• L’Etat ne doit-il pas garantir la liberté d’expression ?

    Alors que l’Article 10 de la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » - stipule que « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi », nous assistons de plus en plus en France à l’interdiction de s’exprimer d’intellectuels de tous bords sous la pression de groupuscules bruyants et violents, comme récemment à l’université de Bordeaux-Montaigne pour la philosophe Sylviane Agacinski ou sous la pression des radicaux de l’islam et de leurs soutiens d'extrême-gauche à l’université Paris 1 pour le journaliste Franco-Algérien Mohamed Sifaoui qui avait été justement sollicité par cette dernière pour traiter de la radicalisation. Bien entendu, ce ne sont pas les premiers que l’on fait taire, on a vu ça, entre autres, avec Finkielkraut, et ce ne seront pas les derniers.

    Dans le cas de Mohamed Sifaoui le motif de la suppression de son module serait son islamophobie (il suffit de parler objectivement de l'islam pour en être accusé) et la personnalité controversée de ce journaliste. Ce qui démontre que l’université semble avoir acquis l’horreur de la controverse, ce qui contredit l’essence même d’une université digne de ce nom, mais peut-on parler encore ici de dignité, la lâcheté serait un qualificatif qui lui conviendrait mieux.

    Sylviane Agacinski, qui avait été invitée depuis des mois à Bordeaux pour un débat sur les conséquences des techniques de procréation, a été insultée par une poignée d’homosexuels et/ou transsexuels violents et leur soutiens, et c’est du coup la crainte d’un trouble à l’ordre public qui a été mis en avant. Autrement dit, une poignée d’imbéciles a réussi à empêcher un débat où devait être présente une personne éventuellement en désaccord avec leur opinion, en menaçant simplement d'intervenir physiquement.

    Mais n’est-ce pas à l’Etat d’assurer la liberté d’expression ? N’est-ce pas à lui d’assurer l’ordre public ouvertement menacé par des totalitaires de la pensée ? Que de lâchetés. Il faut espérer que devant les protestations, ces deux intellectuels pourront s’exprimer, que l'on soit d'accord ou non avec eux, malgré les pressions de minorités agissantes, car si leurs opinions peuvent déranger certains, à ma connaissance, elles n’appellent pas à la haine ou au meurtre.  

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 2 Novembre 2019 à 21:12

    @ Dr WO..

     

    Tout va bientôt s'arranger. Certes il va y avoir encore quelques "victimes collatérales" telles que les personnes que vous citez : une journaliste de France-Inter en a donné une liste anticipée en énonçant les noms de quelques individus, dont Élisabeth Lévy, Ivan Rioufol, Charlotte d’Ornellas, Eric Zemmour, Gabrielle Cluzel et Gilles-William Goldnadel... (liste non exhaustive) "mal-pensants", dont la présence sur les ondes, ou sur les écrans, quels qu'ils soient, ne serait pas souhaitable.

    Une fois que ces personnages seront définitivement éliminées du PAF et que le vocabulaire de Novlangue sera parfaitement mis en place et intégré par le peuple, il n'y aura plus lieu de redouter de contradictions avec la doxa officielle, ni de faire appel au gouvernement (aux gouvernements) pour faire respecter une liberté devenue superflue

    pas accidentel : criminel

    assaillant : terroriste

    connu des services de police : délinquant récidiviste

    bousculade : émeute

    incident grave : attentat

    demandeur d'asile : migrant clandestin

    jeune : racaille de banlieue

    jeune homme : délinquant immigré

    complotiste : dissident

    factieux : opposant

    fake-news : information politiquement incorrecte

    décolonial : raciste anti-blanc

    antifa : casseur gauchiste

    homme blanc : ennemi public numéro un

    polémique : opinion politiquement incorrecte

    dérèglement climatique : épisode caniculaire - ou froid - ou pluvieux

    alignement des effectifs : licenciements massifs

     ...etc...etc...etc...

    et voilà...

     

      • Samedi 2 Novembre 2019 à 23:46

        Et dormez bonnes gens ! Tout va bien, le guet veille...

    2
    Souris donc
    Dimanche 3 Novembre 2019 à 08:47

    Liberté d'expression : mais les professionnels de l'information désinforment !

