• Mais qu'allait-il faire dans cette galère ?

    Ils partent traverser les mers pour leur plaisir et par orgueil sur leurs beaux jouets hors de prix et à chaque fois la mer, qui ne joue pas, en casse un ou deux. Alors les avions décollent et les navires, qui ne jouent pas non plus, se déroutent pour tenter de sauver le naufragé devenu un héros hors de prix et ceux qui gagnent péniblement leur croûte en traversant les mers se demandent, pas contents d’accroître ainsi leur labeur : « Mais qu’allait-il faire dans cette galère ? »

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  • Commentaires

    1
    Mardi 6 Janvier 2009 à 18:21
    Un sport qui me scandalise (comme d'autres,d'ailleurs...) Combien nous coûte leur adrénaline ? Quelle gabegie tant d'argent que d'énergie !
    2
    Mardi 6 Janvier 2009 à 18:32
    Nous somme bien d'accord !
    Dr WO
    3
    Mardi 6 Janvier 2009 à 18:59
    tout a fait d'accord avec votre point de vue. Nous ne sommes pas à une aberration prêt.... prenons les footbaleurs et leurs salaires totalement démesurés, on frise l'irréel,et pourtant.tout fiche le camp alors si individuellement on a des valeurs protégeons les comme un trésor sacré.
    4
    Mardi 6 Janvier 2009 à 19:16

    Et les médias passent beaucoup de temps à montrer ces courses qu'on ne voit pas ou à transmettre des voix désincarnées et donc sans intérêt même en tant que spectacle. Mais je vais sûrement heurter quelques chauds partisans des voileux. 
    Dr WO

    5
    Mardi 6 Janvier 2009 à 19:23
    Ils sont financés par la pub. L'annonceur paye le bateau et quelquefois en profite. l'un d'eux, il y a longtemps, m'a fait fait un tour sur son bateau sponsorisé. Mais avez-vous remarqué que quand le bateau flotte on lui donne le nom de la marque qui a inscrit son nom sur la coque et les voiles. Quand il fait naufrage, c'est le "skipper" qui est nommé. Un naufrage, ça la fout mal! Vous imaginez? "La banque Populaire a coulé".
    6
    Mardi 6 Janvier 2009 à 19:36

    Bien sûr encore la pub. Mais même si le bateau ne coule pas, est-ce que l'investisseur en tire réellement un bénéfice ? Va-t-on à la Banque Populaire parce que son bateau a gagné une course ? Mais il est possible que la fiscalité se niche quelque part.
    Dr WO

    7
    Mardi 6 Janvier 2009 à 20:58
    Un peu de fiscalité mais aussi de la pub: les journalistes se font un plaisir de répéter le nom du sponsor inscrit sur la coque (ce qui ne se passe pas avec les voitures de formule 1 ou de rallye, pourtant couvertes d'inscriptions). Il faut dire que les avantages annexes sont plus importants que dans la rubrique "chiens écrasés).
    8
    Mardi 6 Janvier 2009 à 21:53
    Tout ça pour répéter un nom...
    Dr WO
    9
    Mercredi 7 Janvier 2009 à 11:45
    En ce qui concerne les sponsors, faisons leur confiance, ils savent où ils mettent leurs billes et si elles sont rentabilisées. Car, en fait, la voile est entrée dans le giron du sport spectacle soumis aux lois de l'économie de marché. Confession: depuis l'âge de 15-16 ans (donc ça fait un bail, hélas...), j'adore le foot. Je suis évidemment d'accord avec la remarque sur les salaires des joueurs. En même temps, au-delà de l'indignation, deux remarques: - Il n'existe (faut-il le regretter, je ne sais pas) aucun mécanisme centralisé déterminant la "juste rémunération" pour tel ou tel métier. Sinon, ce seraient les infirmières (au hasard) qui gagneraient 500 000 euros par mois. - Et pour le foot, obtenir une déflation découlerait de la conjonction de plusieurs phénomènes: que des types comme moi renoncent à ce qui reste un plaisir en regardant la télé (audience = droits de retransmission élevés) ou en allant de temps à autre au stade; que d'autres cessent d'acheter des maillots ou des survêtements aux couleurs de leur club favori (produits dérivés = rentrées financières); que les annonceurs ne paient plus pour des panneaux dans les stades; subsidiairement, que l'union européenne s'inspire de la France en introduisant un contrôle de gestion sur les clubs surendettés d'Italie ou d'Espagne. Vaste programme. Pour finir sur la voile, il y a quand même un truc qui reste sympa: les concurrents qui se déroutent pour aider les copains/ Bien sûr, du coup,la compétition ne veut plus rien dire, mais c'est réconfortant. Désolé, j'ai été long.
    10
    Mercredi 7 Janvier 2009 à 11:54
    C'est la loi de la mer. par principe, le sport est le seul spectacle dont on ne connaît pas la fin. Mais ce n'est quun spectacle. Notre société a besoin de ce genre de spectacle: la compétition pénible à laquelle le petit peuple est contraint dans sa vie quotidienne est ainsi ritualisée et magnifiée. Catharsis nécessaire?
    11
    Mercredi 7 Janvier 2009 à 12:00

    Ne soyez pas désolé. J'ai la chance d'avoir des commentaires - comme celui-ci - d'un haut niveau et je m'en réjouis car ils sont pour moi très enrichissants. Je vous en remercie.
    Dr WO

    12
    Mercredi 7 Janvier 2009 à 14:36
    Les choses ont-elles tellement changé ? Autrefois c'était les rois et les princes qui armaient des navires et envoyaient leurs émissaires gagner des terres ou des trésors afin de conforter leur gloire et leur prestige Ils couvraient d'honneurs et de biens leurs champions, leurs "découvreurs", etc.... Autre temps, autres moeurs, aujourd'hui c'est "Fleury-Michon" pour vendre son jambon ! Je me demande s'il n'y a pas de la part du "peuple" une forme de voyeurisme et une frontière ambigüe entre l'admiration et l'attente de l'incident, du naufrage qu'il vit sans risques dans son fauteuil mais auquel il s'identifie...
    13
    Mercredi 7 Janvier 2009 à 15:11

    Comme l'exprime bien le mot "distraction", le spectacle n'est pas là pour magnifier le qutidien mais pour s'en echapper.
    Dr WO

    14
    Mercredi 7 Janvier 2009 à 15:16

    Les courses en mer sont en effet des "aventures artificielles" programmées, mais il n'y a plus grand chose à découvrir. On a les aventures qu'on peut, ce qui explique le succès des jeux vidéo.
    Dr WO

    15
    Mercredi 7 Janvier 2009 à 15:37
    On attend que le trapéziste tombe, que le dompteur se fasse bouffer, que le matador prenne un coup de corne (bien fait!) que le navigateur coule et que le concurrent du dakar se plante. Et on est bien content de ne pas être à leur place. On se dit "Ils l'ont bien cherché". Mais on les plaint. Pendant ce temps, Monsieur Fleury-Michon compte ses sous. Et Gérard Holz joue les baroudeurs.
    16
    Mercredi 7 Janvier 2009 à 15:59

    Bergson a écrit que si l'on riait quand on voyait une personne tomber, c'est parce qu'elle ne s'était pas fait mal en tombant. Pour ce qui me concerne je n'aime pas le cirque parce que j'ai peur que le trapéziste tombe et que le dompteur se fasse bouffer. Je ne me réjouis pas lorsqu'un navigateur par jeu coule car il emmerde tout le monde, sauf les médias.
    Dr WO

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