• Les handicapés ne sont pas ceux que l’on pense

    J’ai récemment entendu sur les ondes un journaliste parler d’une personne « en situation d’handicap », contournement sémantique pour ne pas dire tout simplement : « handicapé ». L’expression choisie montre à quel point le politiquement correct est idiot, car pour ne pas nommer ce qui est, il finit par accentuer une discrimination en voulant l’éviter. Ne pas vouloir dire « handicapé », c’est insinuer qu’il est honteux de l’être, et qu’il est préférable de ne pas prononcer le terme que le journaliste semblait considérer comme blessant.

    En outre, affirmer que l’handicapé est dans une « situation », suggère que celle-ci pourrait être provisoire, et que la personne ainsi située ne serait donc pas définitivement handicapée (ce qui est parfois le cas, mais malheureusement rarement).

    Au même moment je lisais un article sur un médecin en « situation absurde ». Il avait fait faire d’importants travaux pour rendre son cabinet accessible aux personnes en « situation d’handicap », ce qui, à l’usage, avaient permis effectivement aux handicapés en fauteuil roulant d’y accéder facilement. Mais les normes imposées n’étaient pas parfaitement respectées, et pour les respecter d’autres travaux trop onéreux auraient été nécessaires. Les démarches auprès de la mairie du lieu pour obtenir une dérogation et les arguties administratives furent telles que le médecin, menacé des pires sanctions, a préféré fermer son cabinet.  

    Les handicapés ne sont pas ceux que l’on pense

     Sans aucun rapport avec le handicap

    Le Lab d'Europe 1 a proposé à ses lecteurs de voter pour élire, jusqu’au 30 décembre, la phrase politique qui remportera « la Palme du grand n'importe quoi » pour l'année 2016. Pour l'instant, c’est Marisol Touraine qui est en tête avec 27% de près de 2 500 votants. La ministre de la Santé ayant déclaré au sujet du virus Zika :

    "Quand on a projet de grossesse, il faut avoir des relations sexuelles protégées parce que le virus peut se transmettre par la voie sexuelle".

    « Semaine molle (bis)FIN D'ANNEE A PARIS »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 29 Décembre 2016 à 16:48

    Il n'y a pas de situation d'handicap ! Tout simplement le fait d'être handicapé, reconnu par la MDPH et la CRAM avec des séquelles qui s'agravent au fil du temps. Je suis là pour en témoigner ! Je me bagarre actuellement avec ma caisse de retraite pour obtenir une revalorisation de tierce personne, et je vous assure que c'est le parcours du combatant ! Comme quoi tout est bon pour empêcher de les handicapés de vieillir correctement à domicile !

    Bonne soirée Doc.

      • Jeudi 29 Décembre 2016 à 16:54

        En effet ce n'est pas la situation qui est handicapée, c'est une personne.

    2
    Jeudi 29 Décembre 2016 à 19:21

    Marisol est handicapée de la comprenette.

    A part ça, on dit le handicap.

      • Jeudi 29 Décembre 2016 à 19:27

        Le handicap n'est pas toujours là où on le pense.

    3
    Sémaphore
    Vendredi 30 Décembre 2016 à 08:53
    Sémaphore
    Compter sur MST pour sortir quelque chose d' intelligent raisonnablement est aussi assuré que de voir du beurre en broche...
      • Vendredi 30 Décembre 2016 à 10:54

        Elle ne sait peut-être pas comment se font les enfants.

      • Sémaphore
        Vendredi 30 Décembre 2016 à 15:38
        Sémaphore
        Le spécimen qu' elle a réussi à fabriquer (notons qu' une grossesse se développe en mode autonome sans intervention consciente de la mère, ce qui est probablement préférable pour l' obtention d' un rejeton) n' est pas une grande réussite puisqu'il est logé à nos frais (comme d'hab dans cette famille) non pas dans un palais de la république pour cette fois mais dans une geôle obscure... Et pas pour un glorieux motif, type excès de manif pour tous...
      • Vendredi 30 Décembre 2016 à 16:26

        Est-il toujours incarcéré ?

      • Semaphore
        Vendredi 30 Décembre 2016 à 19:47
        Semaphore

        Il a dû achever sa peine de trois ans ferme durant l'été parce qu'il avait pris trois ans ferme pour extorsion de fonds sous la menace d'une arme (fausse en l'occurrence) en 2011.

        Peine débutée en septembre 2013.

        Avec demande de votre clémence car je pensais que cela avait débuté en 2014.

        Je rectifie donc :  (...) a été logé (...)

      • Vendredi 30 Décembre 2016 à 20:34

        Les rejetons de "l'élite" se croient souvent tout permis.

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    4
    Carlus
    Vendredi 30 Décembre 2016 à 17:54

    Pour avoir côtoyé pendant des années des jeunes en situation de handicap dans un Centre d'Aide par le Travail où travaillait mon ex-femme, j'ai une perception un peu différente de la formule "personne en situation de handicap".  Je voudrais juste dire que les intéressés apprécient en général la petite nuance de respect et d'empathie qu'il y a rappeler qu'ils sont d'abord des personnes avant de faire mention de leur handicap.

    Certes, la formule "personne en situation de handicap" est lourde, mais comme ils savent que, dans la société autour d'eux,  le mot "handicapé" utilisé seul est une généralement une insulte ou une moquerie, comme ils entendent les animateurs débiles (Hanouna, Guillon...) se moquer d'eux avec une grande vulgarité, ils apprécient que l'on fasse l'effort de se démarquer des ces gens-là. 

    Carlus ( toujours politiquement correct en fin d'année)

      • Vendredi 30 Décembre 2016 à 18:45

        Je comprends très bien ce qui a conduit à cette formulation alambiquée. Mais celle-ci ne masque aucunement la réalité et les imbéciles ne deviendront pas pour autant intelligents. L'évitement par des mots n'est pas une solution. Il n'y a aucune honte à être handicapé et tout le monde peut le devenir du jour au lendemain. Ce ne sont pas les mots qu'il faut changer mais l'esprit des gens. Ce qui est effectivement bien plus difficile.

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