    Commentaire d'un lecteur de Causeur à propos du climatotalitarisme :

    Voici les 5 critères qui permettent d’identifier une vaste opération de désinformation
    Critère n°1 : Unanimité de tous les médias et de tous les politiques, voire de toutes les institutions internationales
    Critère n°2 : Surinformation sur un aspect de la question, omerta sur les autres
    Critère n°3 : Tous les bons d’un côté, tous les mauvais de l’autre
    Critère n°4 : Acquiescement de l’opinion débouchant sur une psychose collective.
    Critère N°5 : Refus d’accepter les observations dérangeantes et la controverse scientifique.
    Le réchauffement climatique anthropique et la politique énergétique associée satisfont à ces 5 critères. Dans le domaine scientifique, l’esprit critique, le scepticisme et la controverse sont des vertus. Mais en climatologie et en production d’électricité ce sont des tares. Curieux, non ?

    C'était mieux plus simple avant. On disait : "Y a plus de saison".

     
      • Dimanche 3 Novembre 2019 à 09:14

        Ces critères sont intéressants, mais ils peuvent être retrouvés dans les vérités démontrées, comme par ex. l'utilité de la vaccination.

      • Souris donc
        Dimanche 3 Novembre 2019 à 10:23

        Surinformation et omerta :

         On nous gave matin, midi et soir avec l’incendie de Rouen. Pendant ce temps, omerta sur Mantes-la-Jolie et Chanteloup-les-Vignes par (cf. lexique de Bedeau) les "jeunes bien connus des services de police".

        Et même sur Rouen, prudence ! Sur une chaîne d’info en continu, un de ceux qui y campent en permanence a suggéré de publier la liste des sites Seveso. Quand un autre de ces experts a pointé le risque de fournir ainsi une opportunité aux terroristes, j’ai cru qu’ils allaient tous crier à la stigmatisation et aux heures les plus sombres de la Macronie. Voire s'évanouir.

      • Dimanche 3 Novembre 2019 à 11:09

        Il est  certain qu'il y a une sélection de l'information et que l'on passe bien vite sur ces émeutes citadines. D'une part, parce que qu'elles montrent que la sécurité n'est plus assurée dans ces quartiers habités par une population exogène qui n'appartiennent plus à la République, et que d'autre part elles montrent que celle-ci n'est plus une et indivisible. La Constitution n'est donc plus plus appliquée, il est donc préférable de passer la chose sous un demi silence dans un déni confortable. Ceci n'est pas propre à la France : il y a des quartiers aux USA où la police ne pénètre qu'en force. et ne parlons pas du Mexique ou du Brésil. Pour la France le phénomène est relativement récent ou on a évité d'en parler pour le confort intellectuel de nos élites.

    3
    Dimanche 3 Novembre 2019 à 09:34

    En fait la technique est bien rodée depuis des années par les gauchistes, les jeunes des cités, les islamistes  et même, depuis peu, par les gilets jaunes radicalisés :

    1er niveau : quelques dizaines de personnes, pas plus,  prêtes à tout, et notamment à en découdre avec les forces de l'ordre

    2eme niveau : quelques milliers de personne qui n'y sont pas mais qui crieront au scandale si on envoie la police pour les empêcher de sévir et pour protéger les lieux

    3eme niveau : quelques centaines de milliers de personnes qui crieront leur dégoût de la société si un "niveau 1" se fait bousculer en agressant les forces de l'ordre

    4eme niveau : si photos d'un "niveau 1" avec un peu de sang sur le visage,  quelques millions  de personnes accompagnées de la moitié la classe politique (allant de Marine Le Pen à Besancenot en passant par Mélenchon et Faure) pour dénoncer un état policier et réclamer la démission du Ministre de l'intérieur et du Président de la République.

     

    PS : comme pour Finkielkraut, la conférence de Sylviane Agacinski a été "reprogrammée". 

    PPS : mais pour Finkielkraut, ce fut dans des conditions humiliantes, en catimini, en communiquant sur une fausse adresse pendant que la conférence se tenait à une autre adresse (avec par conséquent, un public réduit)

     

      • Dimanche 3 Novembre 2019 à 09:50

        Oui, le processus est toujours semblable et une bonne partie du public et des médias tombe régulièrement dans le panneau. Comme dans le théâtre de marionnettes le gendarme n'a pas la sympathie du public.

        NB. Bien nostalgique votre dernier billet.

    4
    Dimanche 3 Novembre 2019 à 17:47
    Pangloss

    Il me paraît évident que l'éventuel trouble à l'ordre public vient de ceux qui manifeste l'intention de s'opposer par la force à une conférence et non pas du conférencier. Il aurait été simple d'interpeler les trublions. Si cela n'a pas été fait, on peut en conclure que les autorités ont choisi leur camp.

    5
    Dimanche 3 Novembre 2019 à 17:48
    Pangloss

    manifestENT.  Et interpeLLer. Pardon!

      • Dimanche 3 Novembre 2019 à 18:00

        Je crois que c'est plus une lâcheté qu'un choix. D'une certaine façon, c'est plus grave.

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