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La fable de la montagne
Salvador Dali : "Ciel hyperxiologique"
Tous voulaient gravir cette montagne. Ils étaient formés pour ça. Au début, la pente était forte, ils allèrent lentement, à petits pas, trébuchant au moindre obstacle et les plus avancés, ceux qui avaient de l’expérience, les tiraient en leur donnant la main et en les encourageant de la voix.Petit à petit, la pente devint plus douce et tous marchèrent de moins en moins lentement. Tous, non. Quelques-uns qui s’étaient égarés en chemin ou frappés par la foudre, restèrent couchés sans pouvoir se relever. Les autres d’abord tristes de perdre ainsi des compagnons de route, continuaient malgré tout leur course vers l’avant, sans se retourner.
La plupart parvinrent au sommet et contemplèrent le spectacle. Certains étaient heureux en voyant le chemin parcouru, d’autres pas, en voyant ce qu’ils étaient devenus. Mais tous regardaient avec appréhension la descente vertigineuse qui se déroulait devant eux. C’était la partie la plus difficile et la plus dangereuse de la course. Malgré leur désir, il leur était impossible de rester plus longtemps au sommet.
Et ils commencèrent la descente, de plus en plus rapide, de plus en plus chaotique, certains tombèrent dans des crevasses, d’autres se fracassèrent sur les rochers ou glissèrent jusqu’au précipice sans pouvoir se retenir.
Les plus forts ou les plus chanceux parvinrent au bas de la descente dans un triste état. Ils restèrent assis, à bout de force, au bord du précipice sans oser regarder son fond noir où des compagnons avaient disparu et qui maintenant les attirait. Certains pour éviter de le voir levaient les yeux vers le ciel.
D’une voix chevrotante l’un deux demanda : « quel est le nom de cette montagne ? » et celui qui avait conservé un peu de sa mémoire répondit : « le Temps ».
Ce n’est qu’une fableEt je vous souhaite une bonne année
En vous encourageant à freiner des deux pieds.
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Commentaires
Même si l'on amorce la descente ce n'est pas cette dernière qui m'empêchera de vous souhaiter "une bonne année" sans plus de mot mais avec l'espoir que vous souhaits se réalisentTrès belle fable, tristounette mais tellement réelle....!!!!
Meilleurs voeux pour 2010 Doc,
Bizzzzzzzzzz
ZAZA"Pourtant que la montagne est belle" disait l'autre !
Bonne année à vous, Doc, et à tous vos lecteurs.Malgré mon age certain je suis de ceux qui croient que rien ne s'eteint vraiment ..il restera de moi en mes enfants et petits enfants ( ne serait ce qu'une partie de mes génes ! ) .
Je m'emplie de bonheurs
simples et le temps qui passe ne m'affecte pas vraiment ...pour l'instant en tout cas ..
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Que cette année vous garde tout aussi observateur impertinant plein d'humour et poetique pourque nous soyons de plus en plus nombreux a vous lire ...Ce que je voulais exprimer également est que le temps vécu passe de plus en plus vite (ce qui est une idée banale) et que ce qui est vécu est de plus en plus difficile, une des raisons étant qu'avec le temps, on finit par avoir plus d'amis morts que d'amis vivants.
Dr WOChère Muriel, voilà qui remonte le moral. Vous avez raison d'avoir une attitude aussi positive, je vous souhaite de la conserver le plus longtemps possible.
Dr WOL'idée d'immortalité est immortelle, c'est la base même des religions. Quelle que soit la forme de cette croyance, c'est une chance d'y croire.
Dr WOIl existe aussi des descentes grisantes et mon optimisme naturel m'incite à voir le chemin qui reste, à le trouver beau et à le vivre avec encore plus d'intensité.24Marie-HélèneLundi 7 Janvier 2013 à 16:21Certes, ce n'est qu'une fable, mais elle est bien "plombante" pour le moral en ce début d'année! La côte de bœuf est vraiment mal passée.25leonieLundi 7 Janvier 2013 à 16:21Celui qui avait conservé un peu de sa mémoire? heureusement qu'il en restait un, sinon on n'aurait pas pu connaître le nom de cette montagne. Vrai que la descente est pas terrible.26leonieLundi 7 Janvier 2013 à 16:21Sans doute, mais on peut être heureux d'être encore là tous les matins quand on se réveille.27leonieLundi 7 Janvier 2013 à 16:21La vie, une montagne à gravir et à redescendre? la pente n'est pas la même pour tous les hommes, il y a des pentes plus abruptes pour certains et plus douces pour d'autres, même la descente est différente. La seule chose qui est identique pour tous c'est le passage dans l'autre dimension, là faut attendre son tour.28leonieLundi 7 Janvier 2013 à 16:21Je suis comme Muriel, je crois aussi en celà et même que tout n'est pas fini après. Je pense que l'on quitte juste son enveloppe corporelle et qu'une étincelle de nous reste immortelle, je ne me l'explique pas mais je le sens comme çà, parce que quand on est à l'écoute de tout ce qui nous entoure, on s'aperçoit qu'il existe des évènements et des choses inexplicables et même si on ne peut les interprêter, on sait qu'on a encore beaucoup de choses à apprendre. En attendant à défaut, on colle çà dans la rubrique :"croyances diverses"29leonieLundi 7 Janvier 2013 à 16:21La dessus, Jean DELAFONTAINE va vous réciter "la cigale et la fourmi"30leonieLundi 7 Janvier 2013 à 16:21Bah oui, il n'y a pas 36 sorties, c'est le seul moment où on n'a pas le choix.31leonieLundi 7 Janvier 2013 à 16:21Moi non plus32leonieLundi 7 Janvier 2013 à 16:21Merci de tant de sollicitude, on tient aussi à vous.
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Bonne année!