• Guignol

    Je n’ai jamais assisté à un meeting politique. Il est vrai que je n’aime ni la foule, ni les politiciens en représentation.

    En cette période électorale, les médias nous permettent d’assister, jusqu'à l’overdose, en direct ou en différé à ces réunions des partisans d’un candidat venus là, plus pour le soutenir et l’acclamer, que pour l’écouter, car ils sont conquis d’avance. Ils savent plus ou moins ce que le candidat va dire, et ils attendent qu’il le dise avec force, panache et ironie. Quant aux éventuels opposants, ils prennent rarement le risque de s’opposer.

    A chaque fois j’ai l’impression d’assister à un spectacle pour enfants : cirque ou théâtre de marionnettes. Les réactions de ce public infantilisé me surprennent toujours par leur débilité. Les hou ! hou ! et les sifflets unanimes qui sortent de centaines de poitrines à chaque fois que l’orateur évoque un adversaire ou ses dires me font douter davantage de l’intelligence humaine. Cette désapprobation mécanique, et souvent organisée, est infiniment plus bête que les réactions spontanées et sincères des enfants devant un théâtre de marionnettes.

    Les meetings politiques permettent de vérifier ce théorème : les capacités du cerveau humain sont inversement proportionnelles au nombre de cerveaux réunis en un même lieu.

    « La fable des économistes (bis)Dis-moi ce que tu lis, je dirai qui tu es »

  • Commentaires

    1
    Lundi 3 Avril 2017 à 17:06

    Je n'ai jamais non plus assisté à ce genre de spectacle, je déteste la foule, qui ne sent pas toujours bon, et je déteste encore plus les vociférations. Et puis c'est exact pourquoi aller s'embêter ?

      • Lundi 3 Avril 2017 à 17:21

        Les meetings sont des démonstrations de force vis à vis des médias et des adversaires.

    2
    Lundi 3 Avril 2017 à 17:33

    Des médias qui ont des sujets sans effort. Des adversaires qui s'en fichent éperdument. Il est très loin le temps où, dans les réunions publiques on accueillait les contradicteurs. Et où, il faut le reconnaître, quelquefois on leur cassait la figure.

      • Lundi 3 Avril 2017 à 17:42

        Ce qui me frappe tout de même ce sont les réactions infantiles de la foule. Evidemment, les médias nagent dans le bonheur, la politique fait leur spectacle. La créativité n'est plus nécessaire.

    3
    Lundi 3 Avril 2017 à 20:12

    Coucou Doc,

    Ces meetings politiques dont on nous rabâche les extraits sur toutes les chaînes d'infos deviennent vraiment pénibles. Faire siffler ses adversaires ressort d'un niveau intellectuel franchement proche du zéro pointé. Décidemment cette campagne électorale est lamentable !

    Bonne soirée

      • Lundi 3 Avril 2017 à 20:47

        Ce qui est rigolo ce sont les hou ! hou ! niveau classe primaire.

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    4
    Mardi 4 Avril 2017 à 00:07

    Soyez indulgent, Doc ! Après tout, dans les amphithéâtres universitaires ou au Sénat romain, lors des Etats généraux ou en mai 68, on a toujours beaucoup sifflé et hué les adversaires absents.

    C'est presque une forme de respect pour l'adversaire, je trouve ! smile

     

      • Mardi 4 Avril 2017 à 11:07

        Ce qui vérifie la validité de mon théorème depuis l'antiquité et quel que soit le niveau culturel. yes

    5
    Souris donc
    Mardi 4 Avril 2017 à 14:53

    Ce soir, sur Cnews et BFMTV, ce que la télé a la prétention d'appeler "Débat de la présidentielle". Et que l'Obs appelle plus justement "speed dating". Chaque candidat dispose d'un temps limité pour répondre à une question. Aux pupitres, il faudrait d'ajouter un buzzer sur lequel le/la plus niais-e pourrait taper en criant : "Vous pouvez répéter la question ?".

    Là je m'abstiens, trop c'est trop, on sature, c'est plus possible. Comment un candidat à la présidence de la République peut-il s'abaisser de la sorte ?

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