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L’enfant, objet de consommation
« Aux États-Unis, l'idée de la garantie est parfois poussée à son paroxysme. Comme le montre un reportage diffusé dans l'émission Sept à Huit sur TF1 dimanche soir (21/01/18 ), il est ainsi possible de "rendre" un enfant adopté s’il ne convient finalement pas aux attentes des parents…un enfant adopté sur quatre dans le pays est ainsi "désadopté." Les parents adoptifs n'ont aucune justification à apporter ». (l’Express)
Des foires sont organisées où les mineurs « désadoptés » de 5 à 17 ans défilent sur un tapis en essayant de séduire de nouveaux parents (ou des prédateurs !). En cas d’échec les « parents » (les guillemets s’imposent) qui veulent se débarrasser d’un enfant peuvent mettre une petite annonce en ligne pour trouver preneur.
Si cette information ignominieuse est exacte (et elle paraît l’être), elle montre que l’enfant peut devenir une marchandise soumise à l'offre et à la demande du marché.
Mais cette marchandisation inhumaine de l’enfant aussi extravagante et révoltante qu’elle paraisse n’est-elle pas la conséquence extrême de ce qu’est devenue la procréation ?
Aujourd’hui, il paraît normal et souhaité de faire fabriquer des enfants par les artisans de la procréation que sont devenus les médecins. Ces artisans, fiers de leur savoir dont ils se vantent, travaillent sur mesure et président à l’obtention et à la rencontre des gamètes toujours en dehors de la sexualité et souvent en dehors du corps, en utilisant parfois un autre corps que celui de la cliente (ou du client) pour le moule nourricier dont la location pendant trois trimestres sera rémunérée.
L’enfant est devenu un objet fabriqué dont on peut déjà commander sur catalogue les caractéristiques futures, avec le risque à venir de les provoquer au stade embryonnaire. Un objet que l’on désire en exigeant de la société qu’elle paie les frais de fabrication.
Bienvenue dans le nouveau monde.
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Commentaires
Comment, Doc., vous aviez raté ça:
(encore en ligne sur le site Doctissimo !)
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Jeudi 25 Janvier 2018 à 17:44
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5Souris doncJeudi 25 Janvier 2018 à 18:22Marchandisation inhumaine de l'enfant : pas que dans les sociétés occidentales et leur droit à l'enfant.
Le restavek est un enfant esclave que les familles rurales, incapables de le nourrir, confient à leurs proches en ville dans l’espoir qu’il ait une vie meilleure. Le petit restavek ("reste avec") devient le souffre-douleur et l’esclave, il dort sous la table pour être prêt de bon matin à servir sa famille d’adoption puis il est exploité toute la journée. Espérance de vie : 12 ans.
Les ONG s’en occupent, sauf que l’adoption est un charity business. Lire Rapatriés de Néhémy Pierre-Dahomey, une névrosée d’ONG parvient à adopter une petite fille dans des conditions puis une survie aussi douteuses et précaires que les foires aux mineurs désadoptés américaines.
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Jeudi 25 Janvier 2018 à 18:35
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C'est en effet le cas, l'enfant est un truc comme un autre que l'on désire et puis qu'on met au rebut si on en marre...c'était couru d'avance, avec les locations de ventres,et toutes les dérives autour de la procréation, on fait un enfant pour non pas pour soi mais pour lui! D'autres horreurs suivront sûrement!
Dès que l'on a touché à la procréation, les dérives étaient prévisibles