• LES FORMES DE L'EAU VI

     

     

    LES FORMES DE L'EAU VI



    TORRENT

     

    Torrent tu sautes de pierres en pierres

    Impatient comme tout jouvenceau

    Ne te presse pas trop de rejoindre la rivière

    Tes eaux ont la couleur de lait du berceau

     

    Celui des neiges vierges des hauteurs

    Celui où l'air bleu a encore sa pureté

    Où les monts ont gardé leur fraîcheur

    Que l'homme n'a pas encore souillée

     

    Rivière ne te presse pas trop vers le fleuve

    Tu serpentes dans les bois et les prés

    Tes eaux claires sont déjà à l'épreuve

    Avec les ventres blancs des poissons crevés

     

    Fleuve ne te presse pas trop d'aller à la mer

    Tes eaux brunes ont déjà triste allure

    Là-bas t'attendent soutes et containers

    Qui verseront les noirs hydrocarbures

     

    Eau du torrent tu ne peux pas remonter le courant

    Tu ne peux pas remonter de la mer à l'embouchure,

    Du fleuve à la rivière et de la rivière au torrent

    Chacun coule dans un sens avec ses souillures


    Paul Obraska

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  • Commentaires

    1
    Samedi 12 Avril 2008 à 04:38
    C'est vraiment très beau . Vous avez une plume magnifique . Je le pense profondément, sincèrement . Je vous remercie beaucoup, beaucoup, pour votre commentaire sur la présentation de mes livres . A vrai dire je ne m'attendais pas du tout à ce qu'elle produise cet effet . J'ai été très touchée par le fait que vous ayez été touché . Et puis vous avez réussi à me faire sourire concernant la disparition des électrons de votre réponse ! Le vide atomique, ça ne s'invente pas ... J'avais déjà mis le lien vers votre blog entre-temps mais votre réponse me rassure . Merci encore . Amitiés . Liza
    2
    Lundi 19 Mai 2008 à 18:50
    Je vous remercie de tout coeur pour votre commentaire, je suis d'autant plus touchée qu'infiniment peu d'hommes ont le courage d'"affronter" ce sujet . Ce qui en dit long sur leur courage, voire pire . Je me souviens très bien de votre texte "Aux femmes", il m'a beaucoup touchée, en effet, on y sent si fort cette révolte . Merci, au nom de toutes ces femmes . J'aime l'eau, et la musique de vos mots, aussi c'est ici que j'ai préféré vous répondre . Il m'a fallu beaucoup de temps pour mettre en mots les horreurs qui ont détruit ma vie . Rien, jamais, ne s'efface, il faut lutter sans relâche, et vivre avec . J'espère profondément vous retrouver dans cet espace . Amitiés . Oksana
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