien souvent des contradiction dans l'éducation qu'on donne aux enfants qui sont là pour apprendre et non essayer de comprendre les non sens et quand en plus il y a de la violence ou le contraire (trop couvé) l'enfant ne comprend pas.
    41
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    Là Doc, on n'a pas la preuve que la violence est innée chez l'enfant, je dirais même que c'est l'adulte qui apprend la violence à l'enfant et cela très tôt et sans s'en rendre compte
    42
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    OK, il faut réprimander les enfants, c'est normal, mais quand on fait état de l'enfance de beaucoup de criminels on s'aperçoit qu'ils ont subi des humiliations et desviolences inimaginables durant leur enfance, on les a tué psychologiquement pour la vie et on s'étonne de leur comportement à l'âge adulte. Evidemment ils sont à ce stade répréhensibles mais leur a t-on donné une chance d'être normaux? Je crois que non.
    43
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    J'ai revu aussi la shoah comme beaucoup d'autres documentaires dont on parle moins mais tout aussi atroces. Il y a aussi d'autres massacres dans d'autres pays dont on parle peu et qui pourtant ont existés et pas si longtemps que ça. Je pense qu'on devrait les mettre tous sur le tapis pour faire comprendre à tous les hommes que ça existé, que ça exite encore et que ca existera aussi longtemps qu'on n'y pendra pas garde ou qu'on essaiera d'oublier
    44
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    Ce qu'il y a de particulier dans la shoah, c'est la plannification méticuleuse pour aboutir à l'horreur. Saviez vous que des musiciens étaient recrutés d'office pour jouer de la musique à l'arrivée des trains dans certains camps, pour faire croire à un accueil chaleureux? (dans la shoah on n'en parle pas). Toutes les mises en scènes incroyables dont les plus petits étails avaient leur importances ont permis un travail d'extermination aisé et bien caché. Dans tout ça que ferions nous si demain ça recommencais, comment agirions nous? Personne ne le sait, pas même nous parce qu'à froid on peut donner sa position mais à chaud?
    45
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    "Arbeit macht frei" (j'ai fait allemend 2e langue).
    Un truc qui me dérange, c'est qu'au boulot on nous oblige a demander aux gens de justifier de leur identité, et j'ai eu l'occasion de discuter avec un couple de personnes âgées qui ont vécu cette guerre, qui ont été scandalisés, ça leur rappelait des souvenirs, parce que c'est comme ça que ça a commencé m'ont-ils dit.
    46
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    Pour en revenir au non oubli, j'ai travaillé à mes débuts avec une femme médecin, notre chef à l'époque, (elle n'est plus de ce monde aujourd'ui )arrêtée par la gestapo pour avoir soigné des résistants et envoyée dans un camps de concentration d'où elle s'est échappée lors d'une mission de travail à l'extérieur. Eh bien elle nous rappelait à l'ordre sans cesse en réunion de service quand à tout intélorance ou dénonciation. Aujourd'hui tout ce qu'elle ne supportait à cours à nouveau. Peut on penser qu'avec la disparition des derniers témoins de cette histoire horrible, l'oubli puisse prendre le dessus sur le non oubli? parce que l'oubli permet de refermer les blessures pour continuer à vivre individuellement ou collectivement, mais pour tout ce qui touche à l'horreur et la déshumanisation, il faut perpétrer le souvenir et là ça devient difficile.
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