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La voix de son maître
Avez-vous remarqué que nombre de ministres du gouvernement, surtout parmi les plus jeunes, imitent les intonations et la façon de parler de leur maître ? Mais sans les mouvements scapulaires qui nécessitent un bon entraînement et une bonne forme physique. C’est particulièrement vrai pour Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, que j’ai entendu ce matin sur les ondes (si bien que je n’ai pas pu juger pour les épaules).
Une des articulations rhétoriques les plus utilisées est : « la question, c’est quoi ? » interrogation suivie d’un silence angoissant rompu par la formulation de la question une fois que l’intéressé a pris le temps de la trouver. Puis vient enfin le deuxième membre de l’articulation : « la réponse, c’est quoi ? », petit silence, le temps de suspendre l’auditoire à ses lèvres d’où va sortir la solution qui se veut pédagogique et définitive.
Bien sûr, ce n’est pas d’une grande élégance, mais le phrasé s’efforce d’être populaire, accessible aux débiles que nous sommes. L’articulation rhétorique suivante : « quelle est la question ? » - « quelle est la réponse ? », plus correcte, est moins utilisée car pas assez peuple.
A noter que les ministres et leur maître ne se posent que les questions auxquelles ils peuvent répondre pour éviter de répondre à celles qu’on leur pose.
Illustration : un aristochien de Thierry Poncelet
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Commentaires
1Bé@Mardi 13 Septembre 2011 à 18:30Ah oui, c'est flagrant ! La voix de son maître ! Les voix de leur maître. Il n'y a plus qu'à remuer la queue et tout le monde sera content !!RépondreLes agences de comm' ont de bons clients. Des toutous qu'elles dressent à donner la papatte quand on leur tend un susucre.Sinon ils ont pan-pan cul-cul ! Le maître veut se reconnaitre en chacun de ses ministre.Le maître à une façon bien à lui de cloner ses... heu... collaborateurs : C'est ça ou bien tu es viré ! J'ai été effarée en lisant le du nombre de collaborateurs et autres mis dans des chenils, quand ce n'est pas à la SPA.
NettoueTant de maltraitance de la langue française va finir par nous faire regretter Mitterrand !Rien d'étonnant dans ce monde de moutons... mais bien triste ce mimétisme...
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